Tout le vivant côtoie le paradis ou l'enfer de sa conscience. Des peuples s'acharnent aux hécatombes sous des chapiteaux de fauves dressés. Des famines, des razzias s'épanouissent sous les convictions de ceux qui commandent. La terreur devient compétente afin de s'enrichir d'or ou d'axe du mal, qui n'est jamais là où l'on pense pendant que quelques uns organisent la ruine dans des multinationales pour mettre à genoux la mémoire des peuples et des temples. Nous aurons bien quelques spasmes, des gestes de sauvegarde devant cette muraille qui se prépare à nous culbuter. Il y a aussi les autres en face de soi qui supportent tout sur cette planète et vers qui on ne peut offrir que de la compassion. Consentir à n'importe quel changement, à l'insatisfaction de soi-même, aux génocides, aux libéralismes économiques c'est un peu notre façon d'homme la plus volontaire, la plus éduquée, la plus catastrophique. Nous percevons un épuisement inexprimable.
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