"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
C'est arrivé d'un coup et la vie de Dona a basculé. Sidérée, désespérée, elle erre dans une existence qui n'a plus de sens. Comment passer de l'aliénation à l'envie d'être soi ? C'est peut-être dans l'exil qu'elle apercevra la lumière au bout du tunnel et qu'elle trouvera la force et la liberté de s'inventer un avenir hors des sentiers battus.
Le roman d'une renaissance, découvrir les possibles et l'ailleurs, un formidable voyage vers l'inconnu, tout quitter pour se reconnaître, écrit dans une langue où l'émotion côtoie l'humanité, l'amour et l'ouverture au monde.
Dès le début du roman, Dona apprend une nouvelle qui la bouleverse et qui remet en question à la fois son quotidien et son avenir. Elle doit faire face et mener son combat seule car ses proches ne sont pas à la hauteur de la situation, à l’exception d’Anne, son amie de toujours. C’est en s’éloignant de tout ce qui constituait son univers qu’elle trouvera la sérénité dont elle avait besoin depuis si longtemps.
Ailleurs est plus beau que demain est un roman que j’ai choisi de lire essentiellement pour son titre et parce que les mots sur la quatrième de couverture me tentaient bien. Malheureusement, je n’ai pas du tout aimé cette lecture. Je n’ai pas réussi à m’intéresser à l’histoire de Dona, pourtant dramatique, ni à apprécier ce personnage. Les événements s’enchaînent un peu trop vite à mon goût et l’annonce de départ me semble plutôt un prétexte à son éloignement qu’un sujet véritablement creusé, même s’il en est de nouveau question dans les toutes dernières pages dont je ne sais sincèrement que penser… Mais surtout, je n’ai pas adhéré à l’écriture : on oscille entre des passages assez poétiques et d’autres relativement impudiques ou du moins écrits avec un vocabulaire qui ne me semblait pas indispensable, quand bien même Dona est la narratrice de cette histoire. J’ajoute que j’ai particulièrement été agacée par un tic d’écriture visant à multiplier les références à des écrivains ou chanteurs. Mauvaise pioche !
Quand un roman vous explique la fuite au-dedans et au-dehors…
Béatrice Bourrier est une auteure que je respecte pour ses engagements, ses fictions qui se nourrissent de drames et de faits de société. Dans celui-ci, tous les maux rattrapent un personnage principal qui va se débattre pour sa survie.
Dona a une jolie quarantaine et une belle maison, symbole de la réussite de son mari. Elle s’ennuie un peu mais se console avec un environnement des plus flatteurs. Quand elle apprend qu’elle a un cancer et que son mari la trompe, elle part ! Elle décide de s’inventer un nouvel avenir. Parviendra-t-elle à faire ses propres choix ? Que devra-t-elle perdre pour gagner ?
Je ne peux pas cacher que le format et la mise en page du livre m’ont déconcertée mais ayant posé la question à l’auteur, il s’agit d’un choix de la maison d’édition de faire de l’économie de papier pour des raisons écologiques. Cela veut dire que le texte est ramassé, compact, sans respirations. Je dois avouer que cela peut convenir à celui-ci car il est lui-même puissant et sans pauses. Tout est fort en émotions, et les mots employés souvent d’un vocabulaire avancé peuvent se transformer en presque injurieux. Il y a l’amitié qui veut sauver et l’amour qui fait mal.
Situer l’histoire entre Cévennes et Méditerranée permet de planter un décor majestueux, écrin prestigieux montrant encore plus le désarroi d’une femme qui cherche à tout prix paix et beauté. Les secrets de famille, l’adultère, la relation nocive avec la mère se dévoilent au fil des pages et révèlent au lecteur combien nous sommes un tout et pourquoi éclaircir au plus vite les situations complexes est impératif. Le passage sur la jalousie est très beau.
J’ai parlé du texte compact mais il faut que je vous dise que les rappels de chansons sont nombreux et donnent de l’air. Il y a aussi quelques gourmandises qui mettent l’eau à la bouche, comme les « bonhietas », des crêpes sucrées. Le fond est addictif, je pense que chaque lecteur va prendre de plein fouet une histoire qui peut finir mal.
J’aime l’écriture de Béatrice Bourrier, elle est ferme, dynamique et malgré tout pleine de rondeur. L’articulation des phrases, le choix des mots, l’organisation des paragraphes et des chapitres portent cette histoire qui est terriblement juste.
Je remercie très sincèrement les éditions Maïa, et surtout l’auteure qui a joint un mot chaleureux et confiant à l’envoi. Une fois encore, je vous invite à la découvrir si ce n’est pas encore fait. Je suis sûre de moi, vous ne serez pas déçu.
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