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Yves Navarre (Prix Goncourt 1980 pour Le Jardin d'acclimatation) a publié Hôtel Styx en 1989 (Éditions Albin Michel). En lisant ce roman, après avoir refermé la dernière page, Michto Rex a voulu savoir ce que devenait Caron, son histoire, sa vie après l'Hôtel Styx. Yves Navarre n'est plus parmi nous. Michto a contacté l'ayant droit, Jean Perrenoud, en lui expliquant son projet de roman. Une suite d'Hôtel Styx. Jean lui a aimablement donné la permission :
« Tout hommage à Yves Navarre est bienvenu. Ce qui a d'ailleurs toujours compté pour mes parents et moi, c'est la transmission de l'écriture avant tout. Je vous fais confiance et, de toutes les façons, puisque vous appréciez Jean Tinguely, c'est un bon signe ! J'ai toujours trouvé quant à moi, que ce roman devrait être adapté au cinéma. Il semble qu'il ait eu un essai qui est tombé à l'eau. Si je puis me permettre une suggestion, je mettrais un sous-titre à votre roman du style pour éviter les éventuelles accusations de plagiat ou d'emprunt. Titre : Caron, requiem pour des feuilles mortes, Sous-titre : « Suite inspirée d'Hôtel Styx ». Mais ce n'est qu'une suggestion. Bon travail et au plaisir de peut-être vous lire. »
Jean Perrenoud, (ayant droit pour Yves Navarre) (25 février 2014).
Hôtel Styx, un hôtel au nom prédestiné dans lequel venaient mourir les clients pour une euthanasie payante. Caron a refermé la porte de cet établissement particulier. Il désire oublier ce passé funeste, ces milliers de morts, ce requiem fatal orchestré par sa mère. Il s'élance sur sa moto, vers le sud, mais un incident l'oblige à s'arrêter dans un village. Il rencontrera plusieurs personnages dont Isabelle, une jeune femme qui interprète à la perfection les sonates de Scriabine. Mais, elle partage avec sa mère un terrible secret de famille.
Caron, aura-t-il la force d'oublier son passé et d'échapper à son destin de passeur des âmes ? »
Michto Rex a aussi participé, à la demande de Sylvie Lannegrand* au premier des « Cahiers Yves Navarre, une vie à écrire » (éditions H&O, avril 2015) dans lequel il explique la genèse de Caron, requiem pour des feuilles mortes et sa rencontre avec l'oeuvre d'Yves Navarre.
« Je viens de lire votre roman, que vous avez eu la gentillesse de me confier, sans avoir auparavant relu Hôtel Styx, volontairement. J'ai aimé ce texte, et beaucoup aimé les derniers chapitres. Je pense qu'il a sa vie propre, si je puis dire, même s'il est suite du roman d'Yves Navarre, et je trouve qu'il se lit bien. Saviez-vous qu'Yves Navarre aimait beaucoup Rilke ? ?/? Je crois qu'il aurait été extrêmement flatté que vous ayez été inspiré par l'un de ses ouvrages. Et je crois qu'il aurait aimé votre livre, oui. Lettres à un jeune poète était un de ses livres favoris. J'aime le fait que cet auteur vous rejoigne. »
Sylvie Lannegrand, 2014.
*Sylvie Lannegrand enseigne à l'Université nationale d'Irlande, Galway. Elle s'intéresse depuis longtemps à l'oeuvre d'Yves Navarre. Elle a organisé le dernier colloque international sur l'écrivain en septembre 2014 en Irlande, et a activement participé au premier des « Cahiers Yves Navarre, une vie à écrire », publié en avril dernier. Elle a également écrit « Personne et personnage : Le malaise identitaire chez Yves Navarre » publié en 2000 par les éditions Peter Lang.
Il n'est pas nécessaire d'avoir lu Hôtel Styx d'Yves Navarre pour lire ce roman.
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