Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste
Après la lecture de ce roman pour ados (à partir de 14 ans selon l'éditeur), une question peut se poser : Qu'est-ce qui différencie un roman pour grands adolescents et celui pour adultes ? Le propos me direz-vous... Vous n'aurez pas tort dans le sens où si vous prenez les dernières parutions de ( au hasard dans cette rentrée de janvier) Eric Neuhoff ou Karine Tuil, ces deux auteurs à succès ne vous étonneront jamais, débitant une littérature tiède, essentiellement bourgeoise ( dans les deux cas des problèmes de couple dont depuis des décennies on n'a plus rien à faire) qui surtout ne remuera pas grand chose chez personne ( ou alors chez ceux qui s'émeuvent des scandales d'opérettes nourrissant les chaînes infos). Guillaume Guéraud, si vous vous plongez dans son dernier ouvrage, risque quand même de vous défriser bien plus que le prêchi-prêcha d'une Mme Tuil sur un sujet pas si éloigné, celui d'un jeune en rupture de ban avec notre société ( pourtant si formidable). L'Abdeljajil de la romancière est parti en Syrie, celui de Mr Guéraud nous est proposé sur le point de commettre un attentat. Le premier sert d'enjeu à une pseudo réflexion oiseuse et mode sur le terrorisme ( et le couple bourgeois) quand le deuxième nous plonge à l'intérieur d'un jeune adulte en pleine déroute. L'approche est différente certes, mais c'est surtout le regard que porte l'écrivain sur son personnage principal qui va les distinguer. Le texte de Guillaume Guéraud retient nettement plus notre attention car pas mal éloigné des clichés qui peuvent enfermer ce genre de personnage. Malik, le protagoniste de cette histoire, d'origine algérienne, a, pour faire court, tué un homme lors d'un vol qui a mal tourné. 18 mois de prison après, il est libéré pour bonne conduite ( et très bonnes notes au bac français). Nullement radicalisé en prison, il est pourtant sur le point ce commettre un attentat. Pourquoi ? Comment en est-il arrivé là ? C'est l'enjeu de ce roman. Qu'est-ce qui peut pousser un jeune, pas con du tout, pas religieux non plus, à vouloir commettre un acte irréparable ? On n'aura les réponses que si on veut bien se donner la peine de réfléchir. L'auteur n'assène rien ( même si on sent son petit côté anar pas désagréable en cette période de consensus mou) laissant donc le lecteur se débrouiller avec la situation.
Pour répondre à la question posée au début, il faut savoir que la littérature pour grands ados n'édulcore jamais les thèmes et les propos, la différence est donc ailleurs. On la trouve plutôt dans l'écriture, simple, rapide, sans fioriture, sans effet de style, directe, qui parle d'emblée au lecteur et qui court vite, très vite pour que les pages se tournent ( il faut bien entrer en concurrence avec des loisirs plus faciles que la lecture). A cet exercice, Guillaume Guéraud est parfait, les 158 pages se dévorent et laissent le lecteur à la fois secoué, reconnaissant de nous avoir fait connaître un jeune homme d'aujourd'hui et le faisant s'interroger bien plus que moultes romans sociétaux adultes sur la fracture sociale.
Nuage Fou et Tornade Céleste ont été élevés par Grizzli Sage, un très vieux chaman indien.
La canicule frappe le village. Grizzli Sage a un secret pour produire de la glace, avec l'aide des deux enfants. Dans la nuit, un iceberg et un pingouin s'échouent près de leur demeure...
Je n'avais pas beaucoup aimé le dernier roman de Guillaume Guéraud, Rien nous appartient (lire ma chronique ici). J'ai profité de sa présence au Gujan Thrillers Festival pour en discuter avec lui. C'est là que j'ai découvert qu'il était également scénariste de cette série de BD Jeunesse Les Enfants du tonnerre.
Un Pingouin sous les Cactus m'a beaucoup plu.
Il y a d'abord le message : une initiation des enfants aux transformations induites par le réchauffement climatique.
Il y a ensuite les univers utilisés comme décors de l'histoire : le monde des indiens, la banquise. Autant d'univers qui font rêver les petits(et les plus grands).
Il y a enfin le porteur du message : un pingouin, animal sympathique, parachuté dans un désert torride puis renvoyé sur une banquise qui craque de partout.
Le dessin est simple et amusant, avec beaucoup de détails illustrant l'état d'esprit des personnages de la BD. Les textes sont faciles à lire, avec un vocabulaire plutôt riche. Ils me semblent bien adaptés à la population visée.
Bref, j'ai beaucoup aimé et je suis très heureux de pouvoir offrir cet exemplaire dédicacé à une de mes petites filles.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2022/10/06/les-enfants-du-tonnerre-un-pingouin-sous-les-cactus-g-gueraudl-audouin-sarbacane-belle-fable-sur-le-rechauffement-climatique/
Une cabane.
Un refuge, un lieu sûr, une cachette.
Mais aussi l’endroit de tous les possibles si on laisse son imagination prendre le pouvoir. Un navire sur l’océan, un royaume de princes et princesses, des montagnes de glace, une savane africaine…
Guillaume Guéraud nous renvoie illico en enfance avec ce récit doux et sensible. Et qui mieux qu’Alfred pour l’illustrer ? La forêt prend vie sous nos yeux, Alfred a le don d’aller chercher en nous ce qu’il reste de l’enfant que nous avons été… Ce petit garçon, ce chat, ces couleurs, on s’émerveille à chaque page.
Une association parfaite (déjà vue pour « Je ne mourrai pas gibier », roman de Guillaume Guéraud adapté par Alfred, à lire absolument) qui donne un magnifique album illustré !
Quel bonheur de placer ce beau livre dans ma bibliothèque de classe…à moins que je ne le garde pour moi…
Merci Alfred et Guillaume Guéraud, merci La Martinière jeunesse !
Guillaume Guéraud dans son dernier roman nous fait faire connaissance avec Malik, jeune homme de 19 ans habitant Saint Denis, banlieue parisienne. Il nous raconte dans un discours direct sa vie avant de commettre un acte violent apparemment. Il nous dépeint sa vie dans son quartier, ses amis, son père, sa mère qui les a quittés avec ses sœurs pour l'Algérie. Un jour, alors qu'il cambriole un appartement à Paris, comme il a l'habitude de le faire, il se retrouve face à un type très violent qui va le torturer. Malik va s'en sortir mais en commettant l'irréversible et va se retrouver incarcéré à Marseille dans une prison pour mineurs délinquants.
Il va y vivre des moments pas si mauvais que ça pendant sa détention de 18 mois, passer son bac, entrer à la fac mais la désillusion et la révolte est toujours là. Ce roman c'est le récit de sa courte existence avant de commettre à nouveau l'irréparable.
La première de couverture est trompeuse. On pense à un thriller mais ce n'est pas du tout le cas. On est face à un garçon désenchanté par la vie qu'il mène: sa famille, son amour... Il nous plait et nous exaspère en même temps. L'auteur utilise un langage familier pour mieux coller au personnage. Il y a de l'humour, des scènes glauques et "malaisantes" comme on a l'habitude chez Guillaume Guéraud et c'est ce qui nous plait également, mais je n'ai pas adhéré à ce récit. Il manque de peps et de profondeur, je suis déçue par l'ensemble et surtout par la fin, qui nous laisse sur notre faim. On n'arrive pas à comprendre réellement pourquoi Malik va commettre cet attentat, ce qui le pousse vraiment. On ne sait pas si c'est d'avoir côtoyer des étudiants en révolte ??? Bref, ça manque un peu d'épaisseur.
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