"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Publié en même temps que Valéry (1803) de la baronne Krüdener ou Delphine (1802) de Germaine de Staël, le roman épistolaire Elisabeth de S*** (1802) de Natalia Golovkina conte l'histoire d'une jeune fille prise dans un réseau complexe d'intrigues mondaines et déchirée entre le désir de protéger sa vision du bonheur et la nécessité d'adhérer aux conventions sociales, aux règles de comportement obligatoires pour une jeune fille noble, ainsi qu'aux exigences de sa propre famille. Un de premiers romans originaux russes, mais rédigé en français, l'oeuvre de Golovkina inaugure plusieurs tendances importantes de la littérature classique nationale. L'écrivaine y combine l'analyse subtile de la psychologie de ses personnages avec une étude de la vie mondaine et une présentation, en filigrane, de sa propre biographie. Sorte de roman-confession, il relate, en arrière-plan, une partie de la vie de l'écrivaine, dont la famille était liée à plusieurs secrets de la maison régnante russe, par exemple, au coup d'État qui a porté Catherine II au pouvoir ou à la carrière de Sergei Saltykov, premier favori de l'impératrice. La trame minutieusement organisée de ce roman véritablement européen se déroule dans plusieurs villes - Saint-Pétersbourg, Riga, Vienne et Florence - et reflète les pérégrinations de Natalia Golovkina et de son époux Fédor, ambassadeur à la cour de Naples.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !