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Gael Faye

Gael Faye

Gaël Faye, est un chanteur, rappeur, auteur-compositeur-interprète et écrivain.

Articles en lien avec Gael Faye (1)

Avis sur cet auteur (177)

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    Couverture du livre « Jacaranda » de Gael Faye aux éditions Grasset

    Mathildmphal sur Jacaranda de Gael Faye

    Magnifique texte sur les racines abimées d'un pays. Sur les sols brûlés renait la vie à un moment donné. En attendant, reste l'odeur des plaies béantes et la magie envers et contre tout.

    Magnifique texte sur les racines abimées d'un pays. Sur les sols brûlés renait la vie à un moment donné. En attendant, reste l'odeur des plaies béantes et la magie envers et contre tout.

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    Couverture du livre « Petit pays » de Gael Faye aux éditions Grasset

    Christelle Point sur Petit pays de Gael Faye

    D’un père français expatrié et d’une mère rwandaise réfugiée au Burundi, le tout jeune Gabriel coule une enfance heureuse à Bujumbura. Il va à l’école, fait des bêtises avec ses copains et n’écoute les conversations des grands que d’une oreille distraite. Sa vie insouciante va basculer en 1994...
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    D’un père français expatrié et d’une mère rwandaise réfugiée au Burundi, le tout jeune Gabriel coule une enfance heureuse à Bujumbura. Il va à l’école, fait des bêtises avec ses copains et n’écoute les conversations des grands que d’une oreille distraite. Sa vie insouciante va basculer en 1994 lorsque la guerre civile embrase la Rwanda voisin où vit une partie de la famille de sa mère. Cette guerre effroyable va infuser jusque dans le petit pays qui est le sien.
    Gabriel Faye, pour son premier roman, s’inspire en partie de sa propre enfance pour écrire « Petit Pays ». Ce roman, assez court, connait immédiatement un immense succès totalement mérité. Il raconte à la première personne l’histoire du jeune Gabriel et pendant toute la première partie, on est dans un récit d’enfance comme il en existe beaucoup (on pense parfois à « Stand by Me » par exemple). Le jeune garçon va à l’école, fait les 400 coups avec ses copains et la seule chose qui l’inquiète réellement, sa seule vraie source d’angoisse, c’est la brouille entre son père et sa mère, qui va se traduire par une séparation. Toute cette première partie est assez légère, souvent drôle même si, en lecteur avisé, on comprend au détour d’une phrase les prémisses de quelque chose que Gabriel, lui, ne voit pas du haut de son jeune âge : des inimitiés entre deux adultes, des petites phrases lancée par sa mère sur la situation des Tutsi (son ethnie) au Rwanda. On sait ce qui va arriver, au contraire du jeune garçon. Au milieu du livre, le roman bascule très brutalement. Comme tout est écrit à hauteur d’enfant, qui n’a rien vu venir, la bascule dans l’horreur est forcément terrible. La tension monte d’abord par un voyage rapide au Rwanda à l’occasion d’un mariage où le jeune Gabriel sent la peur physiquement, à un barrage de police, juste après qu’un animateur de radio ait lancé un appel au meurtre au milieu d’une chanson. C’est du Burundi qu’il assistera d’abord en témoin au génocide. Le génocide de 1994 en tant que tel est raconté vite fait, sur un chapitre, comme un cauchemar terrifiant qui laisse des traces au réveil. Mais après, le Burundi est atteint à son tour par les répliques du séisme et on bascule dans l’horreur indicible. Témoins à présent lucide de la folie des hommes (et des enfants), il assiste pétrifié à la descente aux enfers de sa mère, que la chagrin à rendu folle et alcoolique. Il commettra même l’irréparable, entrainé dans un effet de groupe. Le fait que tout soit raconté à l’échelle de l’enfance permet de faire prendre conscience de choses qui nous semblent inconcevables de prime abord, comme le phénomène des enfants soldats. Personne ne sortira indemne de cet enfer, ni lui, si sa petite sœur, ni ses parents. Anesthésié par le désarroi et l’angoisse, quelque mois avant la fuite, il découvre l’amour des livres et de la fiction comme échappatoire au réel. Léger dans sa première partie, percutant et bouleversant dans sa seconde et jusqu’à la dernière page, « Petit Pays » nous immerge dans une réalité que l’on ne connait que par les actualités télévisée et les livres d’histoire. Forcément, comme tout est raconté à hauteur d’enfant, les causes profondes et historiques du drame nous échappent comme elles échappent à Gabriel, mais on peut se servir du roman pour aller plus loin et soupeser le rôle historique de la colonisation belge dans la responsabilité du génocide, par exemple. « Petit Pays », premier roman, petit livre mais immense succès, a fait de Gaël Faye un écrivain immédiatement reconnu. C’est 100 fois mérité.

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    Couverture du livre « Jacaranda » de Gael Faye aux éditions Grasset

    Julien Leclerc sur Jacaranda de Gael Faye

    Dans son nouveau roman, Gaël Faye aborde l’histoire du Rwanda avec plus d’ampleur et de personnages que dans Petit pays. L’auteur nous emporte dans une histoire qui s’étale sur plusieurs décennies, mêlant plusieurs générations et imbriquant l’histoire d’un pays avec celle d’une famille. Milan,...
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    Dans son nouveau roman, Gaël Faye aborde l’histoire du Rwanda avec plus d’ampleur et de personnages que dans Petit pays. L’auteur nous emporte dans une histoire qui s’étale sur plusieurs décennies, mêlant plusieurs générations et imbriquant l’histoire d’un pays avec celle d’une famille. Milan, le narrateur, en apprendra autant sur sa famille que sur le Rwanda.
    En 1994, au moment où s’ouvre le roman, Claude, adolescent, ne connaît du Rwanda que les quelques images diffusées à la télévision. C’est une vision très européenne sur l’Afrique qui s’offre à lui. Milan se lance donc dans un exercice de nuances et de compréhension. Milan est notre guide dans ce roman très riche en informations et que Gaël Faye a construit comme une découverte très didactique. Petit à petit, nous accumulons des éléments pour aborder le pays mais surtout son histoire. Ce roman se veut romanesque, maniant le temps et l’humain. Il se déploie sur plusieurs années, montrant la maturation de certains événements dans le pays (l’exemple des gacaccas et le besoin de pardonner aux voisins) et la prise de conscience des personnages face à cette Histoire. Comment vivre ensemble ? C’est la question qui habite chaque être. Les tourments vécus montrent la profondeur des plaies, chez ceux qui sont partis en exil, ceux qui ont survécu, ceux qui ont été pris dans cette violence aveugle et acharnée.
    Les multiples personnages permettent de composer un paysage complexe et Gaël Faye parvient à mêler les destins, à croiser les énergies de ces êtres. Il y a du mouvement dans ce livre, il y a une envie de transmettre et d’interpeler le lectorat. Ecrire sur l’histoire de la famille devient même un enjeu pour le narrateur. Il veut faire mémoire de ses ancêtres. Mais, à de multiples reprises, le souffle retombe. L’histoire vécue par Milan ne devient jamais une saga. Les personnages sont assez inégaux, les seconds rôles montrant plus d’épaisseur que les premiers – notamment Milan qui s’efface peu à peu au profit des autres.
    Il reste la volonté de Gaël Faye de raconter les origines profondes du génocide et de témoigner du poids de cet événement dans les mentalités et la société du Rwanda. Il leur donne des visages et fait ainsi oeuvre de pédagogie.

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    Couverture du livre « Jacaranda » de Gael Faye aux éditions Grasset

    Pascale Pay sur Jacaranda de Gael Faye

    Très beau roman qui nous permet à peine d'imaginer ce que fut le génocide au Rwanda, de ses origines à ses conséquences... Tout en pudeur mais sans sentimentalisme, Gaël Faye nous entraîne sur les traces des survivants et des bourreaux pour effleurer l'indicible du bout des doigts.

    Très beau roman qui nous permet à peine d'imaginer ce que fut le génocide au Rwanda, de ses origines à ses conséquences... Tout en pudeur mais sans sentimentalisme, Gaël Faye nous entraîne sur les traces des survivants et des bourreaux pour effleurer l'indicible du bout des doigts.

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