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Philippe Jaenada

Philippe Jaenada

Philippe Jaenada est un écrivain français né le 25 mai 1964 dans les Yvelines. Arrivé à Paris en 1986, il multiplie les petits boulots avant de publier, en 1990, une première nouvelle dans l’Autre Journal. Sept ans plus tard, Philippe Jaenada écrit Le Chameau sauvage. Ce roman, largement inspiré ...

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Philippe Jaenada est un écrivain français né le 25 mai 1964 dans les Yvelines. Arrivé à Paris en 1986, il multiplie les petits boulots avant de publier, en 1990, une première nouvelle dans l’Autre Journal. Sept ans plus tard, Philippe Jaenada écrit Le Chameau sauvage. Ce roman, largement inspiré de sa propre vie et adapté sur grand écran en 2002 par Luc Pagès sous le titre d’A+ Pollux, est récompensé par le Prix de Flore lors de sa parution. Paru en 2013, le roman biographique Sulak est lui aussi accueilli favorablement, puisqu’il reçoit notamment le Grand Prix des Lycéennes de Elle.

Le style de Philippe Jaenada se caractérise par de nombreuses digressions qui évoquent bien souvent la vie de l’auteur. Teintés d’humour et de dérision, les textes de Philippe Jaenada s’inspirent parfois de faits divers : La Serpe, par exemple, reprend l’énigmatique histoire de Georges Arnaud, soupçonné d’un triple meurtre au château d’Escoire.

Vidéos relatives à l'auteur

  • Entretien autour d'un verre avec Philippe Jaenada

    Alors que les explorateurs de la rentrée littéraire ont plébiscité son dernier roman comme l'un de leurs dix romans préférés, nous retrouvons Philippe Jaenada autour d’un verre pour parler de La petite femelle paru aux...

  • Philippe Jaenada présente son roman "La femme et l'ours"

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Avis sur cet auteur (126)

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    Couverture du livre « La désinvolture est une bien belle chose » de Philippe Jaenada aux éditions Mialet Barrault

    Chantal YVENOU sur La désinvolture est une bien belle chose de Philippe Jaenada

    Légère inflexion dans la ligne de conduite littéraire de Philippe Jaenada, ce n’est pas une enquête sur un cold-case qui constitue la trame de son dernier ouvrage. La jeune Kaki, qui hantait les bars de la rive gauche s’est bel et bien suicidé, en se jetant de la fenêtre de la chambre d’hôtel où...
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    Légère inflexion dans la ligne de conduite littéraire de Philippe Jaenada, ce n’est pas une enquête sur un cold-case qui constitue la trame de son dernier ouvrage. La jeune Kaki, qui hantait les bars de la rive gauche s’est bel et bien suicidé, en se jetant de la fenêtre de la chambre d’hôtel où elle séjournait avec son compagnon.

    Cependant, la question de savoir pourquoi elle en est arrivé à ce geste définitif fait surgir quantité d’interrogations autour de cette jeunesse d’après-guerre, qui côtoie Debord et ses disciples situationnistes, dans un désoeuvrement qui signe la rébellion face aux codes de la société bien pensante.

    Rassurez-vous, les groupies du roi des doubles parenthèses ne seront pas déçues. Car le cheminement sur cette affaire s’enrichit d’un tour de France par les bords, exploration des lieux le plus improbables, où l’on n’est jamais certain de trouver un bon whisky, mais où la faune locale est une mine d’or pour un écrivain, ou pour un simple curieux des moeurs de ses contemporains.

    J’ai pris un grand plaisir à parcourir ces pages en prenant mon temps, pour accompagner (plus sobrement) le périple hexagonal. L’humour et le sens de l’observation font de ce texte un régal.

    Merci à Babelio et aux éditions Mialet-Barrault pour ce service de presse.


    496 pages 21 août 2024 Mialet-Barrault
    Masse critique Babelio

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    Couverture du livre « La désinvolture est une bien belle chose » de Philippe Jaenada aux éditions Mialet Barrault

    Catherine Giry-Deloison sur La désinvolture est une bien belle chose de Philippe Jaenada

    Depuis maintenant plusieurs livres, Philippe Jaenada s'est fait une spécialité : faire revivre des faits divers, souvent reflets d'une époque, pour dénoncer une justice inique.
    Cette fois-ci, celle-ci n'est pas en cause. Dans « La Désinvolture est une bien belle chose », il se penche en effet...
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    Depuis maintenant plusieurs livres, Philippe Jaenada s'est fait une spécialité : faire revivre des faits divers, souvent reflets d'une époque, pour dénoncer une justice inique.
    Cette fois-ci, celle-ci n'est pas en cause. Dans « La Désinvolture est une bien belle chose », il se penche en effet sur le suicide, une nuit de novembre 1953, de Jacqueline Harispe, surnommée Kaki. Pourquoi une jeune fille belle, intelligente et follement amoureuse de son amant américain s'est-elle donné la mort ?
    C'est la question, fil rouge de cette somme de cinq cents pages, que se pose l'auteur de « La Serpe ».
    Parce qu'il tourne en rond à Paris, l'auteur loue une petite voiture et se rend à Dunkerque, non loin de Malo-les-Bains où est née Pauline Debuisson. Mais ce n'est pas « l'héroïne » de « La Petite femelle » qui occupe ses pensées, c'est la figure de Kaki dont il entend parler pour la première fois en préparant « Au printemps des monstres ». Patrick Modiano s'en inspire pour « Dans le café de la jeunesse perdue » dont le titre est une référence à une phrase de Guy Debord, le père du situationnisme qui fréquenta, dès le début des années 1950, le bistrot « Chez Moineau » rue du Four, refuge pour Kaki et ses amis.
    Sur une photo, extraite de « Love on the Left Bank » d'Ed van der Elsken, qu'il trouve sur internet, Philippe Jaenada les voit attablés autour d'un couscous. « Ils ne sont pas dans l'air du temps » remarque-t-il. Contrairement à la génération existentialiste dont l'une des figures de proue est Juliette Gréco, ils ont l'air fatigués, sans espoir.
    En avançant dans ses recherches grâce à son ordinateur portable qui l'accompagne, l'écrivain constate que beaucoup d'entre eux sont issus de foyers dysfonctionnels, de parents qui ont collaboré, comme le père de Kaki, ou ont été exterminés parce qu'ils étaient Juifs.
    Leur quotidien fait d'alcool, de drogue et de sexe est interrompu par de courts séjours en prison ou dans ce qui ressemble à des maisons de correction.
    « La Désinvolture est une bien belle chose » fait ainsi le portrait d'une génération sacrifiée, encore marquée par la guerre, née avant elle, mais trop jeune pour avoir combattu, renforçant cette impression d'être inutile et ce comportement nihiliste. Presque punk avant l'heure !
    Au-delà de l'anatomie d'une cohorte dans la France des années 1950, le récit de Philippe Jaenada, et c'est ce qui fait son sel, propose un voyage parallèle et très actuel cette fois.
    Alors qu'il nourrit son prochain livre, l'écrivain redresseur de torts fait en effet le tour de la France « par les bords ». Tout commence à Veules-les-Roses, charmante station balnéaire normande où il a passé autrefois de bons moments avec Anne-Catherine sa compagne.
    Le périple, guidé par la douce voix du GPS Gladys, l'emmène ensuite de Cherbourg à, de nouveau, Dunkerque, en passant par Saint-Nazaire, Hendaye, la Grande-Motte, Menton, Maubeuge...
    Ce grand amateur de bistrots et de whisky s'arrête dans les bars où il prend le pouls d'un pays qui, vu de Paris, serait fracturé. « Contrairement à ce que laissent entendre les chaînes infos […], je n'ai pas vu la France à feu et à sang » constate-t-il, ajoutant « sauf chez les complotistes demeurés de La Grande-Motte ».
    La fréquentation assidue des troquets reflète peut-être aussi son envie de retrouver les descendants des Moineaux. Et où qu'il aille, il est confronté à des coïncidences qui donnent lieu à des retours en arrière et à des divagations qui soulignent la pertinence de l'adage populaire « le monde est petit ». On croise ainsi Georges Arnaud, « héros » de « La Serpe ».
    Ce circuit au cœur de la France, rapidement taxée de périphérique, donne lieu à des observations toujours justes et à des digressions personnelles parfois très drôles qui sont désormais la marque de fabrique de l'auteur de Sulak.
    Une scène que Jean-Marie Gourio aurait certainement glissée dans ses « Brèves de comptoir » : au « Centre » à Saint-Nazaire, une « drôle de ville », un homme surgit pour annoncer que David s'était « éventré avec un pied de parasol » (sic). Deux types, style pêcheurs désabusés, lui posent la question suivante : « Comment il a fait ça ? » au lieu de s'inquiéter de son état et de compatir !
    Malgré quelques longueurs, dont il est si conscient qu'on lui pardonne, Philippe Jaenada offre ainsi une peinture savoureuse de l'hexagone, jamais méchante et souvent tendre comme il l'est avec Kaki et ses comparses.

    EXTRAIT
    - La vie est une gigantesque toile de coïncidences troublantes.

    http://papivore.net/litterature-francophone/critique-la-desinvolture-est-une-bien-belle-chose-philippe-jaenada-mialet-barrault/

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    Couverture du livre « La désinvolture est une bien belle chose » de Philippe Jaenada aux éditions Mialet Barrault

    Anita Millot sur La désinvolture est une bien belle chose de Philippe Jaenada

    À l’aube du 28 novembre 1953, Jacqueline Harispe (dite « Kaki ») ex-mannequin pour Dior, s’est jetée du cinquième étage de l’hôtel Mistral, à Paris. Elle avait vingt ans …

    Les traces de Kaki, on les retrouve du côté de Saint-Germain-des-prés, surtout dans ce petit bistrot (Moineau) tenu par...
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    À l’aube du 28 novembre 1953, Jacqueline Harispe (dite « Kaki ») ex-mannequin pour Dior, s’est jetée du cinquième étage de l’hôtel Mistral, à Paris. Elle avait vingt ans …

    Les traces de Kaki, on les retrouve du côté de Saint-Germain-des-prés, surtout dans ce petit bistrot (Moineau) tenu par un couple du même nom, qui accueillaient à bras ouverts des jeunes (de quinze à vingt ans) des « enfants de la guerre », nés entre 1931 et 1935, qu’ils surnommaient « les moineaux » … On trouve également trace de la toute jeune femme (sous le pseudo de « Louki ») dans le roman de Modiano (« Dans le café de la jeunesse perdue ») …

    L’auteur va faire un tour de France en voiture, mêlant – comme à son habitude – anecdotes sur sa vie privée et une enquête (ultra fouillée et admirablement documentée) sur l’époque – et la courte existence – de notre malheureuse héroïne. « Genre » intrigue policière. Car, oui, comment vérifier si Boris, le petit ami du moment dont elle partageait les nuits, ne l’aurait pas poussé à sauter, voire « aidé » ? … Apparemment, tout tente à démontrer le contraire … Le pauvre garçon – complètement atterré – aurait essayé de la retenir. Se retrouvant, hélas, (et bêtement) en possession de la petite culotte de Kaki, seul vêtement qu’elle portait lors de son acte désespéré (ou d’un geste stupide, dû à une soirée trop arrosée ?…)

    Un (long) récit, étayé d’une multitude d’informations, de dates et de personnages. Sauf que, cette fois, la magie n’a pas opéré : je me suis ennuyée … Pourtant, j’avais vraiment adoré son précédent ouvrage sur Lucien Léger (ainsi que la majorité de ses romans) Tant pis, on ne peut pas tout aimer, non plus ! Il est des sujets qui vous touchent plus que d’autres, c’est comme ça … Une petite déception, donc.

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    Couverture du livre « La désinvolture est une bien belle chose » de Philippe Jaenada aux éditions Mialet Barrault

    Ghislaine Degache sur La désinvolture est une bien belle chose de Philippe Jaenada

    Si en février 2023, Philippe Jaenada s’est rendu sur la plage de Dunkerque, c’est dans un premier temps pour s’immerger, huit ans après l’écriture de La petite femelle, dans le décor de l’enfance et de la jeunesse de Pauline Dubuisson, ayant craint s’il était venu du temps de l’écriture de...
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    Si en février 2023, Philippe Jaenada s’est rendu sur la plage de Dunkerque, c’est dans un premier temps pour s’immerger, huit ans après l’écriture de La petite femelle, dans le décor de l’enfance et de la jeunesse de Pauline Dubuisson, ayant craint s’il était venu du temps de l’écriture de s’être laissé imbiber par l’émotion…
    Mais il se rend compte que lorsqu’il tourne son regard vers la mer, ce n’est pas seulement à cette jeune femme qu’il pense mais c’est à une autre fille qui tombe du ciel, une fille inconnue qui se jette par la fenêtre, à l’aube du 28 novembre 1953.
    Dans La désinvolture est une bien belle chose, Philippe Jaenada, conte l’histoire vraie de Jacqueline Harispe surnommée Kaki et, tel un enquêteur, va, comme dans ses précédents romans, pour essayer de retracer sa courte vie, creuser pour tenter d’en savoir plus sur celle que Vali Myers, artiste australienne ou Jean-Michel Mension, ami de Guy Debord avec qui il participe à l’internationale lettriste, décrivent comme la beauté du quartier, la reine du quartier, la plus jolie fille de toutes, et tenter de savoir et comprendre « Pourquoi, un matin d’automne, une si jolie jeune femme, intelligente et libre, entourée d’amis, admirée, une fille que la vie semblait amuser, amoureuse d’un beau soldat américain qui l’aimait aussi, s’est jetée à l’aube par la fenêtre d’une chambre d’hôtel, à vingt ans ? »
    Jacqueline née en 1933 passait son existence Chez Moineau, un bar minuscule tenu par le couple Moineau. C’est moche, sale mais il y fait chaud et la mère Moineau cuisine bien. C’est ainsi que, attirés par la soupe, le vin pas cher et le poêle, des jeunes nés dans le début des années 1930 et qui avaient donc une dizaine d’années pendant la guerre se sont retrouvés et consumés dans les années 50, à 16 ou 17 ans, dans ce petit bistrot : « Ils voulaient rester enfants, ils avaient besoin d’enfance, celle qu’ils n’avaient pas eu ». Ils sont quasiment tous issus de famille instable et essaient de se recréer une enfance, ils inventent une façon d’être...
    À travers Kaki, c’est cette génération perdue d’après-guerre que l’écrivain tire de l’oubli et réhabilite en quelque sorte. Il le fait méticuleusement, minutieusement, croisant et recoupant les informations et témoignages qu’il découvre, non sans peine, grâce aux différentes archives. Il faut dire qu’il n’a pas son pareil pour exhumer des détails que les précédents enquêteurs n’ont pas eu le temps de décortiquer ou la curiosité d’approfondir. Il s’appuie également sur plusieurs ouvrages ayant trait à la jeunesse de cette époque. Il mentionne dès le début, le roman de Patrick Modiano, Dans le café de la jeunesse perdue, qui se déroule en bonne partie dans un bar du Quartier latin calqué sur ce petit établissement du 22 rue du Four, titre tiré d’ailleurs d’une phrase de Guy Debord. Jean-Marie Apostolidès, prof à Stanford, n’a pas hésité à lui transmettre tout ce qu’il avait rassemblé depuis plus de vingt ans, il s’éteindra avant la parution du livre sans que Philippe ait pu le rencontrer.
    Même si j’ai pu accéder à quelques photographies sur internet, que n’ai-je eu entre les mains ce Love on the Left Bank dans lequel Ed van der Elsken a immortalisé sur ses photos, ces jeunes, leur donnant un moment de vie, certes éphémère.
    Pour raconter cette histoire, pendant son écriture, Philippe Jaenada a eu l’idée somme toute assez originale de faire le tour de la France métropolitaine par les bords, en vingt-quatre jours, à bord d’une voiture de location, prenant pour titre de chaque chapitre, le port ou la ville où il s’arrête. Il nous fait ainsi partager son insouciance et ses réflexions non dénuées de bon sens, notamment sur le temps qui passe. Lors de ces étapes hôtelières, avec cet humour ô combien salvateur qui lui est propre, et ce regard chargé d’émotions lorsqu’il évoque son épouse Anne-Catherine ou son fils Ernest. Une manière pour lui, en vivant ces moments de laisser-aller, de décompresser un peu du récit plutôt sombre qu’il écrit et pour nous également, en le lisant.
    Ce qui fait le charme de ses romans, c’est que dans le drame, il n’oublie jamais la dérision.
    J’ai été tenue en haleine du début à la fin par ce roman en découvrant la vie de ces Moineaux parisiens, émue et bouleversée de découvrir l’enfance de certains d’entre eux puis leur jeunesse.
    J’ai dû persévérer encore un peu et ne l’ai pas regretté tant, petit à petit, j’ai été captivée et émue...

    Lire la chronique complète et illustrée ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2024/09/philippe-jaenada-la-desinvolture-est-une-bien-belle-chose.html