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Almudena Grandes

Almudena Grandes

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Avis sur cet auteur (12)

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    Couverture du livre « Tout ira mieux » de Almudena Grandes aux éditions Lattes

    Jean-Paul Degache sur Tout ira mieux de Almudena Grandes

    Sachant qu’Almudena Grandes n’avait pu écrire la dernière partie de Tout ira mieux, à cause du cancer qui l’a emportée, c’est avec beaucoup d’émotion que j’ai lu cette dystopie se passant dans un futur proche, en Espagne.
    Inspirée par les confinements causés par les épidémies de covid 19,...
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    Sachant qu’Almudena Grandes n’avait pu écrire la dernière partie de Tout ira mieux, à cause du cancer qui l’a emportée, c’est avec beaucoup d’émotion que j’ai lu cette dystopie se passant dans un futur proche, en Espagne.
    Inspirée par les confinements causés par les épidémies de covid 19, Almudena Grandes a imaginé que, dans son pays, quelques personnes décidées, motivées et aux moyens importants, se servaient de ce coronavirus pour asservir leurs concitoyens et même faire leur bonheur malgré eux !
    Confinement oblige, tout le monde chez soi ! Il suffit de lancer un nouveau virus, voilà une pandémie et le tour est joué !
    Le maître d’œuvre de ce plan intitulé Tout ira mieux, se nomme Juan Francisco Martínez Sarmiento, appelé plutôt le Grand Capitaine puis le Grand Homme. Comme le capitalisme a fait long feu, ce directeur d’une grande compagnie d’électricité leader en énergie renouvelable, sait se faire seconder par une femme terriblement efficace : Megan García. Sarmiento n’est pas fasciste, au contraire, c’est seulement un parvenu, un nouveau riche.
    La mécanique est terrible, broyant les gens les mieux intentionnés. Une équipe de hackers de haut vol se charge de corseter internet, de faire croire à tous que le réseau n’existe plus alors que cela ne se passe que pour l’Espagne. Faveur extrême, un réseau spécial, avec des téléphones bien muselés, est accordé au peuple.
    Le Grand Capitaine et son équipe ont créé un nouveau parti, le MCSY (Movimiento Ciudadano ¡ Soluciones Ya !), parti qui écrase rapidement les autres car il n’est ni de gauche, ni de droite, pas du centre mais pour la gestion et l’efficacité.
    Avec la pandémie à répétition, les instructions draconiennes pour éviter toute contamination, impossible de manifester, de se regrouper car tout est surveillé avec des vigiles partout, des drones et ce qui peut s’apparenter à des déportations, l’obligation pour des éléments soigneusement sélectionnés, d’aller repeupler les campagnes désertées du pays. Cette dernière obligation n’est d’ailleurs pas si négative car elle est couronnée de succès.
    Même en vacances, les familles sont fliquées. Malgré tout, la pâtisserie Duarte va insérer un coin dans le bloc dictatorial mis en place, mais je n’en dis pas plus.
    Petit à petit, les personnages se retrouvent, des liens entre les familles se tissent et je sens que ça commence à déraper… heureusement ! Almudena Grandes est sûrement bien traduite par Anne Plantagenet car je suis pris par le récit. Cela ne m’empêche pas de trembler, de m’attacher au sort terrible de Yénifer Mejía Flores et d’admirer le courage de Paula Tascón Estébanez.
    Je ne détaille pas plus tous les personnages que j’ai rencontrés au cours de ma lecture toujours intrigante, toujours angoissante et, au final, toujours passionnante. En fin d’ouvrage, la galaxie de ces personnages est bien utile, surtout qu’un petit mot indique, pour chacun, ce qu’il faut savoir.
    Arrive enfin la septième partie, La transition, et je sais que c’est son mari, le poète Luis García Montero, qui l’a écrite. Il reconnaît qu’il a été bref, respectant ce que voulait Almudena pour affirmer que :
    « ÊTRE EN LIBERTÉ NE SIGNIFIE PAS ÊTRE LIBRE »
    C’est pourquoi Luis García Montero ajoute l’article écrit par Almudena Grandes dans El País Semanal du 9 octobre 2021. Dans ce texte très fort et terriblement émouvant, elle donne rendez-vous à ses lectrices et à ses lecteurs dans deux semaines mais la mort l’emporte, hélas, le 17 novembre suivant, à l’âge de 61 ans.
    Personnellement, je ne connaissais pas Almudena Grandes et la lecture de Tout ira mieux a été une formidable découverte.

    Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2025/02/almudena-grandes-tout-ira-mieux.html

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    Couverture du livre « Les patients du docteur Garcia » de Almudena Grandes aux éditions Lattes

    silencieuse sur Les patients du docteur Garcia de Almudena Grandes

    A la fois fiction et récit historique, ce roman permet de suivre la destinée de deux hommes profondément impliqués pour la liberté en Espagne, l'un médecin, l'autre diplomate. 660 pages qui se lisent avec passion et enthousiasme, une envie de comprendre le rôle de ces combattants courageux qui...
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    A la fois fiction et récit historique, ce roman permet de suivre la destinée de deux hommes profondément impliqués pour la liberté en Espagne, l'un médecin, l'autre diplomate. 660 pages qui se lisent avec passion et enthousiasme, une envie de comprendre le rôle de ces combattants courageux qui ont voulu faire tomber Franco et se sont battus en prenant tous les risques. Un voyage dans la grande histoire entre Madrid et Buenos Aires, qui vient d'être adapté avec brio pour la télévision par José Luis Martin.

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    Couverture du livre « Les secrets de Ciempozuelos » de Almudena Grandes aux éditions Lattes

    Regine Zephirine sur Les secrets de Ciempozuelos de Almudena Grandes

    Ce roman et cette autrice que je découvre ont été pour moi une découverte. Les secrets de Ciempozuelos est le cinquième volume de la série « Épisodes d'une guerre interminable » mais il peut se lire indépendamment des précédents.
    L’autrice nous plonge dans les années 50, sous la dictature de...
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    Ce roman et cette autrice que je découvre ont été pour moi une découverte. Les secrets de Ciempozuelos est le cinquième volume de la série « Épisodes d'une guerre interminable » mais il peut se lire indépendamment des précédents.
    L’autrice nous plonge dans les années 50, sous la dictature de Franco, dans une Espagne verrouillée que la guerre civile a rendu schizophrène.
    Dans cet imposant roman choral, se déroulent les récits de plusieurs protagonistes. Il y a Maria, aide-soignante à l’asile de Ciempozuelos. Cette jeune orpheline, peu considérée parce que pauvre et femme, a une analyse très fine des évènements. Elle voit chez ces malades mentaux des êtres humains qui ont besoin d’amour. Elle a su créer des liens affectifs particuliers avec une malade qui est aussi une meurtrière : Doña Aurora Rodriguez Carballeira qui avait défrayé la chronique lorsqu’elle avait tué sa fille Hildegart pendant son sommeil, expliquant qu’elle n’était pas réussie
    « Hildegart était mon œuvre et je l’ai ratée…j’ai fait ce que fait un artiste qui comprend qu’il s’est trompé et détruit son œuvre pour recommencer de zéro ».
    La voix particulière de cette femme infanticide parsème l’histoire de ses monologues délirants, nous faisant entrer dans le monde de la maladie mentale et c’est vertigineux.
    Germàn, fils d’un psychiatre républicain, est exilé en Suisse. Il revient à Madrid alors qu’il est devenu un psychiatre spécialiste de la chlorpromazine, cette nouvelle molécule qui améliore l’état des malades schizophrènes. Il a, grâce à sa formation dans un pays calviniste, ce regard distancié et critique vis-à-vis du gouvernement et de la religion. Lorsqu’il arrive à l’asile de femmes de Ciempozuelos, il va être fasciné par Aurora l’infanticide qu’il avait croisée enfant.
    L’asile psychiatrique, lieu fermé et surveillé, est le reflet de la dictature espagnole. L’Eugénisme se pratique sous couvert de médecine et on découvre le trafic de ces nourrissons enlevés à leur mère pour les donner à des couples méritants.

    Almudena Grandes mêle admirablement l’histoire, la grande, aux destins chaotiques de ses personnages. Elle fait la part belle à la condition des femmes qui, sous le joug de la religion et des hommes, doivent être irréprochables. Elle aborde aussi le sujet de l’homosexualité, considérée comme une maladie et traitée comme telle.
    Almudena Grandes fouille aussi les traumatismes de la seconde guerre mondiale à travers le destin tragique du fils de la famille Goldstein qui a fui l’Allemagne nazie pour se réfugier en Suisse.
    Le dernier chapitre nous ouvre les coulisses de la genèse de ce roman puissant. Almudena Grandes cite toutes ses sources documentaires et en particulier celles concernant Aurora Rodriguez Carballeira qui a vraiment existé et que l’on a surnommé « La madré de Frankenstein »

    L’écriture d’Almudena Grandes est fluide, ample et l’histoire se déroule avec clarté malgré de nombreux retours en arrière. La psychologie de ses personnages et l’observation, le décryptage social et politique font de ce récit un grand roman. J’ai été emportée par cette fresque, véritable kaléidoscope d’une époque dont on a encore beaucoup à apprendre.

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    Couverture du livre « Inés et la joie » de Almudena Grandes aux éditions Le Livre De Poche

    catherine a sur Inés et la joie de Almudena Grandes

    Un sacré roman historique que ce premier tome des "épisodes d'une guerre interminable" d'Almuneda Grandes. J'avais lu "les patients du docteur Garcia" en premier et avais déjà apprécié cette façon de mêler des faits historiques et une partie romanesque de cette période.
    Bien sûr il faut mieux...
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    Un sacré roman historique que ce premier tome des "épisodes d'une guerre interminable" d'Almuneda Grandes. J'avais lu "les patients du docteur Garcia" en premier et avais déjà apprécié cette façon de mêler des faits historiques et une partie romanesque de cette période.
    Bien sûr il faut mieux les lire dans l'ordre.
    J'ai donc lu ce premier tome qui s'intitule "Inés et la joie" : Inés est le personnage romanesque de ce texte et étrange de mettre l'idiome joie pour nous raconter un des épisodes tragiques de la Guerre d'Espagne. Ce terme de joie peut être associée à un optimisme qui restera tout le long des pages dans l'esprit d'Inés malgré les malheurs qu'elle va vivre. Fille d'une famille aisée et franquiste (son frère a un haut poste dans l'armée franquiste) va s'émanciper et "changer de camp". Pendant la fin de la guerre, elle va même s'impliquer dans le secours rouge (organisme social qui va aider les républicains pendant la guerre civile). A la fin de cette guerre, elle va être emprisonnée mais grâce aux appuis de son frère, celui ci va la faire libérer et après un séjour chez des bonnes soeurs, va l'enfermer dans sa maison de campagne avec sa jeune épouse, Elle va réussir à s'échapper et va participer aux événements de la vallée l'histoire méconnue de l'invasion du val d'Aran, une opération militaire orchestrée par des guérilleros espagnols exilés en France (4 000 hommes vont franchir les Pyrénées), pour reconquérir l'Espagne en octobre 1944 mais qui va s'avérer un échec. Elle va alors rencontré Galan et une belle, romanesque, troublante histoire d'amour va commencer. Nous allons suivre alors suivre la vie de ses exilés espagnols, qui ont dû quitter l'Espagne et se sont installés à Toulouse avec l'espoir de pouvoir rentrer dans une Espagne libérée, républicaine et démocratique. de belles pages, terribles sur cet vie d'exil, sur les espoirs, les tentatives de rentrer au pays. de belles pages sur un restaurant où vont travailler, géré en coopérative (bien sûr) les femmes des exilés. Car dans ce texte, la cuisine a un rôle essentiel, que ce soit la cuisine que fera Inés dans la vallée d'Aran et ensuite dans le restaurant de Toulouse.
    Ce texte est aussi l'histoire de cette année 44 et de cette tentative de reprendre le pouvoir en Espagne franquiste. C'est aussi l'histoire de la Pasionnaria et du Parti communiste Espagnol, contraint à l'exil mais qui aura toujours des cellules clandestines en Espagne. C'est le portrait donc de l'icone de la pasionaria, sa vie militante, sa vie personnelle. Sans concession Almuneda nous narra les conflits d'influence et de pouvoir entre les membres du Parti.
    Bref un sacré roman historique où on apprend beaucoup sur cette période et les personnages historiques (La Pasionaria, Jésus Monzon, Francisco Anton) mais aussi des anonymes (ici des personnages fictifs), ces exilés installés à Toulouse et qui garderont chevillés au corps l'espoir de rentrer dans leur pays. de belles pages sur les repas dans les restaurants toulousains, où ils se retrouvent, où ils se soutiennent, s'entraident.
    Je vais continuer la lecture de ces épisodes (hommage aux textes de Benito Pérez Galdos, dont Alumneda Grandes nous conseille la lecture) car hâte de recroiser certains des personnages fictifs et si romanesques mais aussi découvrir un pan de l'histoire de l'Espagne.

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