« Je sais toujours ce que je fais », affirme volontiers Sébastien Montero. Âgé d'à peine
18 ans, ce jeune homme est devenu célèbre dans toute la ville grâce à son talent, son
don : il règle tous les problèmes. Ça peut sembler banal, mais tout le monde est
intéressé ! Un rendez-vous avec la fille de vos rêves ? Un ami qui a des idées
suicidaires ? Des problèmes d'argent ? Dans tous les cas Sébastien est là et peut vous
aider. Arranger le rendez-vous, s'occuper du candidat au suicide, régler les problèmes
d'argent. Comment fait-il ? C'est son affaire, faut pas être trop curieux, voilà tout. Disons
qu'il sait jouer de ses relations. Autant dire que Sébastien est très populaire dans son
entourage, même s'il n'a pas de véritable ami.
Un jour, un copain lui demande de retrouver la trace de son père, inscrit aux abonnés absents
depuis sa naissance. Sébastien le retrouve effectivement, organise une rencontre, et propose
même à son copain de prendre sa place, pour tâter le terrain auprès de ce père revenu d'ailleurs.
Mais, pour la première fois de sa vie, Sébastien va se trouver pris à son propre piège. Car il
découvre que ce père pourrait très bien être aussi le sien. Pour une fois, il se pourrait qu'il ne
trouve pas la solution au problème. Car pour une fois, il ne s'agit pas du problème d'un autre.
Joaquin Dorfman n'est pas un inconnu de la collection « Macadam Milan ». Il est le coauteur, avec
son père Ariel Dorfman, du premier titre de la collection, Manhattan Macadam. Depuis, il s'est jeté
à l'eau et écrit seul. Et en tant qu'écrivain, son père ne lui manque pas ! Avec Trop parfait pour
être honnête, il livre en effet un portrait d'adolescent d'une grande finesse. Il crée un personnage
très ouvert aux autres, parfois trouble, souvent ambigu, mais toujours formidablement attachant.
Un personnage que le lecteur découvre peu à peu, avec ses forces apparentes et ses vraies
fragilités. Une fois encore, tout en proposant aux ados une histoire d'une grande force,
« Macadam Milan » met en avant la voix originale d'un écrivain. Car qu'est-ce que la littérature
sinon le plaisir inouï de se laisser emporter par une histoire qui se dévoile à travers une langue
originale, une écriture forte qui reste en tête longtemps après avoir lu le roman, comme une
« petite musique » que l'on fredonnera encore longtemps oe
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