"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dix ans que, du matin au soir, dans la chaleur humide des plantations, Shemlaheila cueille le thé. Dix ans à subir la cruauté des contremaîtres et à rêver d'ailleurs. À la mort de sa mère, la jeune femme trouve assez de courage pour donner une chance à ses rêves. S'affranchir de sa condition. Quitter le Sri Lanka. Visa pour Londres en poche, Shemlaheila change d'horizon. Une autre culture, de nouveaux désirs s'ouvrent alors à elle. Avec leur lot de surprises, de solitude, et de questions... Y trouvera-t-elle sa place ? La petite cueilleuse de thé parviendra-t-elle à se créer une nouvelle vie ?
C'était ma lecture du jour, Cueilleuse de thé de Jeanne-Marie Sauvage-Avit.
Shemla n'a pas eu un début de vie facile, jeune adulte elle va faire de jolies rencontres essentiellement. Elle quitte le Sri Lanka avec ses castes et le "pouvoir" des hommes pour arriver à Londres qui lui semble bien différent mais au fil du temps elle trouvera des similitudes entre les 2 pays. Lecture fort intéressante avec des passages difficiles parfois.
Après le roman "Perline, Clémence, Lucille et les autres...", comment ne pas succomber à Cueilleuse de thé ? J'avais adoré la plume de Jeanne-Marie Sauvage-Avit, une plume historique, douce et addictive. Elle parsème toujours ses récits de romance et d'espoir, des atouts qui ne me laissent pas indifférente. Chaque page se tourne avec une facilité et un plaisir non feint.
C'est donc avec délice que je me suis replongée dans une histoire où les femmes tentent de sortir de leur vie étriquée, dirigée par des hommes en mal de reconnaissance et imbus de leur statut. Cueilleuse de thé dresse le portrait de trois femmes Sri Lankaise et Indiennes, Shemlaheila, Pokonaruya et Mohanty. Celles-ci représentent respectivement trois générations : la jeune femme qui entre dans la vie active et qui souhaite en réchapper, celle mariée de force à un homme, à un "kangani" pour être plus précise, aussi violent qu'ingrat et la jeune enfant qui termine à peine son cursus scolaire, découvrant jour après jour les vicissitudes de la vie. Au fil du récit on découvre non sans étonnement la vie des cueilleuses de thé, le harcèlement et les humiliations qu'elles subissent jour après jour face à des touristes naïfs et en "mal d'exotisme".
Shemlaheila est l'héroïne du récit, reflet de l'immigrée qui va oser sortir des sentiers battus malgré une enfance difficile et une environnement archaïque. Sa naïveté et son passé de cueilleuse vont lui permettre de s'entourer de personnes bienveillantes qui vont lui donner les clés pour réaliser son rêve. Son besoin de liberté ne lui font pas oublier les richesses de son pays et nous découvrons avec elle les clivages entre le monde rural et le monde citadin. Quand l'un présente des paysages verdoyants à l'air pur, l'autre accuse une pollution et une nuisance sonore étonnante. Les personnages rencontrés au fil des chapitres sont tous emprunt d'un charisme et d'une profondeur qui les rendent "humains", aussi révoltant que touchants.
En définitive, Jeanne-Marie Sauvage-Avit signe ici un roman engagée et fluide, qui nous fait passer un moment de détente bienvenu.
Découvrez le destin de ces cueilleuse de thé , les conditions de vie de ces femmes dans les pays en voie de développement et leur moyen de survivre. Un beau voyage qui vous permettra de vous évader et de suivre le destin d'une jeune indienne qui essaie après le décès de sa maman de tenter sa chance à Londres et réaliser ses rêves.
Une jolie romance qui dépeint de manière réaliste les conditions de vie des ceuilleuse de thé. Néanmoins j'ai trouvé que le récit manquait de rythme et les personnages superficiels, dommage.
J'ai acheté ce livre sur les conseils d'une bloggeuse sur le site tongetsrilanka.com.
Cette love story – l'ouvrage a reçu le Prix du Livre Romantique- est bien plus que cela ; il décrit aussi les dures conditions de vie des cueilleuses de thé au Sri Lanka, souvent d'origine Indiennes, nous découvrons les longues journées de labeur pour un maigre salaire, les baraquements où elles dorment, sans leur mari, la promiscuité, les vols, les violences et risques d'agressions sexuelles perpétrés par les collègues hommes ou le kangami, le contremaître, quasi impunis .
L'héroïne, Shemhaheila, est une jeune fille belle, intelligente et volontaire. Devenue orpheline, elle décide de partir en Angleterre pour apprendre l'anglais afin d'assouvir son rêve : être vendeuse dans une boutique de thé. Elle découvre une nouvelle culture, la liberté et le respect des femmes, l'amitié, l'amour mais aussi une autre forme d'exploitation des immigrés qui lui rappelle le système des castes en Inde.
En parallèle nous suivons quelques personnages féminins secondaires vivant autour de la plantation de thé : Pokonaruya, femme maltraitée du kangani et de sa mère, et Mohanty, jeune fille adolescente et déjà cueilleuse de thé, amie de Shemhaheila.
Au final ce roman porté par une héroïne positive et lumineuse se lit avec plaisir et on ne peut qu'encourager les ONG qui luttent pour mettre fin à la violence contre les femmes au Sri Lanka et en Inde.
Superbe.
A travers la triste condition des femmes en Inde et au Sri Lanka et plus particulièrement des cueilleuses de thé, une magnifique histoire sur une femme indienne qui cherche son émancipation.
On suit avant tout l’histoire de Shemlaheila. Après le décès de sa mère, qui faisait le « nécessaire » pour protéger sa fille, Shemla est de nouveau dans la ligne de mire du surveillant de la plantation. Shemla voit plus loin, elle ne veut pas de cette vie soumise sous le joug des hommes et de leurs désirs bestiaux. Elle rêve d’ouvrir une boutique en Inde mais pour cela elle doit suivre une formation commerciale en Angleterre. A force de persévérance elle parvient à partir à Londres.
L’histoire de 2 autres femmes sont aussi contées : celle de la pauvre Pokonaruya mariée à un véritable obsédé, le surveillant de la plantation de thé où travaille Shemlaheila. S’il s’est marié avec elle c’est parce qu’elle avait une bonne dot mais il refuse qu’elle ait un enfant car il craint qu’il ne soit aussi laid qu’elle. Traitée comme une esclave par sa belle mère et battue par lui, la malheureuse subit en courbant le dos redoutant la honte d’être répudiée voire tuée.
On suit aussi l’histoire de la petite Mohanty, 12 ans qui commence à travailler dans les plantations de thé et où elle aussi est particulièrement en danger à cause du surveillant, le mari de Pokonaruya, qui la trouve très à son goût... Mohanty rêve de devenir médecin et n’a qu’une envie, suivre les traces de Shemla en Angleterre qui lui a promis de revenir la chercher un jour.
Je me suis vraiment régalée avec cette belle histoire émouvante dont j’ai tout aimé, les personnages attachants, leur relation et puis la fin (particulièrement la confrontation finale…).
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