"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Je remercie encore les éditions Black Moon pour leur confiance ! Si le premier tome m’avait laissée mitigée, j’étais néanmoins très curieuse de découvre la suite des mésaventures d’Izzy – la pauvre a l’art de s’emmêler les pieds dans tout et n’importe quoi. Je partais donc avec quelques appréhensions, mais prête à donner une nouvelle chance à cette histoire qui, l’air de rien, pouvait se montrer accrocheuse. Finalement, c’est une agréable surprise.
Si vous n’avez pas lu le tome précédent, passez tout de suite au paragraphe suivant pour éviter d’être spoilé(e). À la fin de Super connard et moi, Izzy avait définitivement craqué pour Rick. Grâce à un stratagème vieux comme le monde, le jeune homme était parvenu à la ramener dans ses filets, malgré la promesse qu’il avait faite à Shawn de ne pas coucher avec la fille dont il était éperdument amoureux. Conquise et séduite, Izzy n’a pas mis longtemps avant de se laisser convaincre, d’autant plus que Rick semble beaucoup s’attacher à elle. Mais Shawn, qui brille par son absence, commence à beaucoup manquer à Izzy, qui ne sait plus pour qui son coeur balance. Rick ? Shawn ? Il est temps de choisir entre le Super Connard et le Chevalier Servant Éperdu…
J’ai beaucoup plus accroché à ce tome 2. Déjà, l’auteur a eu la bonne idée d’introduire le point de vue de Rick. Moi qui m’interrogeais sur ce qui pouvait bien se manigancer dans sa caboche, j’ai été servie. De fait, les trois membres du triangle amoureux partagent avec nous leurs pensées les plus intimes, avec tous les bagages émotionnels qui s’accompagnent, ce qui donne une impression de proximité que j’ai appréciée. On les découvre plus en nuances.
Concernant la décision finale d’Izzy, Clémence Lucas brouille complètement les pistes. Jusqu’à la fin, on a tendance à s’interroger. Il est évident que Rick, malgré la brèche qu’Izzy semble avoir ouvert en lui, n’est pas le genre d’hommes à rester longtemps en place. Au contraire de Shawn qui s’investit corps et âme dans tout ce qu’il entreprend. Izzy a le choix entre deux tempéraments opposés, celui de la séduction et de l’inconstance, et celui de la stabilité et de la prévenance.
Personnellement, mon coeur a penché d’un côté, puis de l’autre. J’ai apprécié Shawn pour son caractère authentique. Il est droit en toute circonstance, et il va jusqu’à se montrer très entreprenant pour gagner le coeur de sa belle. Rick, lui, se découvre des sentiments qu’il n’aurait jamais cru ressentir pour une femme. Même si la sensation est nouvelle et grisante, il a quelques appréhensions et craint de se retrouver enfermé dans une relation trop pépère et linéaire.
Izzy dans tout ça est égale à elle même : elle met les pieds dans le plat, enchaîne gaffe sur gaffe, se voile complètement la face, mais heureusement, elle est entourée d’un frère-garde-du-corps toujours prêt à la protéger. Personnellement, j’ai trouvé que sa naïveté conférait parfois à la bêtise. Il n’empêche qu’elle est attachante dans son genre.
L’histoire en elle-même part dans tous les sens. À peine pense-t-on qu’elle a fait son choix qu’un nouvel élément vient inverser la tendance. J’avoue avoir bien accroché, même si le triangle amoureux reste un concept qui me met souvent sur la défensive. Mon seul reproche concerne les actes manqués qui donnent l’impression qu’on ne va pas au bout des choses. Des rebondissements sont amorcés, mais finissent invariablement par être balayés sans avoir pu nous en mettre plein les yeux. C’est un peu effet de pétard mouillé et j’ai trouvé ça assez dommage.
Selon moi, l’auteur aurait gagné à décliner sa saga en plus de tomes, car la fin m’a paru rapide et précipitée. Les choses se goupillent de manière trop facile suite à la décision d’un des membres du trio.
En résumé, même si cette série n’est pas parfaite, elle m’a donné envie d’en savoir toujours plus, et je n’aurais pas dit non à rester un peu plus longtemps aux côtés d’Izzy, Rick et Shawn. Super Connard pas pour moi est une petite romance sympathique, fraîche et moderne, qui plaira sans doute aux grandes fans de triangles amoureux un peu tordus.
Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/romance/super-connard-clemence-lucas
Merci aux éditions Black Moon pour leur confiance. Ce mois-ci, j’ai recherché des lectures légères et addictives et jusqu’à présent, je n’ai pas été déçue. Super connard et moi me semblait tout indiqué. J’avais envie de fraîcheur et surtout d’une lecture éclair, sans prise de tête, qui me laisserait un arrière-goût agréable. Malheureusement, je suis ressortie de ma lecture pas très emballée...
Izzy est une jeune femme actuelle qui vit sa vie en joignant péniblement les deux bouts. Entre ses cours, son job et ses révisions, on ne peut pas dire qu’elle a le temps de penser à autre chose. Et pourtant si ! Dans son petit patelin natal, où tout le monde connaît tout le monde, il y a un homme pour qui elle en a toujours pincé : Rick. Beau à en tomber à la renverse, grand séducteur, il n’en reste pas moins le super connard de base, celui qu’il vaut mieux éviter pour garder son petit coeur à l’abri. Mais Izzy n’y peut rien, Rick l’attire comme un aimant. Son attirance l’aveugle tellement qu’elle voit à peine qu’à deux pas de chez elle, son voisin, Shawn, est irrémédiablement amoureux d’elle.
Ça partait bien. Alors certes, je n’aime pas beaucoup les triangles amoureux, mais j’étais tout de même prête à sauter pieds joints dans cet imbroglio de sentiments. Hélas, dès le début, plusieurs choses m’ont chagrinée.
Mais commençons déjà par les points positifs. Super connard et moi, c’est une lecture pleine de fraîcheur qui exhale l’interdit. D’un côté, on a envie qu’Izzy craque pour les beaux yeux de Rick, car même s’il a tous les signes du connard en puissance, il est très attirant et on aimerait bien entrer dans sa tête pour comprendre ce qui s’y passe. De l’autre, on se prend d’affection pour ce pauvre Shawn, tellement constant et désespéré qu’il finit par faire saigner notre petit coeur de lectrice.
La plume de Clémence Lucas nous embarque, elle titille un peu nos nerfs et joue avec les sentiments de son héroïne. On redoute qu’Izzy craque, mais en même temps on aimerait bien qu’elle franchisse le cap. C’est totalement contradictoire, mais c’est ça qui est bon. Je peux vous assurer que ces 96 pages ne font pas long feu, car l’air de rien, on a très envie de connaître la suite, on se languit de savoir sur qui Izzy va arrêter son choix, même si ça semble un peu couru d’avance.
Là où je suis tout de même mitigée, c’est que je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus creusé. Le récit en lui-même est bourré de clichés qui ne varient pas d’un iota, à commencer par les hommes classés en deux catégories : les gentils garçons et les connards insensibles. L’héroïne est intimement persuadée qu’ils sont tous comme ça, elle répète en long en large et en travers qu’elle aimerait trouver un garçon gentil, elle n’a que ça sous les yeux, mais elle jette néanmoins son dévolu sur le plus toxique de tous. Le pire dans tout ça, c’est qu’elle en est parfaitement consciente.
L’auteur a tendance à rester en surface et brosse les personnalités de ses héros de manière assez superficielle. J’ai bien compris qu’elle cherchait à entretenir le mystère sur Rick. Est-ce qu’il est réellement intéressé par Izzy où s’agit-il simplement d’un plan foireux pour l’amener dans son lit ? Pourquoi met-il sans sourciller son amitié avec Shawn en péril, dans le seul but de flirter avec la jeune fille ? Il est évident qu’il reste encore quelques mystères à mettre en lumière sur ce personnage, et je n’ai pas pu m’empêcher d’en désirer plus.
Izzy souffle un peu le chaud et le froid. À certains moments, elle peut se montrer très caractérielle, mais à d’autres, la simple présence de Rick la transforme en un légume cramoisi. On sent que l’auteur ne fait qu’effleurer l’image renvoyée par Izzy, et quelque part, j’en aimerais plus, et ça vaut également pour Shawn (le pauvre semble définitivement relégué dans la friend-zone…).
En résumé, je pense que j’en attendais plus. Super connard et moi est une lecture agréable dans son ensemble, mais beaucoup trop clichée et réductrice dans le fond. Je pense qu’il faut prendre ce roman pour ce qu’il est, un moyen de passer un moment et rien d’autre. Je suis donc un peu mitigée, mais j’ai néanmoins envie de lire la suite et ainsi donner une chance à cette saga de me surprendre.
Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/romance/super-connard-clemence-lucas
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