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D’une mauvaise foi presque caricaturale, tout filtre aboli, elle nous livre ses dernières pensées sur ce qui fut sa vie : personne n’est épargné, son époux, ses parents, ses enfants et leurs conjoints…La perspective de quitter volontairement cette existence ici-bas, lui donne une sincérité à tout crin. A moins que ce ne soit les signes précurseurs de la maladie qui lui a été révélée …
De ces points d’ancrage autour du personnage, naît un récit court mais sans concession, loin d’être plombant, car notre postulante au départ programmé a beaucoup d’humour et ne dédaigne pas l’autodérision. On sourit, malgré ce qu’elle dit de la déchéance inéluctable qui guette tout humain qui a la chance de ne pas mourir jeune …
Un texte en effet flamboyant, éclairant comme les dernières flammes d‘un feu qui a tout brûlé.
160 pages Cherche-midi 11 janvier 2024
Dans le cadre du prix Orange, j’ai lu pour la première fois Emmanuelle Pirotte avec son dernier roman « Flamboyant crépuscule d’une vieille conformiste »
Dès les premières pages, le ton est donné : Dominique Biron, 81 ans, n’aime rien ni personne, à part l’une de ses filles, Dorothée, décédée trop jeune, et la fille de celle-ci, Victoire. Elle méprise son défunt mari, son fils et sa fille, et de manière globale, la vie qu’elle a menée, petite-bourgeoise et étriquée.
Notre Tatie Danielle est atteinte d’un début d’Alzheimer et a décidé de tirer sa révérence avant de sombrer complètement.
C’est souvent grinçant, parfois drôle, avec de vraies fulgurances. L’autrice maîtrise le sens de la formule, et comme cela tire tous azimuts, à boulets rouges, c’est souvent pertinent.
Même si la lecture est plutôt jouissive, je suis quand même un peu restée sur ma faim. Les grommellements de Dominique sont finalement assez convenus, il m’a manqué un vrai parti-pris littéraire, un point de vue original, ou un message fort, pour être totalement embarquée.
Il y a néanmoins des passages pleins d’émotion lorsque Dominique évoque sa fille décédée et un bel hommage à Kurt Cobain et sa musique, qui forcément m’a touchée.
Une lecture qui m’a fait passer un bon moment même si je ne suis pas totalement convaincue, j’aimerais découvrir d’autres romans d’Emmanuelle Pirotte, qui ont l’air très différents de celui-ci.
Long monologue d'une bourgeoise atteinte par Alzheimer et ayant choisi le suicide pour sortir d'une vie devenue impossible. L'idée peut paraître audacieuse et inciter à la lecture. Mais, rapidement et malgré quelques moments bien relevés, j'ai eu le sentiment de tourner en rond et de ne pas comprendre où l'auteur voulait me mener. C'est très bourgeois et conformiste, cela n'apporte pas grand chose et sera finalement vite oublié. C'eut été le lieu d'évoquer le sujet brûlant du suicide assisté mais on en est resté à la comédie de boulevard.
Une vieille dame indigne irrévérencieuse à souhait, caustique et mordante, décide qu'à 80 ans, elle a tous les droits dont celui de mettre fin à ses jours. Surtout qu'elle se sait atteinte de la maladie d'Alzheimer. Un livre bourré de références artistiques, de critiques méritées de la société actuelle et bien sûr de second degré. J'ai passé un excellent moment de lecture, je me suis surprise à rire, parfois jaune il est vrai mais j'ai beaucoup aimé le ton original de ce roman!
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