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McIlvanney est le précurseur du polar écossais. Ian Rankin est de ceux qui ont pris la suite… Il a accepté la mission périlleuse d’achever un manuscrit du premier, décédé en 2015
Etant amateur de ces 2 auteurs, je ne pouvais manquer ce récit dans lequel on retrouve Jack Laidlaw, héros de la trilogie de McIlvanney, en octobre 1972. Une enquête de jeunesse donc pour un personnage dont on comprend déjà les caractéristiques : franc-tireur, intelligent et cultivé, droit et observateur mais pas très doué pour le respect de la hiérarchie ou la vie domestique.
McIlvanney est le premier à avoir utiliser le polar pour explorer la société écossaise et la condition humaine. C’est bien de cela qu’il s’agit dans « Rien que le noir ». Un membre d’un gang est retrouvé poignardé dans une ruelle devant un pub appartenant à un autre gang, rival. L’enquête va devoir fouiller ce monde particulier, celui des bandes qui se battent pour leur territoire, gangsters à la légende plus ou moins vérifiable… C’est en tous cas le choix de l’inspecteur principal Mulligan. Laidlaw, lui, suit son propre chemin, il fouine, questionne, observe, réfléchit…
Ian Rankin signe là un hommage incontestable à celui qui lui a montré la voie du « Tartan noir ». Rien dans l’écriture ne permet de savoir qui a écrit quoi… C’est fluide, bien écrit et Laidlaw est un gars qu’on a envie de suivre dans tous les pubs de Glasgow. « Rien que le noir », un retour en forme d’épitaphe.
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