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L'enquête sur la macabre série de meurtres des jeunes immigrés de Stockholm (voir Persona) est provisoirement suspendue lorsqu'un homme d'affaires influent est retrouvé assassiné. L'acte semble avoir été perpétré dans le cadre d'un étrange rituel. L'inspecteur Jeanette Kihlberg fait appel à la psychothérapeute Sofia Zetterlund pour établir le profil du meurtrier. Parallèlement, elle poursuit ses recherches sur la mystérieuse Victoria Bergman. De son côté, Sofia lutte pour faire taire les voix qui l'habitent, pendant que Victoria Bergman poursuit inlassablement sa croisade contre les faibles...
Toujours une ambiance sombre et des trigger warning, l'écriture est brutale, crue, trash, habile, réussissant à toucher les nerfs du lecteur. On ne ressort pas indemne. Ce récit se révèle passionnant, malgré les abominations. Les références cinématographiques sont innombrables et apportent un peu de légèreté à l'ensemble.
Une thématique qui peut repousser, ou faire peur.
Ça ne va pas fort pour la commissaire Jeanette Kihlberg. Son fils adolescent refuse de lui parler, son mari court le monde avec sa maîtresse et, au travail, on l'a sommée de classer l'enquête sur les enfants sans-papiers assassinés. Mais elle n'a pas le temps de s'appesantir sur ses problèmes puisqu'elle est chargé de l'enquête sur l'assassinat particulièrement sauvage d'un homme d'affaires en plein cœur de Stockholm. C'est l'occasion pour la policière de reprendre contact avec Sofia Zetterlund, sous le prétexte de lui faire dresser un profil psychologique du meurtrier. La psychologue accepte de l'aider bien qu'elle soit elle aussi empêtrée dans des problèmes personnels. Ses souvenirs du passé restent très vagues, ses moments d'absence se multiplient et les séances d'auto-hypnose qu'elle s'inflige accentuent un peu plus sa confusion. Quand un deuxième meurtre est commis, Jeanette met les bouchées doubles et découvrent des occurrences entre cette nouvelle enquête et l'affaire des enfants assassinés. Quelqu'un semble vouloir venger des faits anciens, punir les personnes mêlées à des affaires de pédophilie, de maltraitances, d'inceste. Est-ce la mystérieuse Victoria Bergman dont elle a perdu la trace ?
Dans la droite ligne du premier tome (Persona), on retrouve cette ambiance sombre qui est la marque de cette trilogie. Les thèmes restent les mêmes, la violence faite aux enfants, la pédophilie, l'inceste, mais les auteurs s'intéressent ici aux suites des traumatismes subis. La reconstruction est-elle possible quand on a été trahi au plus profond de son être par un parent ? Comment survivre à des viols répétés ? S'autodétruire, se sentir coupable ou se venger ? Les réactions sont diverses mais les constatations sont invariablement des vies brisées et une souffrance indélébile. Dans ce tome, la commissaire s'approche de la vérité des faits mais doit faire face au silence des victimes et des coupables. Secrets et tabous favorisent encore cette bande organisée qui semble intouchable malgré ses méfaits les plus vils. C'est donc bien la psyché des victimes qui est au cœur de l'ouvrage et les mécanismes de défense de l'inconscient face aux agressions. Dans le tome 3, on attend avec impatience l'arrestation des monstres bien sûr, mais aussi les révélations à propos de Victoria Bergman et ses personnalités multiples.
Une trilogie de qualité malgré sa violence psychologique.
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