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À la fin du tome I, après une attaque subite, on apprend que Baptiste est entre la vie et la mort. Pour la famille Beauchemin, c'est un drame épouvantable. Qu'arrivera-t-il?
Le deuxième tome s'ouvre en 1871, quatre mois après la fin du premier. Baptiste est toujours vivant, mais extrêmement diminué. Paralysé, il est même incapable de parler. La famille est donc forcée de se réorganiser autour de Donat, le fils aîné, qui hérite de toutes les tâches qu'exige l'exploitation de la terre familiale.
Quant aux autres membres de la famille, Xavier travaille encore au défrichage de sa terre sur le rang Saint-Paul, tout en gardant un oeil sur la belle Catherine, la « Jézabel » de la région pour certains; Bernadette, la jeune maîtresse d'école, continue de son côté d'attirer la convoitise de Constant Aubé dont le coeur chavire dès qu'il la voit; Marie, de son côté, tente tant bien que mal de garder un contrôle sur la maisonnée et d'aider son mari lourdement handicapé; Camille, l'aînée de la famille, s'affirme comme une femme forte et déterminée qui unira sa destinée avec le voisin irlandais. Jamais Baptiste n'aurait imaginé un an plus tôt qu'un Irlandais ferait un jour partie de sa famille. Les temps changent!
Les batailles de clochers entre Irlandais et Canadiens se poursuivent et seront exacerbées à l'occasion de l'élection d'un Rouge comme député de la circonscription, un certain Wilfrid Laurier, jeune avocat bien en vue. Si cette victoire réjouit les Irlandais, les francophones se consolent avec l'élection d'un gouvernement majoritaire Bleu à Ottawa. Mais pour le développement de la mission et dans la lutte pour la reconnaissance du statut de paroisse, tous les habitants de Saint-Bernard-Abbé font front commun. Des rivalités, certes, mais de l'entraide aussi, voilà qui décrit bien l'atmosphère de plusieurs régions du Québec à la fin du XIXe siècle.
Ce livre se terminera lui aussi sur une note tragique, quelques jours avant Noël 1871. Un triste dénouement, mais magnifiquement amené tout au long du roman. Michel David sait encore une fois nous émouvoir.
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