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Tamia Baudouin

Tamia Baudouin

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Avis sur cet auteur (7)

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    Couverture du livre « Les mémoires de la Shoah » de Thea Rojzman et Tamia Baudouin aux éditions Dupuis

    catherine a sur Les mémoires de la Shoah de Thea Rojzman - Tamia Baudouin

    Une magnifique bande dessinée, roman graphique, sur "les mémoires de la Shoah".
    Il s'agit de l'adaptation, par planches de dessins, d'articles d' Annick Cojean qui a reçu le prix Albert Londres. En 1994, elle s'est interrogée alors que les cinquante ans de la commémoration de la libération des...
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    Une magnifique bande dessinée, roman graphique, sur "les mémoires de la Shoah".
    Il s'agit de l'adaptation, par planches de dessins, d'articles d' Annick Cojean qui a reçu le prix Albert Londres. En 1994, elle s'est interrogée alors que les cinquante ans de la commémoration de la libération des camps approchait. Elle va alors effectuer des reportages et publier quatre articles sur la Shoah et ses mémoires :
    Article 1 : les voix de l'indicible
    Article 2 Les enfants miraculés
    Article 3 Le fardeau des enfants des nazis
    Article 4 l'impensable dialogue.
    Article 5 Confrontation avec l'histoire.
    Nous pourrions croire qu'il s'agit d'un livre en plus sur cette période mais cet album est un hommage aussi au travail de cette journaliste et l'impact de telles enquêtes sur sa propre vie (j'ai beaucoup aimé les planches qui mêlent la vie et les sondes, rêves, cauchemars que ce soient ceux des "interrogés" ou de la journaliste qui écoute, retranscrit, digéré et écrit ses articles.
    Dans son enquête, elle va sur les lieux et rencontre des rescapés, des enfants des rescapés mais aussi des enfants des nazis et aussi l'impensable dialogue qui a permis aux enfants de victimes et de bourreaux de se rencontrer et de tenter de dialoguer. ("On n'est pas plus coupable d'être enfant de bourreau qu'être enfant de victime").
    Un sujet difficile et pas toujours facile d'écouter, d'entendre, de compatir. ("Parler guérit, oui mais seulement si on est écouté.").
    Une BD pour ne pas oublier et transmettre cette histoire, avant qu'il n'y ait plus de témoins directs et éviter un négationnisme puant.
    Les dessins de Théa Rojman (scénario) et Tamia Baudouin (dessins et couleurs) nous transportent dans ses enquêtes, dans ses souvenirs et de belles et terribles planches sont de véritables émotions. J'ai apprécié cette façon de mêler la vie, les rêves, cauchemars...
    Une BD à faire lire, alors que nous venons de fêter la commémoration du 80e anniversaire de la libération des camps.
    Et lire les articles d'Annick Cojean et ses différents reportages.
    #LesMémoiresdelaShoah #NetGalleyFrance

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    Couverture du livre « Les mémoires de la Shoah » de Thea Rojzman et Tamia Baudouin aux éditions Dupuis

    yaki_laumae sur Les mémoires de la Shoah de Thea Rojzman - Tamia Baudouin

    À l’occasion du 50e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, Annick Cojean, journaliste reporter pour Le Monde, lance une enquête sur la Shoah. Elle en tire cinq articles publiés en avril 1995 et reçoit le prix Albert Londres l’année suivante.

    Dans un premier temps, elle se...
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    À l’occasion du 50e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, Annick Cojean, journaliste reporter pour Le Monde, lance une enquête sur la Shoah. Elle en tire cinq articles publiés en avril 1995 et reçoit le prix Albert Londres l’année suivante.

    Dans un premier temps, elle se concentre sur les témoignages recueillis dans le cadre du programme de l’université de Yale, « Fortunoff Video for Holocaust Testimonies », qui a eu pour objectif d’archiver les récits de rescapés de la Shoah. Ensuite, elle rencontre des enfants de survivants, les « enfants miraculés » qui portent le poids de l’héritage des horreurs vécues par leurs parents, incapables d’oublier.

    Mais, pour Annick Cojean, ces témoignages ne suffisent pas. Puisqu’elle réalise une enquête sur la mémoire, il lui faut aussi parler aux enfants de bourreaux pour comprendre le fardeau qui est le leur. Elle rencontre Niklas Frank, le fils de Hans Frank. Il en veut terriblement à son père, le hait et se pose depuis toujours la question du pourquoi. Elle rencontre aussi le fils de Hermann Heiss, un homme qui voue un culte aveugle à son père et réfute tout ce qui touche à la Shoah. Cependant, la plupart de ceux qu’elle contacte vivent avec la honte d’être des enfants de monstres.

    Par ailleurs, elle s’entretient avec Samson Munn, qui a initié un programme de rencontres entre enfants de victimes et enfants de bourreaux, afin d’encourager un dialogue difficile mais au combien nécessaire et libérateur d’un côté comme de l’autre. Ces échanges permettent aux participants de réaliser qu’ils partagent des souffrances communes.

    La BD ne se contente pas de retranscrire les témoignages, elle permet également de suivre la démarche de la journaliste, ses réflexions, ses émotions et la complexité de son travail. Le fond historique du récit est captivant. Les récits, bouleversants, soulèvent des questions sur ce que l’on retient d’une telle horreur et sur la manière de transmettre cette mémoire pour éviter, même si cela peut paraître vain, que l’histoire ne se répète.

    Les illustrations, le graphisme et les couleurs, accompagnent parfaitement le récit, exprimant avec justesse l’effroi, la terreur, l’horreur et la détresse des survivants de la Shoah, tout en soulignant le poids de l’héritage subi par leurs enfants. Enfin, un dossier, tout aussi intéressant, complète la BD.

    Cette BD est à rapprocher de la BD « Retour à Lemberg », tirée du récit de Philippe Sands, parue aux éditions Delcourt qui traite de la naissance des termes « génocide » et « crimes contre l’humanité » nés au procès de Nuremberg et de la construction du droit international.

    Ces BD, qui abordent des thèmes lourds mais aussi essentiels, jouent un rôle important dans la transmission du devoir de mémoire. Elles sont indispensables pour que l’histoire ne tombe pas dans l’oubli.

    #LesMémoiresdelaShoah #NetGalleyFrance !

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    Couverture du livre « Les mémoires de la Shoah » de Thea Rojzman et Tamia Baudouin aux éditions Dupuis

    Ines Perluette @la_bibliotheque_de_perluette sur Les mémoires de la Shoah de Thea Rojzman - Tamia Baudouin

    "Les écouter parler, ce n'est pas entendre de simples chiffres, le nombre de morts ou de survivants : c'est revivre avec eux un enfer réel."

    En 1995 Annick Cojean se lance dans une grande enquête à la recherche des témoins de la Shoah, pour laquelle elle obtiendra le prix Albert Londres....
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    "Les écouter parler, ce n'est pas entendre de simples chiffres, le nombre de morts ou de survivants : c'est revivre avec eux un enfer réel."

    En 1995 Annick Cojean se lance dans une grande enquête à la recherche des témoins de la Shoah, pour laquelle elle obtiendra le prix Albert Londres. Cette adaptation graphique de son enquête nous confronte à la force des témoignages de ceux qui ont dû se taire après la guerre, car les autres ne pouvaient pas les écouter.

    C'est des souvenirs si douloureux qu'ils sont ancrés en eux, leur donnant l'impression d'avoir vécu une double vie, et d'être à jamais hanté par ce qu'ils ont subi. Il en ressort beaucoup de souffrances, mais aussi de la culpabilité, celle du survivant, qui ne comprend pas pourquoi il est revenu alors que tant d'autres y sont restés, celle de ne pas avoir pu sauver un enfant, un frère, un proche, celle d'avoir commis des actes impardonnables, mais qui dans l'enceinte des camps étaient devenus banals.

    Ces témoignages nous apportent aussi des points de vue inhabituels, Annick Cojean a poussé son enquête en interrogeant les descendants des victimes, mais aussi des bourreaux.

    Il est ainsi question de la transmission des traumatismes aux enfants. Leurs témoignages sont brefs, intenses et sidérants.

    C'est une lecture éprouvante mais essentielle pour ne jamais oublier et rester en alerte.

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    Couverture du livre « Les mémoires de la Shoah » de Thea Rojzman et Tamia Baudouin aux éditions Dupuis

    ziggy sur Les mémoires de la Shoah de Thea Rojzman - Tamia Baudouin

    Ce roman graphique est une adaptation d’une enquête journalistique qu’a menée Annick Cojean en 1994 pour le cinquantenaire de la libération du camp d’Auschwitz en 1995. Il en résulte cinq articles qui furent récompensés par le Prix Albert Londres en 1996.
    Ces mémoires sont celles des...
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    Ce roman graphique est une adaptation d’une enquête journalistique qu’a menée Annick Cojean en 1994 pour le cinquantenaire de la libération du camp d’Auschwitz en 1995. Il en résulte cinq articles qui furent récompensés par le Prix Albert Londres en 1996.
    Ces mémoires sont celles des survivants qui durant des décennies n’ont pas parlé ou n’ont pas été entendus, jusqu’à ce que l’Université de Yale, avec son programme « Fortunoff » leur donne la parole et produise des témoignages vidéo bouleversants.
    Ce sont aussi les mémoires des enfants de rescapés, enfants qui n’étaient pas supposés naître, tout comme leurs parents n’étaient pas supposés survivre. Ces enfants qui inconsciemment portent toute l’horreur de ce qu’ont vécu leur parents.
    Enfin, ce sont les témoignages parfois glaçants, souvent bouleversants des enfants des nazis et du fardeau qu’ils portent eux aussi d’être nés coupables des actions de leurs pères, hormis quelques descendants de nazis hauts placés qui sont fiers des actions de leurs géniteurs et pensent qu’il en est de même pour le peuple allemand .
    Il y eu également l’initiative d’un psychologue Israélien Dan Bar-On qui organisa des rencontres tout aussi bouleversantes entre des enfants de bourreaux et des enfants de victimes.
    Ces témoignages nous immergent dans le mal absolu que fut la Shoah. Ils sont portés par le dessin chargé d’émotion de Tania Baudoin qui saisit l’horreur sans détour , nous plongeant dans l’indicible, corps décharnés, visages marqués par la douleur, la peur , l’incompréhension , tandis que Théa Rojzman retranscrit tout en finesse l’intention d’Annick Cojean de laisser une trace impérissable qui participera au Devoir de Mémoire afin que jamais ne triomphe l’oubli, surtout en cette période qui voit disparaître nos derniers témoins.
    Un roman graphique bouleversant dont la lecture est indispensable en cette année de commémoration du 80ème anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz.

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