"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Chacun se souvient de l'affaire du sabotage d'une caténaire de la SNCF, en 2008, revendiqué par un groupuscule révolutionnaire allemand ? Et le fiasco judiciaire qui s'en est suivi.Jean-Marie Gleize écrit en 17 chapitres, un index, une chronologie, un plan, quatre photos, des descriptions, une sorte de dossier d'enquête judiciaire d'où se dégage un récit très lisible de cet acte de sabotage.Le titre, puis la dédicace : " Tarnac pour Julien Coupat et ses camarades " placent immédiatement le lecteur dans un présent à la fois contemporain et politique. Ils s'inscrivent en même temps dans l'étrange destinée de cette affaire d'état, rendue littéraire dès le début, par la découverte du livre L'insurrection au domicile des présumés terroristes par les forces de l'ordre.Comment décrire, comment écrire l'événement révolutionnaire aujourd'hui ? Tarnac est une réponse à cette question, à la fois dans sa qualité de document inscrit dans l'histoire révolutionnaire (qui est aussi celle de la poésie, acte de résistance) et dans les particularités de son écriture : fragmentation du récit, assemblage de genres hétéroclites, implosion de l'écriture.
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