"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un soir chez des amis, O. rencontre Loren, une acrobate fougueuse et libre aux cheveux couleur de seigle. Ils s'éprennent follement, s'étreignent et s'aiment le jour et la nuit dans la ville qui leur ouvre les bras. Mais Loren disparait sans un mot. Inconsolable, têtu O. la cherche jusqu'à Tombelaine en Normandie. Là, il apprendra pourquoi la jeune fille si solaire et fragile, est partie sans pouvoir laisser d'adresse.
Librement inspiré d'Orphée et Eurydice, le ballet de Pina Bausch, "Danse d'atomes d'or" propose une nouvelle version du mythe. Ici, Eurydice n'a pas besoin d'Orphée.
D'une beauté à couper le souffle, écrit avec la rage de vivre, le premier roman d'Olivier Liron s'inscrit dans le droit fil de "L'écume des jours" de Boris Vian.
Si l'on est sensible à la poésie et aux histoires d'amour tragiques (tant qu'à faire) alors vous serez sous le charme de ce que nous conte Olivier Liron.
Danse d'atomes d'or est son premier roman.
Entendant beaucoup parler de cet auteur avec son nouveau roman Einstein, le sexe et moi que je compte lire prochainement, j'avais très envie de découvrir son écriture.
J'ai suivi l'histoire d'amour de O. et de Loren avec intérêt, sensible à la passion de ces deux êtres.
Dans la première partie, l'atmosphère est un peu lente et fantaisiste, un peu trop pour moi je l'avoue.
J'ai vraiment préféré la seconde partie, qui m'a paru plus vivante, réaliste et touchante et c'est avec une réelle envie d'en savoir plus, sur le parcours de cette jeune femme mystérieuse que j'ai poursuivi ma lecture.
Beaucoup de thèmes sont abordés dans cette histoire d'amour passionnelle où le désir, la jouissance, la liberté, la rage de vivre, le chagrin, l'incompréhension, la maladie, la mort se côtoient d'une manière habile et énigmatique.
C'est un mélange de sentiments très forts qui se dégage dans ce récit.
C'est puissant, juste et réaliste.
Une belle écriture moderne et une plume poétique sont à souligner, certaines phrases sont belles et poignantes.
Un roman réussi sans aucun doute et dont j'ai apprécié la lecture.
Toutefois, il m'a manqué "ce petit truc" pour être complètement embarqué par cette histoire d'amour et c'est avec une certaine frustration que j'ai refermé ce livre car il y a pourtant "tout" pour être séduite par ce roman !
Sûrement parce que la poésie et les histoires d'amour ne sont pas mes domaines de prédilections tout simplement.
https://leslecturesdeclaudia.blogspot.com/2018/11/danse-datomes-dor.html
Lien : http://www.livresselitteraire.com/2018/07/danse-datomes-dor-de-olivier-liron.html
Une soirée entre amis, une simple soirée à laquelle O. arrive en retard. Un jeu, celui du post-it. Vous pouvez être qui vous voulez, ou plutôt vous devez être celui/celle qu’ils veulent que vous soyez. Et alors que la soirée peine à décoller, une jeune femme fait son apparition. Loren. Son regard attire celui de O. O. attire le regard de Loren. O. ce soir-là, sur le post-it, est Orphée. Je vous laisse deviner qu’elle sera le surnom de Loren lorsqu’il la rejoindra sur le balcon.
Dès ce moment, elle va hanter son esprit. Il voudra la revoir. Comme une urgence. Une évidence. Loren, artiste insaisissable qui danse dans les airs comme sur terre. De cette rencontre naît une passion, une animalité, des nuits animées par la fureur d’aimer un sourire, un corps, une manière d’être au monde. Une de ces histoires que l’on vit probablement qu’une seule fois dans sa vie, entre deux êtres que tout pourrait bien opposer. Mais les contraires s’attirent paraît-il.
Alors qu’ils ne se sont rien promis, jamais, ils s’imaginent partir en voyage à Los Angeles, Mexico, en Australie, en Laponie, ou même à Dunkerque (et oui pourquoi pas ? C’est exotique Dunkerque). Puis un matin, après une de leurs promenades habituelles, Loren disparaît. Sans laisser ni mot, ni trace. Pourquoi ? Où est-elle ? Comment se relever après un amour aussi dévorant, qui illumine autant qu’il fait souffrir ? Un corps gravé dans celui de l’autre. Des images qui reviennent, des gestes, un regard, des mots, futiles d’apparence, des rues que tout relie à celle que vous avez aimé. Et que sait-on vraiment de la personne que l’on aime ? O. voudra à tout prix comprendre, retrouver son Eurydice. La sortir des Enfers. Mais comment retrouver cette femme volatile ? Il se pourrait que la réponse à sa question se trouve à Tombelaine, sur une terre Normande en plein cœur de l’hiver.
Petit bijou voilà les deux premiers mots qui me viennent à l’esprit lorsque je referme Danse d’atomes d’Or. Empreint d’une sensualité troublante portée par une plume sensible, charnelle et poétique, Olivier Liron revisite au féminin – clin d’œil à l’Opéra chorégraphié par Pina Bausch – le mythe d’Orphée et d’Eurydice. Version moderne de ces désirs qui dévorent, d’un amour aussi pur, éphémère que tragique.
La danse des corps et des cœurs, se transformant en danse des mots, est aussi fouillée qu’on la sent sincère. Mélancoliquement sincère. Jonglant entre le tu et le elle, la mémoire et le récit se confondent. Les trois parties dont est composé le roman sont d’une maîtrise à couper le souffle. Sorte d’opéra en trois actes. Orphée, le premier acte, la rencontre, relève de l’attraction, si bien que l’on pourrait aisément s’imaginer être O. ou Loren. Les sensations, les respirations, les émotions pourraient devenir nôtres, transparaître sur nos visages et dans nos gestes. Un romantisme et une sensualité assumés, oui, mais sans tomber dans la mièvrerie. Olivier Liron parvient au dosage juste en y incluant une sorte de distance, de légèreté qui nous arrache souvent un franc sourire avant de nous emmener en Promenade, le second acte. Une promenade comme une errance mêlant douleur, incompréhension, amitié aussi puis résignation avant que le dernier acte – Eurydice – vienne tout bousculer, le dénouement final, celui qui fait palpiter le pouls un peu plus fort. Celui qui vous fait dire que si les histoires d’amour finissent mal en général certaines d’entre elles restent sublimes et sublimées.
Par cette prose que l’on sent viscérale, Olivier Liron a réussi à me transporter de la première à la toute dernière page, vraiment toute dernière page. Il y a des romans nécessaires à écrire, à crier, on comprend que celui-ci en fait partie. Aussi curieux que cela puisse paraître, j’y ai retrouvé dans ces pages ce que j’ai cru décelé chez l’homme rencontré cet après-midi de juin. Cette sensibilité, cette sincérité toutes deux belles et grandes. Et je trouve qu’il n’y a rien de plus joli que de retrouver entre les lignes, un peu de la personne que l’on a eu en face de soi.
Un roman éblouissant par l'écriture et l'histoire, pour la profondeur des mots et la poésie des phrases.
Une magnifique histoire d'amour, émouvante aussi et terriblement triste.
« Che faro senza Euridice
Dove andrò senza il moi ben ?
Euridice ! Euridice !
Ah ! non m’avanza
Oiù soccorso, oiù speranza
Né dal mondo, né dal ciel ! »
Olivier Liron a peut-être grandi auprès des muses lui transmettant le talent, l’inspiration, la sensibilité. Tel un Orphée avec sa lyre, il tient entre ses mains des pages sur lesquelles il fait glisser les mots comme des notes pour offrir un chant scriptural sur l’amour et ses tragédies. La mythologie ne meurt pas, elle reste éternelle et s’offre une modernité avec les troubadours de l’écriture.
Paris. Alésia. XXI° siècle. Lors d’une soirée O rencontre Loren. Parmi les convives un certain Virgile Vediani. Virgile… forcément. O est subjugué par la beauté de Loren, son corps, la façon de se mouvoir, il ne sait pas encore que c’est une acrobate, une manouche libre de tout. Les amis jouent à se trouver une personnalité ; pour O se sera Orphée, pour Loren ce sera Eurydice. Les regards se croisent, se cherchent, les sensations se déclenchent, des étincelles brûlent, la flamme jaillit... on craint déjà qu’elle s’éteigne lorsque Loren lance à O : « Ne te retourne pas ! »
Le couple se voit à nouveau, s’apprivoise, marche progressivement dans les pas de l’un et l’autre, échange peu sur leur vie, juste sur l’instant, le moment. De ces pointes successives, les corps se rapprocheront pour un ballet érotique sur la scène de l’amour. Baisers langoureux, caresses audacieuses, fougue et sagesse, sagesse et fougue, arabesques sensuelles… la danse charnelle semble éternelle entremêlée de la délicatesse de l’esprit. Mais un jour, O a comme un pressentiment, il lui semble que Loren va disparaître. Pour toujours. Le lecteur devine déjà sous quelle forme s’est transformée Aristée et le serpent… Désespoir de O, profonde tristesse de voir cet amour s’engouffrer dans les abîmes du non-retour. Il erre sur terre, aussi meurtri que les âmes dans le royaume d’Hadès. Suite à un courrier, il part en Normandie pour en savoir davantage sur la disparition. Sur sa route il rencontre un artiste étrange au nom de Cerbère, déclarant lui-même « qu’il se donne un mal de chien ».
Dans ce roman moderne, Olivier Liron conserve la tradition du mythe d’Orphée, l’inéluctable destin humain de l’amour et de la mort. Avec l’espoir d’une éventuelle résurrection. Le récit est une constellation de beauté, tant sur l’écriture que sur la richesse du sujet, mêlant histoire et réalité, antiquité et modernité, références subtiles entrecroisées d’un humour que l’on peut qualifier d’élégance.
L’auteur s’est inspiré de l’opéra dansé, Orphée et Eurydice » de Pina Bausch sur musique de Gluck. Le résultat est une variation de plume, un enchainement de phrases cascadant les unes dans les autres à l’image des deux protagonistes dans leurs ébats infinis.
Un premier roman très prometteur, une poésie créative dans la ligné d’un Boris Vian ou d’un Paul Eluard, avec cette petite étoile qui fait la différence et la personnalité d’un écrivain. Même si la mélancolie parfume les pages, les larmes glissant en filigrane, c’est un ballet d’ombres heureuses qui tournoie dans les yeux du lecteur pour cet ode à l’amour, à la liberté et pourquoi pas, à l’éternité littéraire et à celles des âmes qui font de la vie un Olympe de l’harmonie.
http://squirelito.blogspot.com/2018/08/une-noisette-un-livre-danse-datomes-dor.html
J'ai passé mon dimanche en poésie. Vous savez ce pays où les mots sont doux, roulent dans la bouche et claquent dans la tête. Si parfois la forme prend le dessus sur le fond, j'ai été complètement subjuguée par cette version du mythe d'Orphée et Eurydice (un de mes films préférés de tous les temps étant « Orfeu Negro » de Marcel Camus).
Une histoire de passion folle et d'amour fatal portée par une écriture terriblement charnelle qui me laisse l'impression d'avoir lu un très long poème en prose
Un roman en 3 actes : la rencontre, la disparition et la révélation.
"Il y a dans la vie des hommes un petit train mécanique qui tourne éternellement sur ses rails.
C'est ce que dit la chanson.
Un petit train fou qui s'appelle la douleur.
Ou le coeur."
La première partie est superbe, solaire, envoutante, dynamique, gaie et mystérieuse. Les 2 autres parties moins prenantes car plus terre à terre, mais l'ensemble est cohérent même si on aurait préféré une autre fin.
"Où éprouve t on vraiment la disparition ? Je veux dire à quel endroit éprouve t on la disparition, l'absence de quelqu'un dans notre vie ? Comment connaitre tout à fait la place, le volume que prend cette absence ?
Car la disparition occupe géométriquement le même volume que la présence."
L'écriture est belle poétique, viscérale parfaite pour accompagner aussi bien une histoire d'amour que la douleur de l'absence.
Mais au final un roman en demi teinte pour moi.
O. rencontre Loren un soir chez des amis. Elle est acrobate, possède un léger accent et un rire fabuleux. Evidemment, O. tombe immédiatement amoureux. Leur histoire commence. Ils se découvrent vite, fiévreusement, passionnément, s'aiment sans trop le savoir jusqu'au jour où Loren s'en va, sans un mot, laissant O. anéanti. Réinventant le mythe d'Orphée et Eurydice, O. et Loren écrivent leur amour à l'ombre des personnages qu'ils incarnaient lors de ce jeu des Post-it où il était le poète et elle, la disparue, ce fameux soir chez des amis.
Dans son premier roman, Olivier Liron réécrit le mythe d'Orphée et Eurydice, inspiré par le ballet de Pina Bausch. Dans cet opéra dansé, Eurydice mène le jeu. Elle est libre, passionnée et offre à Loren un très beau portrait de femme. Le narrateur O., décrit, avec émotion, les prémices de leur amour, les instants charnels, les moments de doutes, avec ce qu'il faut d'auto-dérision pour séduire le lecteur. L'écriture d'Olivier Liron est un coup de cœur. Ses mots sonnent comme un long poème en prose, comme une complainte magnifique. Je suis tombée en pâmoison devant ces envolés lyriques souffrant la perte de l'être aimé, mais où l'amour vit toujours avec rage. Danse d'atomes d'or possède la beauté des premiers romans, de ceux où l'on sent qu'on a mis beaucoup de soi à l'intérieur. Il en ressort alors une incroyable beauté qui m'a énormément touché.
Encore une histoire d'amour, oui, mais une belle qui a l'originalité de la réécriture, de la danse et un joli titre aussi, non ?
http://www.leslecturesdumouton.com/archives/2016/11/02/34512752.html
« Il fait bon. Je suis sur la jetée et je regarde la mer. Il y a des amants à quelques mètres de moi. Une femme et un homme. Ils ferment les yeux. Ils s’embrassent. C’est la première fois qu’ils s’embrassent, ou la dernière fois qu’ils s’embrassent, ou peut-être que c’est le premier baiser du monde. J’ai le goût dans ma bouche des baisers de sel d’O. Ils savent que rien n’aura changé quand ils rouvriront les yeux, que rien ne changera. Que les hommes ne peuvent changer le monde qu’avec les armes du désir, de la musique et de la lumière. Dans l’île, il ne reste des rêves anciens que la couleur éclatante des décombres. Mais la vie est là, simple, tranquille, triste, magnifique, brève comme la beauté. Les amants s’enlacent. Plus tard, ils s’étreindront dans la pénombre d’une ruelle ou d’une chambre de passe, louée à la demi-heure. Je sens leur chaleur. Je la sais aussi en moi. Ils s’appellent. Se touchent. J’écoute leurs murmures émus. La mer lèche la plage en gémissant comme une chienne en chaleur. Elle voudrait participer elle aussi. Elle voudrait s’accorder à leur plaisir, à leur jouissance, être un corps à caresser, jouir désespérément et s’endormir. D’un bon sommeil bien lourd ».
La vie est comme un roman et le roman est comme une vie. On peut écrire par envie mais aussi par nécessité, violence, avec le désir de comprendre, de trouver des explications à des événements ou du moins de s’en créer afin de mieux vivre. Pour y parvenir, on peut recourir à des histoires connues, des mythes qu’on s’approprie, qu’on transforme. Pour son premier roman, Olivier Liron a voulu raconter une version, sa version d’une rupture amoureuse personnelle. Pour se faire, il revisite le mythe d’Orphée et Eurydice mais une version particulière, héritée de l’opéra dansé de Pina Bausch, celle où Eurydice n’a pas besoin d’Orphée pour vivre, pour aller aux Enfers.
Tout commence par le coup de foudre d’O. pour Loren lors d’une soirée entre amis. La passion entre cet homme et cette acrobate vive, libre est rapide et intense. Une attraction presque animale les anime. Ils ont la folie des projets, de voyages alors qu’ils se connaissent à peine. O. se laisse entraîner par la fougue, la folie de sa bien-aimée jusqu’au jour où Loren disparaît. Pourquoi ? Comment vivre après une passion aussi forte et rapide qu’éphémère – le pire et le plus bel amour qu’il soit, celui qui vous dévore, vous consume, vous laisse vide et désespéré ? C’est sur cet événement que s’achève la première partie du roman intitulé Orphée et qui donne le point de vue d’O.
La seconde partie du roman est une partie courte, de transition, celle où O. décide d’enquêter sur le passé de Loren. Cette enquête l’emmène en Normandie, à Tombelaine. C’est la promenade, celle d’O. et son ami, qui fait écho à celle que l’auteur a eu et qui lui a donné envie d’écrire le roman.
La troisième partie, Eurydice, donne le point de vue de Loren à travers un journal intime et fournit des éléments d’explication à la disparition. Je ne vous en dis pas plus – je pense déjà être allée trop loin – pour vous laisser découvrir ce qu’il en ressort.
J’ai bien aimé ce roman assez riche, mêlant des styles d’écriture et des références culturelles variés. La première partie est assez vive, entraînante, à l’image de Loren. Le style est plus léger, il y a des situations un peu décalées, des touches d’humour. Bref, une première partie qui respire la joie de vivre. Et puis, avec la disparition de Loren, il y a une rupture dans la narration. Le ton devient plus grave, les phrases plus longues, plus poétiques aussi. Olivier Liron a livré un premier roman assez ambitieux tant sur la construction que sur l’écriture qui est fluide, captivante, assez poétique. Il allie exigence et accessibilité à mon sens mais peut éventuellement surprendre ou décontenancer certains lecteurs.
Pour terminer, je suis sous le charme du titre dont on trouve les définitions à deux endroits du livre (page 31 et à mon sens dans les pages 226-227, partie autobiographique).
Auteur à suivre, comme la plupart des auteurs de chez Alma éditeur d’ailleurs (Qu’est-ce que je l’aime, décidément, cette maison d’édition).
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