"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Karen Blixen, une vie romanesque. Ou plutôt des vies romanesques. D'abord chasseresse africaine au Kenya après son mariage avec le baron Bror von Blixen-Finecke, amoureuse au coeur brisé de Denys Finch Hatton, puis hôtesse mondaine dans sa demeure de Rungstedlund au Danemark, écrivain sur le tard (elle a 52 ans lorsque le futur best-seller La Ferme africaine est publié), conteuse, démiurge mondialement célébrée et lue, amante enfin d'un poète de trente ans son cadet, Thorkild Bjørnvig.
Dans ce roman vrai, de l'Afrique au Danemark, de New York à Londres, Dominique de Saint Pern ressuscite la femme courageuse et la diablesse, mais aussi l'âme de cet âge d'or où l'on savait aimer, écrire et mourir en beauté.
Le portrait d'une troublante complexité d'une Blixen tout ensemble douce et hautement manipulatrice, séductrice et fragile, est plus que réussi. Nathalie Crom, Télérama.
Un roman enlevé et touchant qu'on ne lâche pas.
Alexandre Fillon, Lire.
Baronne Blixen nous raconte l'histoire de Karen Blixen, et présente le grand intérêt de ne pas s'arrêter à l'épisode africain : il y est aussi question de la baronne après qu'elle a quitté l'Afrique, lorsqu'elle devient écrivain, et qu'elle noue une relation particulier avec un jeune poète.
L'écriture est fluide et le récit accrocheur, un très bon moment de lecture en somme!
Ma chronique complète est ici : http://viederomanthe.blogspot.fr/2016/06/baronne-blixen-dominique-de-saint-pern.html
On connaissait plus ou moins l'histoire de Karen Blixen. Qui n'a pas vu le chef d'oeuvre de Sidney Pollack, Out of Africa ou lu La ferme africaine dont est inspiré le film ? Cette magnifique histoire d'une danoise ayant épousé le frère jumeau de son ex-amant et partie vivre au Kenya en pleine Première Guerre Mondiale pour y planter du café ; cette belle romance avec Denys Finch Hatton, aristocrate britannique devenu organisateur de safaris ; cette belle peinture de la vie africaine à l'aube de grands bouleversements historiques... Je pense que vous, comme moi, ne connaissions probablement que ce pan de vie de celle qui souhaita que l'on continue à l'appeler Baronne alors que ce titre lui avait été transmis par Bror, son ex-mari. Mais peut-être avez-vous également entendu parler du Festin de Babeth ou encore des Contes Gothiques ?
Bien qu'ayant connu un véritable succès littéraire (notamment outre-Atlantique) durant cette période, on connaît moins l'après-épopée africaine. C'est sur cette deuxième partie de la vie de la Baronne que revient principalement Dominique de Saint Pern dans cette biographie atypique.
Pourquoi atypique ? Parce Dominique de Saint Pern évoque la vie de cette incroyable personnalité à travers la voix et les souvenirs de celle qui fut en quelque sorte sa dame de compagnie à son retour au Danemark (après Tsavo) : Clara Svendsen. C'est donc sous la plume de l'auteure que Clara égrène la vie quotidienne à Rungstedlund et surtout la personnalité fascinante de cette femme à multiples facettes... Tantôt Isak Dinesen, tantôt Tania, tantôt Tanne, tantôt Baronne, tantôt simplement Karen, on ne peut rester indifférent face à ce caractère et l'on apprend que Karen ressentait un énorme besoin d'être aimée et de se sentir exclusive. Elle a suscité la fascination des deux personnes qu'elle a prises sous son aile : Clara, jeune professeure et Thorkild, jeune agrégé de philosophie devenu poète. L'emprise qu'elle a eue sur eux n'a eu d'égale que l'admiration qu'ils lui vouaient, jusqu'à vouloir nouer un pacte de sang avec le jeune homme à qui elle fera subir humiliations et jalousies. Capricieuse, intransigeante et pourtant si humaine et bonne car ne souhaitant à ceux qu'elle aime que de s'élever intellectuellement, elle passera la deuxième partie de sa vie dans les souffrances des stigmates laissés par cette honteuse maladie que lui transmis Bror au Kenya, fruit de ses multiples infidélités. Rongée par la syphilis, tordue de douleur, subissant maintes et maintes opérations, et lentement empoisonnée durant toutes ces décennies par le mercure qui était la base de son traitement depuis 1915, elle s'éteindra dans son sommeil à l'âge de 77 ans et, alors qu'on eu pensé qu'elle souhaitât être enterrée sur un certain plateau africain face à la plaine sauvage, à l'endroit même où un couple de lions venait chaque soir se reposer sur la tombe de Finch Hatton, une simple pierre tombale sous un hêtre de sa propriété et à côté de la tombe de Pasop, son fidèle chien, sera sa dernière demeure.
Un livre foisonnant, très agréable à lire sur la vie de celle qui fut immortalisée par Meryl Streep dans « Out of Africa », la baronne Karen Blixen.
L’écriture est amoureuse de cette femme qui ensorcelait par son charme tout son entourage, voire le vampiriser.
Un roman fort bien documenté, vif et très agréable à lire. Dominique de Saint Pern a un réel talent de conteuse.
J’ai découvert, en lisant ce livre, qui était cette baronne Blixen qui m’était totalement inconnue.
J’ai appris qu’elle était Danoise et qu’elle avait vécue au Kénya. Sa vie a été une grande aventure africaine.
L’auteur nous raconte, avec un certain talent, il faut bien le dire, l’histoire de cette femme, dont le livre, nous a donné “Out of Africa” au cinéma et où Meryl Streep incarne au plus prêt cette héroïne hors du commun, qui peut être aussi admirable d'exécrable, une femme amoureuse, passionnée qui a subit de gros chagrins, qui mène sa ferme comme personne.
J’ai trouvé ce livre très intéressant et vraiment bien écrit.
Je le conseille pour sa fraîcheur d’écriture et sa fluidité. Ce livre est un bel hommage à une femme passionnante et passionnée.
Extraits :
Smith découvrait une vieille femme d’une extrême fragilité , si frêle qu’elle lui paraissait bricolée de bois flotté.
“De quoi votre livre parle-t-il ?” La question avait pris Karen au dépourvu. Que pouvait-elle répondre ? Certainement pas la vérité, qu’il s’agissait de sa vie fragmentée en contes fantastiques.
Dans un premier temps, Karen appela son livre Une ferme en Afrique. Il était le chant du cygne du monde indigène qu’elle avait connu. Ses amis y avaient tous trouvé leur place, chacun y apportant sa musique singulière. Elle l’avait écrit dans un état de bonheur profond.
“La vie m’a appris une chose, Clara. Ce n’est pas si terrible d’être pauvre, mais c’est affreux de ne pas être riche. Pareil pour l’âge, il n’y a rien de mauvais de devenir vieux, mais c’est affreusement ennuyeux de ne pas être jeune ! Tout est pire en négatif.”
Un roman plutôt qu'un récit. De toute façon, la vie de Karen Blixen est un roman, dont elle a elle-même mis en scène une grande partie dans "La ferme africaine", succès interplanétaire relayé par celui du film de Sydney Pollack, "Out of Africa". Impossible en parcourant les premières pages de cette "Baronne Blixen" d'empêcher les images du film de se juxtaposer au texte. Karen Blixen et Denys Finch Hatton ont définitivement les traits de Meryl Streep et de Robert Redford. Pourtant, sous la plume de l'auteure, la seconde partie de sa vie, moins connue, fait apparaître un personnage presque monstrueux, torturé autant par la maladie que par la passion. Romanesque jusqu'à son dernier souffle.
La première partie nous plonge donc en Afrique. L'auteure utilise le personnage de Clara Svendsen qui fut la secrétaire de Karen puis, après sa mort, l'administratrice de son œuvre littéraire. Sur le tournage de "Out of Africa", Clara tente de raconter la vraie Karen à Meryl Streep afin que celle-ci peaufine son interprétation. Cette partie, tous ceux qui ont vu le film la revivront avec plaisir et retrouveront l'ambiance autant que les images (sauf que le vrai Finch Hatton perdait ses cheveux... Aïe, le mythe en prend un coup.). Il faut croire que Clara a bien raconté, ce qui explique aussi le succès du film. Pas grand-chose de neuf donc mais un vrai plaisir de survoler à nouveau l'Afrique dans l'avion de Denys. Et pas de miracle non plus : il s'écrase toujours et Karen l'enterre avant de quitter le Kenya, ruinée.
Cette période a marqué Karen Blixen pour toujours et son retour au Danemark est difficile. Son attachement à l'Afrique était réel, sa passion pour Denys exceptionnelle. Il lui faut se réadapter au climat, aux mœurs... Et supporter la douleur que son corps, rongé par la syphilis (cadeau de Bror Blixen, son mari à peine six mois après leurs noces) lui inflige. Elle qui captivait Denys en lui racontant des histoires se tourne vers l'écriture. Avec le succès fulgurant que l'on sait. Et ne renonce pas à la passion. Sa dernière tocade s'appelle Thorkild Bjornvig, il a trente ans de moins qu'elle et deviendra un poète célèbre.
Hors norme. C'est l'expression qui vient à l'esprit pour qualifier cette femme libre, qui a défié toutes les conventions faisant passer sa passion avant tout. Dominique de Saint Pern est loin de l'hagiographie, au contraire, elle dessine une héroïne qui suscite des sentiments très ambivalents mêlant admiration et crainte, pitié et colère. Une femme au caractère entier, en représentation permanente, soucieuse de satisfaire son public, consciente d'entretenir sa légende.
Exercice très intéressant qui, s'il ne révèle aucun élément caché ou oublié de la vie de Karen Blixen, parvient à faire toucher du doigt ce qu'est une personnalité. Une vraie. A une époque où elles avaient encore la possibilité de s'épanouir. Pas sûr que l'on puisse de nos jours croiser une Karen Blixen.
A mi chemin entre la biographie et le roman. Une évocation des dernières années de la vie de Karen Blixen (auteur de la Ferme Africaine et des Contes Gothiques). Dominique de Saint Pern joue intelligemment avec l'histoire de cette femme au destin incroyable. On découvre un autre visage (très différent de l'image hollywoodienne incarnée par Meryll Streep dans Out of Africa) . Un roman tendre et sensible. Un peu long sur certains passages, ce qui alourdi le rythme de l'oeuvre. A titre personnel, connaissant plutôt bien l'oeuvre et la vie de Karen Blixen, je pense que pour ceux qui découvrent cette femme pour la première fois, le livre risque de ne pas convenir. J'aurais au moins appris que Karen Blixen a toujours rêvé de rencontrer Marilyn Monroe et que la rencontre bien eu lieu.
Mais qui était vraiment la Baronne Blixen ? En 1985, lorsque Out of Africa de Sidney Pollak est sorti au cinéma, j'ai découvert l'étonnante histoire de Karen Blixen, une danoise au caractère bien trempé, partie vivre au Kenya durant quelques années d'extraordinaires aventures. On ne peut pas dire que j’aie dévoré son livre de souvenirs, cette femme avait sa part d'ombre et de lumière, séductrice, amoureuse, conteuse, tour à tour courageuse et perverse, seule et séparée de son mari qui au passage lui aura transmis la Syphilis, la plantation en faillite, la voilà donc contrainte de rentrer vivre auprès de sa mère et d'être traitée, alors qu'elle a quarante-huit ans, comme une jeune fille sans expérience. La lecture de ce roman ne m’a pas emballée, malgré les bonnes critiques de ce récit. Je garde de belles images du film (avec dans le rôle de Karen, Méryl STREPP mais je dois dire que je me suis un peu ennuyée en lisant ce livre et au milieu du récit, j’ai survolé les pages car ses histoires ont fini par m’agacer, longueurs et redites, j’étais lasse de découvrir les facettes de ce personnage snob et manipulateur et le film ne m’avait pas fait du tout ressentir la même impression sur cette femme.
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