"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ce petit livre contient trois histoires des deux amis Taupe et Mulot : La bûche, Premier flocon et La pétanque. Trois histoires sur les thèmes de l'amitié et de la nature.
IMG_6091Ces histoires sont à lire à l'enfant dès 5 ans, dit la 4ème de couverture, ou à lui faire lire dès qu'il est un peu avancé dans l'apprentissage de la lecture (fin de CP ?)
Attention, si les aventures des deux amis sont assez simples, ce n'est pas toujours le cas du vocabulaire utilisé. Il faut donc se préparer à expliquer le sens de certains mots et à veiller à une bonne compréhension...
Une bonne lecture pour découvrir de nouveaux mots...
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2022/07/22/taupe-et-mulot-tome-4-bonnet-blanc-et-blanc-bonnet-h-meunier-et-b-chaud-helium-pour-travailler-le-vocabulaire/
Cet album est très fort, Alfred parvient à nous tenir en haleine tout du long, on voit le drame arriver cliniquement, la violence gagner progressivement les plus pacifiques...
Dans un village enterré (Mortagne - 1219 âmes), et socialement présentant peu de débouchés, s'opposent les ouvriers de la vigne et ceux de la scierie. Entre les deux clans, la moindre étincelle déclenche l'incendie... Tous sont cependant accordés pour détester/rejeter Terence. Terence est différent, c'est le "ravi" du village :(.
Il ne parle pas - "pauvre vache" - mais présente toujours le sourire du bienheureux. Il ne se révolte pas. C'est si simple de s'en prendre à lui, d'autant qu'il habite seul au fond des bois, de l'autre côté du cimetière, dans une maison isolée.
Ça débecte Martial, qui n'a qu'un souhait s'extirper de cet environnement sclérosant.
Trop tard... ... ...
J’ai découvert Alfred sur le tard avec Come Prima, fauve d’or à Angoulême en 2014, puis lors de sa carte blanche à la cité de la BD en 2019.
Il me fallait donc découvrir également cet album « Je mourrai pas gibier » qui date de 2009.
Cet album raconte un drame. Une histoire terrible, intense, un album que l’on ne peut lâcher, on tourne les pages, sonné dés le départ par une tuerie : 5 morts et 3 blessés.
La suite de l’album va tenter de nous faire comprendre comment on en est arrivé là.
« Des raisons, on peut toujours en trouver, des bonnes ou des mauvaises, en pagaille. »
Alfred ne nous ménage pas, il utilise un trait dur, haché, les gueules des personnages sont fortes, marquées, marquantes. Il nous entraîne dans un tourbillon de violence, physique et psychologique, personne n’en sortira indemne.
Un album puissant, une ambiance oppressante parfaitement rendue, un choc !
N'importe qui peut devenir tueur, ici, c'est un simple d'esprit poussé à bout.
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