Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste
Notes, mémoire, journal, aphorismes, Eloge de la proie tient de tous ces genres à la fois.
Réflexions sur le temps présent " Ce nouveau siècle commence exactement comme s'est terminé le précédent : dans la désinformation et la guerre civile européenne, la bonne conscience américaine, l'incapacité russe et des bouleversements, invisibles au premier abord, en Asie, en Amérique latine et ailleurs " ; réflexions sur la mémoire : " La vie et la mort sont mémoire. Avant de naître, le corps de l'homme porte des millions de signes qui viennent de ceux qui furent avant lui " ; sur les écrivains : " En relisant Albert Camus, je me suis rendu compte, une fois de plus, combien je sentais cet écrivain plus méditerranéen que français.
Il a été, comme Samuel Beckett, un étranger dont la France était fière parce qu'il écrivait en français " ; sur la décadence : " La décadence de la pensée et de l'époque qui la porte, commence quand les gens n'accordent pas d'importance à ce qui est dit mais à celui qui le dit. Et la société a vite fait de fabriquer ceux qui doivent dire. La cité n'écoutait pas Socrate parce qu'il n'était pas agréé comme tel ; idem pour le Christ et tant d'autres.
La régénération de la pensée - et des pays - s'accomplit avec l'âme des marginaux, après que la société a atteint ses propres limites. " Dans l'Eloge de la proie Dimitri T. Analis nous livre une parole d'écrivain sur son siècle.
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