"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Béranger se rend bien compte qu'il n'a jamais été heureux. Il est à la recherche d'un idéal qu'il croit enfin avoir trouvé en visitant la cité radieuse, une cité paradisiaque qui se trouve hors de la ville. En ville, tout est gris, l'air est froid et le bruit constant. On s'en rend compte quand Béranger rentre chez lui. Mais celui-ci est d'autant plus préoccupé car son rêve de vivre dans la cité radieuse est anéanti en quelques secondes : il apprend effectivement qu'un assassin fait des ravages et journellement, plusieurs victimes se noient dans le lac de la cité. Celle-ci est donc vouée à disparaître. Béranger se retrouve finalement à celui qui pourrait être l'assassin mais sa naïveté ne lui laisse pas prendre en compte le danger. Seul sur les routes, il se retrouve à la fin de la pièce face à l'assassin et là il le reconnait. Il essaie alors de le faire parler, il veut comprendre mais en vain. Son discours sur l'inutilité du crime (puisque la vie ne vaut rien, pourquoi la supprimer ?) tombe à l'eau...
L’auteur appelle cette œuvre une ” anti-pièce “, une parodie où il ne voulait inscrire aucune idéologique particulière.
Mais le résultat a dépassé ses attentes, semble-t-il.
Écrite en 1950, la pièce dédramatisait les conséquences de la Seconde Guerre mondiale en mettant en avant l’absurdité de la vie et la vacuité des mots. Le drame s’est transformé en comédie burlesque. L’ironie mordante égratigne les conventions, les faux-semblants et … l’apprentissage de l’anglais avec la méthode Assimil, célèbre à l’époque.
La dérision, le non-sens, le jeu de mots conduisent le fair-play et le flegme britannique à la catastrophe. On y retrouve une touche à la Boris Vian, Alfred Jarry ou René de Obaldia…
On peut aussi rapprocher l’auteur de Samuel Beckett et de Franz Kafka. Dans La cantatrice chauve, l’aliénation passe également par l’effondrement des certitudes.
Le langage devient combat, lieu du combat et objet du combat.
Irrationalité, superficialité, clichés, redondance, logorrhée, etc., mènent à une vision ridicule d’un monde que l’on veut néanmoins justifier.
anne.vacquant.free.fr/av/
Je pense très sincèrement que chaque "époque" à son lot d'absurdités !
Aujourd'hui, je ne peux m'empêcher de penser que si Ionesco devait réécrire cette pièce, la fin serait tout autre !! Ne serait ce pas l'élève qui tuerait son professeur ?
Dans les années 50 (date à laquelle il écrit cette pièce), l'enseignement, l'école était complètement différent ! Les mentalités ont changé ... Mais, comme toujours avec cet auteur, je n'essaierai pas d'en savoir plus ! j'ai compris ce que je devais comprendre ... A chacun de comprendre ce qu'il a envie d'entendre ;)
J'ai découvert Ionesco avec la pièce Rhinocéros que j'ai adooooooré et que j'ai même mis dans mes lectures de l'année. Bien qu'absurde, le message de cette pièce est incroyablement vrai ! Je m'attendais un peu à retrouver la même chose dans celle-ci... Pas du tout ! Absurde ? vous avez dit absurde ? comme c'est absurde !! Encore aujourd'hui, il est difficile de converser et de se faire comprendre car “Entre Ce que je pense, Ce que je veux dire, Ce que je crois dire, Ce que je dis, Ce que vous avez envie d'entendre, Ce que vous entendez, Ce que vous comprenez... il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même...” !
Tout ça pour dire qu'il y a une chance sur dix pour que l'on soit synchro dans notre conversation ! donc 9 chances sur 10 pour qu'à l'inverse notre conversation soit vide de sens !! Pas si absurde que ça au final ... Et, à propos de la cantatrice chauve ? Elle se coiffe toujours de la même façon !
La pauvre... contrairement à elle, je ne chercherai pas davantage à comprendre cette pièce ni le titre !!! je ne veux pas y perdre pas mes cheveux !!!
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !