"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Hortense débarque au Fespaco, le festival de cinéma de Ouagadougou. C'est la première fois qu'elle vient en Afrique. Elle a le coup de foudre pour Seydou, 'le poète de Keur Massar'. Coup de foudre réciproque. Il l'invite dans son village près de la mer, au Sénégal. Là-bas, elle découvrira la véritable Afrique, pas celle des cartes postales. Il lui demande de devenir sa femme. Sa deuxième femme. Car Seydou est déjà marié. Très amoureuse, Hortense accepte. Elle va être initiée à la vie de deuxième femme au Sénégal, et perdre ses repères. Peu à peu, le sel de la mer rongera ses espoirs les plus fous...
Journal intime d'une passion africaine vécue jusqu'au bout, Deuxième femme met en jeu les limites psychologiques, les frontières culturelles, la spiritualité aussi bien que la sensualité. Le scandale y renoue avec l'amour fou. La complexité des relations Nord/Sud s'y déploie à travers une histoire où le romanstisme couche avec la cruauté.
Coincée à Caen entre un père trop sévère et une mère qui la couve, Hortense a toujours eu des rêves d'ailleurs qu'elle a concrétisés dans des histoires d'amour bancales avec des hommes venus d'Afrique. Après une énième rupture, Hortense, fragile, dépressive, en surpoids, accepte une invitation à un festival de cinéma au Burkina Faso. C'est là, à Ouagadougou, qu'un homme attire son attention, un orateur impertinent qui n'a pas peur de froisser les autorités du cinéma. Cet homme, c'est Seydou, le poète de Keur Massar, un griot sénégalais, un ancien acteur. Le coup de foudre les terrasse, la passion les consume. La séparation est impossible; Hortense reste en Afrique et suit Seydou à Keur Massar dans la banlieue de Dakar. Il veut faire d'elle sa femme mais il est déjà marié. Hortense sera donc sa deuxième épouse. Convertie à l'Islam et mariée dans le même temps, Hortense va devoir affronter la jalousie et la rancoeur d'Awa, la première épouse, mère d'un petit garçon et enceinte d'un deuxième enfant.
Jusqu'où peut-on aller par amour? Peut-on tout accepter pour l'homme qu'on aime? Il faut peut-être avoir l'innocence de la jeunesse pour se laisser emporter par un coup de foudre et suivre un homme sans se poser trop de questions. Mais ensuite...Comment justifier que l'on s'impose dans une famille établie pour devenir la deuxième épouse? Les femmes de là-bas n'ont guère le choix, le mari est maître après Dieu, et elles sont nombreuses à faire taire leur indignation et à établir un statu quo avec l'autre épouse. Finalement, c'est, comme souvent, l'homme qui s'en sort le mieux. Même Seydou, le poète, l'homme sensible, s'accommode de cette situation inédite pour lui et honore chacune de ses femmes à tour de rôle. Prend-il une revanche sur son enfance en aliénant une femme blanche? Et Hortense? Agit-elle par amour seulement ou a-t-elle trouvé là l'ultime façon de se rebeller contre son père? Est-elle irrémédiablement amoureuse ou seulement vulnérable à cause de sa dépression? Considérée par sa belle-famille comme une source inépuisable d'argent, jalouse d'Awa, contrainte à une vie démunie, peut-elle s'adapter à cette nouvelle vie et renier son éducation, ses convictions? Et comment vivra-t-elle cette polygamie volontaire une fois de retour à Paris?
Beaucoup de questions, peu de réponses dans ce récit dérangeant qui n'évite pas les clichés sur le sentiment de culpabilité des blancs envers l'Afrique et la vision des africains d'une France arrogante et riche. Par contre, Caroline POCHON donne à voir un Sénégal loin des images de cartes postales, une population pauvre, qui vit de bric et de broc dans un pays où tout manque. C'est une immersion totale dans la vie d'un quartier de Dakar avec ses traditions, ses croyances, ses rapports de force. Dans un style vif et haché, comme écrit au son des djembés qui s'enflamment les soirs de fête, elle réussit parfaitement à retranscrire l'ambiance africaine mais, malheureusement, peine à convaincre et à rendre ses personnages attachants.
Pas convaincue du tout par ce roman qui parle autant de double culture que de culpabilité ou d’auto-flagellation. En conflit avec son père, sortant d’une rupture douloureuse, Hortense accepte d’être la seconde femme, mais à mon avis, ce n’est pas par amour. Elle veut prouver quelque chose à elle-même autant qu’aux autres. Et cela a-t-il finalement un sens ? Roman raté ou gênant, je ne retiens que le message de femmes humiliées.
Roman sur une chose inconcevable pour une occidentale : être la deuxième épouse d'un homme.
On suit le parcours d'Hortense qui traîne sa dépression. Elle se rend en Afrique à un festival de cinéma et tombe amoureuse de Seydou qui l'emmène dans son village, dans sa famille. Elle accepte de vivre sa passion jusqu'au bout et de devenir sa deuxième épouse.
Un terrible choc des cultures qu'elle va vivre pendant 2-3 mois auprès de sa nouvelle famille.
Lasse et jalouse de partager son mari, elle retourne en France, essaie de monter le dossier sur le film qu'elle et son mari ont écrit. Seydou la rejoint en France pour rencontrer le Ministère quand le dossier est prêt.
Le sujet est surprenant et passionnant.
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