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Juin, prend un nouveau départ en terre française, où le Comité français de la Libération nationale, fondé le 3 juin 1943, va s'acharner à poursuivre la renaissance de l'administration et de la puissance françaises. Le commissaire aux Affaires étrangères, René Massigli, accompagne le Général.
S'éloignant du gouvernement britannique, la France Libre doit laisser à Londres un représentant de confiance qui tiendra le rôle d'un ambassadeur avant d'en avoir le titre exact : cet homme sera Pierre Viénot. Entre Viénot et Massigli, qui se connaissent bien et qui partagent nombre de convictions, démarre une correspondance franche et confiante, en marge de la correspondance officielle entre le C.F.L.N.
D'Alger et sa représentation diplomatique à Londres. Pierre Viénot, parlementaire et ancien ministre socialiste, engagé dans le Front populaire puis dans la Résistance, arrêté deux fois par Vichy, a rejoint de Gaulle à Londres en avril 1943, apportant à la France Libre un engagement de gauche comme Pierre Brossolette ou Georges Boris. René Massigli, haut fonctionnaire qui s'est consacré depuis les années 1920 à la Société des Nations, donc à la diplomatie multilatérale, au désarmement, puis aux relations européennes dans le contexte dramatique des années 1930, a progressivement rompu avec Vichy pour voler clandestinement vers Londres en janvier 1943.
Leurs échanges se poursuivent régulièrement de la fondation du C.F.L.N. à la mort de Viénot à Londres le 20 juillet 1944. Dans cette correspondance personnelle, plus ou moins à l'abri des indiscrétions et de la censure, Viénot et Massigli échangent les nouvelles de Londres et d'Alger, se font part de leurs difficultés à assurer leur autorité, se désespèrent de l'attitude pas toujours cordiale des Grands Alliés - Britanniques et Américains surtout -, s'interrogent parfois aussi sur certaines initiatives de De Gaulle et expriment de façon retenue mais émouvante leurs espoirs en une fi n prochaine de la guerre et en la renaissance d'une France nouvelle. Raphaële ULRICH-PIER, ancienne élève de l'École normale supérieure, professeur agrégée d'histoire, est docteur en histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Sa thèse a été publiée en 2006 aux éditions P.I.E.-Peter Lang sous le titre René Massigli (1888-1988). Une vie de diplomate.
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