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« Ton ombre », qui contient les œuvres de jeunesse d’Adrien Balboa (il s’agit de ses premiers poèmes, de 2005 à 2011), est un peu moins éclectique que les deux précédents (« Apocalypse » et « À l'ombre ou au soleil »), mais lorsque l’on sort des principaux thèmes (l’amour dans ce qu’il a de bien, de mal, de douloureux, ou encore le spleen sous diverses formes), on ne peut qu’être surpris, et même captivés (« Œil pour œil, sang pour sang » et surtout « The forest girl », sans oublier l'évocation de Freddy Krueger en plein milieu de l’ouvrage). La disposition des poèmes est la même que les autres recueils et celui-ci sonne comme l'achèvement d’un triptyque qui restera peut-être à part dans sa bibliographie. Je n’ai rien à dire de plus si ce n’est que nous nous évadons toujours aussi facilement.
Adrien Balboa termine son "voyage dans le temps" avec un troisième recueil regroupant 79 poèmes (même nombre que le premier, "Apocalypse", peut-être un hasard) écrits quand il était adolescent et jeune adulte. Des textes qui évoquent essentiellement les déceptions amoureuses (quand il ne s’agit pas de ruptures), le mal-être, la mélancolie, la souffrance sous diverses formes et la mort. Ce recueil hétéroclite à la noirceur toujours aussi assumée a de bons atouts à faire valoir face à ses deux prédécesseurs et même à tous les autres livres de son auteur.
C'est un très joli recueil, agréable à parcourir (même pour les poèmes les moins gais) et bien plus positif que le premier ("Apocalypse", le titre n'est pas trompeur). "À l'ombre ou au soleil" n'est pas vraiment une livre feel good, mais je trouve qu'il peut faire du bien. Je le recommande autant que ses autres livres.
À l'instar d'« Apocalypse » (son premier recueil), le contenu d'« À l'ombre ou au soleil » est disposé d'une certaine manière, est éclectique et la couverture est judicieusement choisie : ce recueil d'anciens poèmes (ils ont été écrits entre 2011 et 2014) est à la fois solaire et crépusculaire, et a pour thème principal les multiples étapes dans une vie de couple (la rencontre, la passion, la rupture, les retrouvailles, le deuil, etc.). Les autres sont très variés (la nostalgie, le regret, la mort, les tourments existentiels, la dualité, le rapport au temps, sans oublier 3 poèmes qui font immédiatement penser à « Apocalypse »). L'effet est garanti, Adrien Balboa a réussi à composer une œuvre harmonieuse portée par une plume vivante et élégante, mélancolique et néanmoins dynamique. Tantôt sévère et virulente, tantôt douce et tendre, sa poésie est à l’image de la vie (sûrement plus que dans le premier). J'ai vraiment été séduite.
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