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Pièce de théâtre
« Zèbres », « HPI », « Surdoués », « Précoces », tous ces termes recouvrent une réalité mal connue et bien souvent erronée. À travers cette pièce de théâtre, écrite à partir de divers témoignages, Anne-Sophie Nédélec livre une vision sensible et « de l'intérieur », en croisant les destins de divers personnages.
Il y a Laetitia, qui veut comprendre pourquoi elle se sent si mal alors que tout va bien dans sa vie, Morgane, l'adolescente prisonnière de sa propre tourmente, et puis Charlotte, qui se découvre avec incrédulité à travers sa fille. Romain, lui, se tient tant bien que mal en équilibre, grâce au soutien indulgent de sa femme. Chacun se cherche, se révèle... et s'adapte.
Par un regard tendre et amusé, Zébrures essaie de casser les clichés et l'incompréhension sur une caractéristique qui touche 2,3% de la population.
À travers cette pièce de théâtre, Anne-Sophie Nédélec nous parle des HPI, ces personnes à haut potentiel intellectuel. On suit le parcours de Laetitia qui se raconte à la psy en retournant vers son enfance. Et, bien que je ne sois pas HPI, beaucoup de choses ont résonné en moi. À commencer par la douleur d'être à l'école, de devoir faire face parfois à des enseignants injustes et tout-puissants. Car souvent hélas, à l'école on ne veut voir qu'une tête. Pas de singularité. Il faut se fondre dans la masse. Sans oublier la douleur du parcours du combattant, de psy en psy pour en trouver un bon, un qui écoute, vraiment, avec bienveillance.
C'est passionnant de se trouver face à ces personnes qui vous racontent leur souffrance tout en ayant l'air de penser qu'elles n'ont aucune raison de souffrir. Elle ne se sentent pas légitime et pourtant ont besoin d'aide pour avancer dans ce monde qui ne les comprend pas, qui se moque d'eux.
À travers les cas de Laetitia, Morgan, Charlotte, Virginie et Romain, on se rend compte à quel point il peut être difficile de vivre avec ce qui semblerait pourtant être une chance dans la vie : un haut potentiel intellectuel. La facilité d'apprendre, de comprendre, tout, beaucoup plus vite que tout le monde. D'aller plus loin, plus haut. Pourtant, il semble qu'il n'en est rien. Ça me fait penser à la fille très belle qui se plaint auprès d'une autre un peu trop banale que c'est horriblement dur d'être belle. Ça paraît absurde...
C'est que, il semble que ce haut potentiel intellectuel s'accompagne d'autres hauts potentiels. Genre, émotionnel, empathique, etc... et des Dys en tout genre, et que c'est assez ingérable.
À travers ce texte, on apprend réellement ce que veut dire HPI et j'ai trouvé ça passionnant. Ça remet un peu les choses à leur juste place, étant donné toutes les approximations qu'on entend trop souvent.
Les personnages en quête de réponses s'adressent tour à tour aux différents psy-chiatres-ou-chologues et au public et j'ai adoré l'idée.
Cette pièce est comme une lumière dans la nuit. Je l'ai trouvée extrêmement intelligente et rassurante, pour tous les bizarres du monde, surdoués ou pas, HPI ou juste TDA, voire TDAH, ceux qui ont l'impression de ne pas fonctionner comme tout le monde, ceux dont les autres se moquent, trop bêtes pour voir la lumière.
Ce livre, cette pièce, est un énorme coup de coeur, résolument d'utilité public.
À la fin, il y a un entretien avec Anne-Sophie Nédélec et, Ah Ah !!! Je m'en doutais. Elle connaît trop bien le sujet pour ne pas y être liée d'une manière ou d'une autre.
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