On a peu parlé d?eux et pourtant leur rôle fut considérable dans la Résistance française. Ils avaient tous les trois en commun d?être arrivés comme réfugiés politiques dans le nord du département de la Dordogne : à l?automne 1943, José Gonzalvo Uson, Emilio Alvarez Canosa, tous deux issus de l?Armée Républicaine Espagnole, et le combattant antifasciste italien Angelo Ricco, dont il est question dans ce récit biographique, se sont retrouvés au même moment, au même endroit, dans un village isolé du Périgord Vert, entouré de bois, Sarlande. Un modeste menuisier y avait fondé un des premiers maquis de la région, à une époque où la lutte contre les forces d?occupation n?en était qu?à ses balbutiements.
Ce sont ces « mousquetaires » de la Résistance périgourdine, injustement oubliés, que Christian Bélingard s'attache à faire connaître, alors que les derniers témoins de cette époque étaient en train de disparaître, laissant cependant derrière eux de précieux mémoires, et aussi de nombreux documents, certes disparates et extrêmement dispersés dans les archives publiques principalement en France, mais aussi en Espagne.
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