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" Moi c'est lui et lui c'est moi " avait l'habitude de dire Jean-Luc Lagardère de son fils Arnaud. Il le disait si souvent qu'avant son décès, le 14 mars 2003, personne ne savait réellement qui était l'héritier désigné. Du père, tout le monde connaissait les réussites et les échecs, du fils, on ne connaissait que son surnom (son " émergence ") attribué par des barons jaloux.
Trois ans après la mort de son père, Arnaud Lagardère demeure un mystère. En public, l'homme est charmant, souriant, blagueur même. Un côté décontracté qui tranche dans le monde des affaires, où le gris passe muraille est la couleur officielle. Il est ainsi l'un des rares patrons à se laisser appeler par son prénom par les journalistes et les analystes financiers. Mais tous ceux qui le côtoient en public le reconnaissent : personne n'est capable d'en tracer le portrait. Il jouit, pourtant, d'une bonne cote de popularité, qui lui a permis de faire oublier ses débuts difficiles. Deux échecs majeurs jalonnent sa courte carrière : Editis et EADS. Dans le premier, une mauvaise gestion du dossier l'a obligé à se soumettre à Bruxelles et à revendre une majorité des maisons d'édition acquises par son père auprès de Vivendi. Dans le second, après avoir résisté pendant plus d'un an aux oukases du Président de la République voulant l'obliger à nommer Noël Forgeard à la tête du groupe de défense, il a fini par s'y soumettre, laissant les Allemands reprendre le contrôle du groupe et de sa plus belle pépite Airbus. Avec HFM, le premier groupe au monde de presse magazine, de Paris Match à Elle, de Télé 7 Jours au Journal du Dimanche, Lagardère est un levier d'influence incontournable
A la veille des échéances présidentielles de 2007, il sera l'un des personnages les plus courtisés de la République. Argent, média, influences mondiales : Arnaud Lagardère va devoir slalomer entre les obstacles tout en essayant de dicter sa loi.
Les auteurs ont rencontré quarante personnes afin de composer au plus près le portrait de ce fils d'Amérique devenu l'un des hommes les plus puissants de France. Méthodiquement éduqué par son père pour en faire son héritier, Arnaud n'aime guère cette fonction.
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