"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Claire Lajeunie est partie en quête ces femmes oubliées, a errée dans les rues, près des gares, des grands magasins, où elles font souvent la manche, afin de comprendre qui elles sont, comment elles ont basculé dans la précarité et dresse des portraits. Des portraits de femmes fragilisées, qui ont fui leur domicile conjugal, la violence d'un compagnon, des femmes atteintes de troubles mentaux, des femmes dépendantes de l'alcool ou de la drogue, des femmes surendettées, expulsées suite à la perte de leur emploi, des femmes trop âgées pour travailler, souvent rejetées par leur famille et leur entourage. Martine est SDF à Paris, depuis une dizaine d'année. Barbara est à la rue depuis 1 an. Katia se reconstruit en foyer d'hébergement après dix ans d'errance. Elina, ancienne SDF, est devenue comédienne. Autant de parcours singuliers, de profils variés qui font écho à notre propre histoire. Claire Lajeunie décrit leur quotidien : la faim, le mépris, la solitude, le froid, la peur, la violence, les nuits sans sommeil, leur obligation de se cacher, jusqu'à devenir invisibles. Leur combat de chaque instant pour ne pas sombrer dans la folie, leur passage par les structures d'hébergement, les associations.
Claire Lajeunie a voulu raconter le parcours de ces femmes « qui nous ressemblent ». Une immersion pour comprendre leur quotidien, leur mode de survie, et leur donner la parole.
Catherine, Julie, Anna, Sophie.. nous découvrons leur quotidien et leur parcours pour en arriver à une telle situation ! lorsqu'on a le nécessaire on ne peut réaliser ce que ces femmes peuvent vivre ! que vous dire de plus !
"...à tous les exclus du partage, si nous pensons à vous, c'est en fait égoïste. Demain, peut être, nos noms grossiront la liste. Coluche". Avez vous eu faim, soif et froid dans la solitude des grandes villes, ni su où dormir, et sans personne qui vous tende la main? Fidji est morte, pendant l'écriture du livre de C.Lajeunie. Fidji était une de ces " invisibles" que nous croisons, sans les voir, sans leur jeter un regard ou une obole, sans même un sourire...Fidji :"40 ans, brune, un peu ronde, elle portait des lunettes, un pull sur les genoux pour se protéger du froid," Fidji essayait de rester propre, de tendre la main, sans agressivité, mais avec un regard perdu...Car, elle avait peur des agressions dans la rue, et même dans les centres d'accueil ou les refuges pour femmes. Non seulement, il n'y a pas assez de places, mais Fidji y risquait le vol de ses pauvres effets, et aussi le...viol. C.Lajeunie a tiré de son documentaire: " Femmes invisibles", diffusé sur France 5, ce livre et a collaboré au film " Les invisibles" avec Audrey Lamy, sur les écrans, début 2019. Elles seraient près de 7000 dans la rue. L'auteure explique qu'elle n'est pas psy, ni sociologue ou anthropologue, mais journaliste. Elle a réalisé un documentaire , à l'hôpital Necker, sur le " syndrome des enfants secoués", les familles monoparentales, puis a été touchée par ces femmes, 40% des SDF, " qui pourraient être notre petite soeur, notre cousine, notre mère...".
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