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Jean-Pierre Denis

Jean-Pierre Denis
Jean-Pierre Denis est né à Toulouse en 1967. Journaliste et essayiste, directeur de la rédaction de La Vie, il a publié plusieurs essais, dont Nos enfants de la guerre (Seuil, 2002) et Pourquoi le christianisme fait scandale (2010). Ses deux premiers recueils de poèmes, Dans l'éblouissant oubli (... Voir plus
Jean-Pierre Denis est né à Toulouse en 1967. Journaliste et essayiste, directeur de la rédaction de La Vie, il a publié plusieurs essais, dont Nos enfants de la guerre (Seuil, 2002) et Pourquoi le christianisme fait scandale (2010). Ses deux premiers recueils de poèmes, Dans l'éblouissant oubli (2010) et Manger parole (2012) ont été remarqués par la presse littéraire.

Avis sur cet auteur (1)

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    Couverture du livre « Me voici forêt » de Jean-Pierre Denis aux éditions Le Passeur

    Regine Zephirine sur Me voici forêt de Jean-Pierre Denis

    Sur la couverture, des arbres baignés de lumière comme une invitation à entrer dans le livre et à s’enfoncer dans la forêt.
    Dans ce recueil singulier, que l’auteur qualifie de livre de sa vie, l’arbre devient miroir de l’humanité.

    « Les arbres le poème
    Absolu coule en eux
    Flamboyante la...
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    Sur la couverture, des arbres baignés de lumière comme une invitation à entrer dans le livre et à s’enfoncer dans la forêt.
    Dans ce recueil singulier, que l’auteur qualifie de livre de sa vie, l’arbre devient miroir de l’humanité.

    « Les arbres le poème
    Absolu coule en eux
    Flamboyante la gloire
    D’exister en secret »

    Il y a une analogie entre arbre et poème, ou bien l’arbre peut être poème à lui tout seul. Dans tous les cas, c’est bien ce que l’on ressent à la lecture de ce livre de presque 300 pages qui raconte l’arbre de ses racines jusqu’à ces plus petites ramifications, le confronte aux hommes, au poème et dans leur rapport au cosmos.

    « Les arbres vous êtes
    Comme une ruée secrète
    Poussant sa migration
    Aux confins de l’azur. »

    Chaque quatran débute par l’appellation « les arbres », mais ils sont parfois nommés par espèces comme l’aulnes, le sapin, le marronnier ou encore le tilleul mon préféré :

    « Les arbres au jardin
    Généreux mécène
    Pour que les abeilles
    Déploient leur art. »

    Bords de Loire ou de Garonne, Bretagne ou Pyrénées, les arbres nous offrent un voyage mêlé d’imaginaire et de paysages.

    « Les arbres me voici
    Enjambant les torrents
    De rumeurs et de cris
    Sur un chablis de mots. »

    Et puis voici l’arbre qui nous place en face de nous même, l’arbre qui révèle notre nature profonde, l’arbre avec une part de nous en lui

    « Les arbres maintenant me voici
    Forêt je t’ai toujours appartenu
    Ta sève coule dans mes veines
    Et de mon corps tu te nourriras. »

    Tous ces arbres mis en quatrains se lisent en suivant la chronologie ou bien se picorent selon l’humeur. Mais quel que soit le choix de lecture, c’est un ravissement et une bouffée de fraicheur, comme une méditation en forêt.