Blanche vient de perdre son mari, Pierre, son autre elle-même. Un jour, elle rencontre Jules, un vieil homme amoureux des fleurs...
Marguerite Abouet structure une histoire de trafic de drogue et de « traite des noires » avec la disparition de la nièce du commissaire Kouamé qui va s’investir pour la retrouver et extirper des griffes des organisations mafieuses.
Si on retrouve l’univers de la famille du commissaire (c’est le troisième de la série) et de ses partenaires de travail (particulièrement Arsène avec ses amours), de la vie à Abidjean et des pressions du ministre et des corruptions diverses, …
C’est aussi l’occasion d’illustrer certaines confrontations entre le tandem Kouamé – Arsène et la police française dans le cadre de l’enquête qui conduit la piste en France avec l’enjeu de démantèlement des filières …
On laissera découvrir cette histoire bien menée qui bénéficie de l’originalité (efficace) du graphisme de Donatien Mary.
La suite (du 7) qui est toujours aussi dense et forte … on ne se lasse pas des textes de Marguerite Abouet et des dessins de Clément Oubrerie
Toujours un grand plaisir à retrouver Aya, ses copines, ses amis, ses parents, … ses emmerdes.
Marguerite Abouet (MG) tisse cette histoire chorale entre Abidjan en Côte d’Ivoire et Paris avec des caractères tranchés, des veuleries, des résistances, des amours compliquées, …et une densité de situations, parfois extrêmes comme cette amie d’’Aya qui, devenue actrice reconnue avec un rôle de maitresse briseuse de foyer …, voit sa maison incendiée car le public ne fait pas la différence entre la série et la vie.
MG utilise toujours cette langue française si typée tant dans les tournures de phrases que par certaines formulations de mots qui montre la richesse de la francophonie et son intégration notamment en Afrique.
Clément Oubrerie offre sa maitrise graphique et des colorations qui nous emporte dans cet Abidjan si loin, si proche.
Voilà une saga BD qui est un véritable coup de cœur.
Cette bd met en scène le quotidien d’une jeune et belle femme intelligente appelée Aya dans le quartier de Yopougon à Abidjan. Tout dans cette série est d’une originalité absolue : les lieux d’action, le langage et expressions/argot fleuris employés, les personnages atypiques etc… le tout accompagné d’un superbe dessin qui évoque par moment l’art africain, et surtout incroyablement gaiement coloré. Bref l’ensemble respire la joie de vie malgré les thèmes lourds abordés souvent tabous dans les mœurs africaines comme l’avortement, l’homosexualité, la précarité, la polygamie et l’infidélité, le machisme quotidien etc… bref elle décrit une société sur une base et culture forte du patriarcat des années 70-80.
Et dans ce contexte, la maline Aya et ses amies Bintou et Adjoua ne se laissent pas démonter malgré les mésaventures qu’elles subissent. Le combat féministe est inconsciemment amorcé par notre héroïne.
L’humour est omniprésent malgré les sujets parfois durs et les situations paraissent parfois cocasses, voire absurdes, pour les petits occidentaux…
Au-delà de ces raisons, cette BD me tient aussi à cœur car elle m’apprend énormément sur mon pays natal que je ne connais pas hélas, et sur l’environnement que mes parents ont pu connaître lors de leurs années d’expatriation africaine (et ils m’en ont évoqué tellement de bons souvenirs !)
Je ne peux que vous recommander d’absolument lire ce chef d’œuvre qui vous ouvrira les portes d’une autre fabuleuse culture.
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