"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une rencontre improbable...
Décembre 1944. C'est la contre-offensive allemande dans les Ardennes belges. Pris de panique, un curé confie Renée, une petite fille juive de 7 ans, à deux soldats américains. Ce sont en fait des SS infiltrés, chargés de désorganiser les troupes alliées. Les deux nazis décident d'exécuter la fillette. Au moment de tirer, Mathias, troublé par le regard de l'enfant, tue l'autre soldat.
Commence dès lors une cavale, où ils verront le pire, et parfois le meilleur, d'une humanité soumise à l'instinct de survie.
Aucun personnage de ce roman palpitant n'est blanc ou noir. La guerre s'écrit en gris taché de sang. Une écriture efficace et limpide.
Today we live est lauréat du Prix Edmée de La Rochefoucauld 2016.
Finaliste Meilleur Premier Roman Lire 2015
J'ai bien apprécié ce livre se déroulant pendant la contre-offensive allemande qui bat en retraite à la fin de la guerre. C'est une belle histoire d'amitié et de tendresse totalement inattendue entre un soldat allemand déguisé et une petite fille juive qui a beaucoup de caractère et de force de vivre. On a toute une galerie de personnages aux caractères bien trempés et l'histoire sonne vrai.
La fin de l’année 1944 est marquée par la contre-offensive des troupes allemandes dans les Ardennes belges. Pour mener à bien ses objectifs, le Führer désigne Skorzeny, l’homme qui vient de libérer Mussolini pour conduire « l’opération Greif ». Celle-ci consiste à créer de nombreuses petites troupes clairsemées, empruntant vêtements et véhicules à l’armée américaine et s’exprimant en anglais. Les informations sont tronquées, la machine fonctionne. De nombreux massacres de civils et de soldats américains sont perpétrés, la population des campagnes est terrorisée.
C’est dans ce cadre que Renée, petite fille dont les parents juifs ont disparu, est accueillie à sa sortie d’un institut dans une famille en rase campagne, puis remise au curé de la paroisse qui préfère la protéger en la confiant aux soins de deux soldats américains… en réalité deux allemands infiltrés dans les troupes américaines qui s’apprêtent à exécuter leur proie. Un instinct que l’on ne s’explique pas va modifier le cours des choses et la vie de Renée sera sauve, grâce à Mathias, l’un des deux bourreaux.
Commence alors une longue et forte histoire sentimentale, véritable colonne vertébrale du roman dont une ferme constitue le lieu principal de l’épopée d’une famille paysanne abritant avec méfiance, angoisse et risques, des soldats américains ou autres errants.
Le sujet, tant de fois évoqué et repris en littérature et au cinéma, ne cesse d’inspirer, et si c’est ainsi que la mémoire se perpétue, tant mieux ! Emmanuelle Pirotte a choisi de mettre l’accent sur la relation entre un soldat SS et une enfant juive ; lui pourrait être le loup, elle l’agneau.
Autour de ce plan principal, d’autres scènes s’invitent, peu sont sereines, la plupart sont d’une grande violence.
L’écriture est simple, le style sans artifice, mais l’histoire souffre parfois d’incrédulité. Toutefois, en se plaçant dans le contexte romanesque, et en reconnaissant que cette période a été le théâtre de situations étonnantes et complexes, je retiendrai surtout la façon dont l’auteur exprime les peurs, l’angoisse ambiante, et par-dessus tout, dont elle dresse le portrait des deux principaux protagonistes, Mathias et Renée. Là encore, peut-on croire qu’un enfant ayant vécu de tels drames puisse, non seulement se relever, mais s’ériger en une Jeanne d’Arc pour défendre sans état d’âme son royaume le plus précieux, sa relation avec Mathias? C’est un roman.
Une rencontre improbable...
Décembre 1944. C'est la contre-offensive allemande dans les Ardennes belges. Pris de panique, un curé confie Renée, une petite fille juive de 7 ans, à deux soldats américains. Ce sont en fait des SS infiltrés, chargés de désorganiser les troupes alliées. Les deux nazis décident d'exécuter la fillette. Au moment de tirer, Mathias, troublé par le regard de l'enfant, tue l'autre soldat.
Commence dès lors une cavale, où ils verront le pire, et parfois le meilleur, d'une humanité soumise à l'instinct de survie.
Aucun personnage de ce roman palpitant n'est blanc ou noir. La guerre s'écrit en gris taché de sang. Une écriture efficace et limpide.
Vraiment une belle histoire, presque un miracle, tant cette rencontre nous paraît improbable. Peut-être pas la rencontre en elle-même, mais la réaction de Mathias et l'histoire qui en découle.
Pour un premier roman, je l'ai trouvé vraiment très bien écrit, agréable à lire malgré le contexte dans lequel se déroule cette histoire.
Et hop, encore un récit sur la seconde guerre mondiale ….
Dans ce premier roman, l’auteur a tout de même choisi de prendre pour point de départ une part de l’histoire méconnue : l’opération Greif.
Les Ardennes, décembre 1944, en pleine contre-offensive allemande, Mathias, soldat SS prend sous sa protection une petite fille juive, suite à un concours de circonstances. Il fait partie d'un commando d'élite chargé d'infiltrer les troupes alliées. Un lien se tisse entre les deux protagonistes, une étrange relation qui les surprend eux-mêmes et qui va faire bouger les lignes du bien et du mal. Ici les salauds peuvent être américains et les bons être SS.
Tout le roman tient dans cette rencontre improbable.
Un texte bien documenté, une lecture fluide, agréable mais quelques invraisemblances et quelques scènes qui font plus penser à un scénario de film grand public.
Un livre qui est sensé n’être qu’émotions et sentiments mais qui finalement ne m’aura pas réellement touché.
Faut-il en rire ou en pleurer ? Je choisis la seconde option. J’ai essayé, je suis allé au bout mais en vain. Je sais bien que le monde n’est pas tout à fait blanc ou noir, qu’il y a des nuances mais là je ne marche pas.
Je n’ai pas connaissance qu’une fois, une seule fois, pendant toutes ces années atroces, un SS ait épargné un enfant juif qu’il tenait en joue; quant à s’en être approché au point de le prendre sous sa protection au péril de sa vie, voilà qui dépasse mon entendement. La mode est au roman historique, j’en suis friand, mais celui-ci est anhistorique.
S’il avait suffi d’un regard d’enfant innocent pour imposer silence aux assassins, il y aurait eu d’innombrables survivants, nous savons que ce ne fut pas le cas.
Au-delà de la somme de caricatures ou d’invraisemblances (le SS qui tremble au moment de commettre un nouveau meurtre, le héros invincible qui réussit à décimer un peloton de ses propres complices, le paysan qui lui procure gracieusement des faux papiers, le lâche délateur, le GI bête et méchant, le simplet qui décoche des traits d’arbalète sur les SS, la rebouteuse guérisseuse, la petite de 7 ans qui agit et pense comme une adulte) que l’auteur déploie pour tenter de crédibiliser son histoire, et sans mettre en cause ses qualités littéraires, j’ai l’impression d’un terrible hors sujet. De mon point de vue, les victimes de la Shoah méritent le respect et le sujet même de ce livre est irrespectueux. Je regrette de l’avoir lu.
Nous sommes en 1944. Renée a 7 ans, elle est juive. Mathias est un SS. Il a infiltré les fangs américains. Leurs routes n’auraient jamais dû se croiser. Sauf que… parfois, la vie est surprenante. Parfois, l’être humain l’est plus encore.
Alors qu’il doit fusiller l’enfant, l’homme a une réaction inexplicable, il retourne l’arme contre son acolyte et l’abat. Commence alors une incroyable cavale, une extraordinaire histoire, dont le personnage principal est ce lien au demeurant impossible entre ces deux êtres que tout oppose, et qu’une situation extrême va unir, les amenant à découvrir l’autre, à se découvrir eux-mêmes. Ils vont se comprendre, se protéger, se découvrir. Lui l’allemand, la machine à tuer. Elle l’enfant juive.
« Pour la première fois de sa vie, en compagnie d'un soldat allemand, Renée avait oublié qu'elle était juive. »
Le récit, écrit comme (et pour) un scénario est saisissant de beauté, en dépit de l’atrocité qu’il relate (la guerre).
Un roman captivant, qui entraîne le lecteur dans les tréfonds de l’âme humaine, et de sa complexité, de ses paradoxes, de sa noirceur et de sa splendeur.
Brillant, émouvant, ce roman est un véritable page-turner, une lecture qui laisse des traces.
Le terme "troublant" va parfaitement à ce livre et surtout au personnage principal, Mathias, mi-ange, mi-démon. On l'abhorre pour l'allemand qu'il est qui a commis des actes ignobles et en même temps sa personnalité a un petit côté attachant, et c'est justement cette ambiguïté qui gêne.
Très intelligent, rusé, agile, multilingue, une excellente culture générale mais asocial, particulièrement insensible et sans aucune empathie envers les autres.
Trappeur au Canada avant la guerre, Mathias, que des indiens des forêts canadiennes ont surnommé "Tue Beaucoup", aime tuer. Pas par cruauté non, simplement parce que la vie n'a pas beaucoup de valeur à ses yeux, ni celle des animaux, ni celle des hommes, des femmes ou des enfants. Vivre ou mourir lui est égal. Alors la guerre, finalement, pour lui est un passe temps comme un autre, ça l'amuse. Il n'est pas fanatique. Le reich, Hitler, ne l'intéressent pas plus que quiconque. Il se contrefiche de l'issue de la guerre.
C'est pourquoi j'ai du mal à comprendre ce qui a provoqué chez Mathias un déclic avec la petite Renée. Cette petite fille juive de 7 ans, elle aussi un peu étrange avec sa façon de percevoir les choses loin de celle d'une enfant si jeune.
Lui, qui a déjà tué plein d'enfants sans état d'âme, pourquoi s'attache t-il autant à elle ?!
Leur relation ne s'explique pas.
Une histoire intéressante et dérangeante à la fois.
J’ai passé une belle matinée en compagnie de Mathias et de Renée, dans les caves de la ferme, au gré des vagues successives d’Américains ou d’Allemands.
Un lien particulier uni les deux personnages, qui restera à jamais indéfinissable.
Mais tout de même, Mathias n’est pas un soldat allemand comme les autres. Il a vécu dans le Grand nord Canadien et à été soigné par une guérisseuse. Il est donc sensible à une autre forme de monde.
Un très belle amitié au coeur de la guerre et de ses cruautés.
L’image que je retiendrai :
Celle de Renée se retournant au moment où Mathias la mettait en joue, scellant leur amitié si peu commune.
http://alexmotamots.fr/?p=1587
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