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En septembre 1878, Robert Louis Stevenson a 28 ans. Accompagné de Modestine, une ânesse rétive, il traverse en douze jours les Cévennes, de Monastier à Saint-Jean-du-Gard. Dormant sous les étoiles qui avaient éclairé la révolte des camisards, se lavant dans l'eau courante des rivières, amical envers les moines trappistes comme envers les dissidents protestants, il découvre la magie des rencontres, la complicité des paysages, l'ivresse de la liberté. Lui qui est parti sur la route à la suite de sa rupture avec Fanny Osbourne, une américaine mariée de 10 ans son aînée, il trouve en chemin toutes les raisons de croire en l'amour qui va changer son existence et ramène le livre le plus cordial et le plus confiant en la vie. Après la mort de Stevenson, le succès du livre et l'engouement pour ce voyage se développent au point qu'en 1978, pour le centenaire, cette randonnée de 220 kilomètres est devenue «le chemin de Stevenson» sous le nom de GR70 ! À partir du livre de l'écrivain écossais, mais aussi à travers sa correspondance, Perrissin et Sterckeman adaptent fidèlement son récit mais aussi le contexte de son voyage.
Septembre 1878, Robert Louis Stevenson prévient sa mère par courrier qu'il projette de faire un long voyage. Départ : Le Monastier en Auvergne, arrivée: Arles, moyen de locomotion: pieds, accompagnant: un âne !
Christian Perrissin adapte le roman de Stevenson "Voyage avec un âne dans les Cévennes" paru de façon confidentielle en 1879. On y suit donc l'auteur écossais qui, de santé fragile et tombé amoureux d'une femme mariée, part avec Modestine, une ânesse, pour un voyage surtout introspectif. C'est l'occasion de faire le point sur sa vie, sa famille, son avenir et Fanny Osbourne, repartie en Californie pour tenter de divorcer de son mari.
Le travail graphique de Michaël Sterckeman est superbe. Ses planches au crayon et à l'encre accompagnent magnifiquement les 230 km de randonnée de Stevenson, ses nuits à la belle étoile, ses rencontres étonnantes, la nature sauvage et Modestine... Avec qui les rapports ne sont pas toujours aisés, entre défiance et affection progressive.
Ce bel album m'a donné envie de partir sur ce chemin devenu depuis le GR70 surnommé "Le chemin de Stevenson" ! On s'attache autant à l'auteur écossais qu'à cette pauvre bête traînée malgré elle dans ce périple mal préparé. Encore une belle sortie chez Futuropolis !
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