"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Quand le commissaire Lionel Jonzac se rend sur une scène de crime dans les catacombes, on ne peut pas dire qu'il soit dans les meilleurs conditions.
L'interpellation du Serbe a été un véritable fiasco...
La victime, une jeune fille, qui git à ses pieds est salement mutilée. Quand en plus il reconnaît sa nièce, Jonzac n'a qu'un avant-goût de l'enfer qui l'attend...
Pour qu’un polar me plaise, il faut que l’auteur m’attrape dès le début ou alors dans les 50 premières pages et ne me lâche plus jusqu’à la fin ou alors juste de quoi me laisser reprendre un peu mon souffle.
Ici on commence direct dans l’action pour rencontrer nos personnages et puisque ce sont des flics, on attaque direct dans l’action avec une arrestation qui finit mal.
Ce premier événement nous permet de faire connaissance avec Lionel Jonzac, commissaire. Cet homme est un solitaire mais il aime son travail même si à l’approche de la retraite il n’est pas mécontent de le quitter. Malheureusement, comme l’indique la quatrième de couverture, il va perdre sa nièce dans des conditions très étranges.
On plonge alors dans un univers que je n’avais pas beaucoup vu dans le polar, celui du monde souterrain de Paris. Une grande partie de l’action va se passer sous terre dans les catacombes mais pas seulement. Je pense que l’auteur a dû faire un sacré travail de recherches pour arriver à nous plonger aussi bien dans cet univers très particulier. J’avoue avoir eu peur assez vite et m’être sentie claustrophobe. L’ambiance est un des gros points forts de ce livre.
A cela on peut ajouter le personnage du tueur en série qui fait froid dans le dos dès le début du livre et encore plus à la fin. On apprend au fur et à mesure qui est là et en cela il devient de plus plus terrifiant. J’ai ressenti un certain malaise par moment.
Quand on ajoute le monde souterrain de Paris à ce personnage de tueur, je peux vous dire que je ne vais plus voir les transports en communs parisien de la même manière.
En ce qui concerne l’enquête principal, très vite comme on peut s’y attendre, Jonzac va mener l’enquête seul un peu à l’ancienne. C’est un élément qui change de ce que l’on a l’habitude de lire actuellement où l’on essaye d’être le plus réaliste possible côté procédure. Mais cela n’en reste pas moins réaliste.
Concernant la seconde enquête qui est encore plus personnel pour Jonzac, elle est assez anecdotique même si elle connait une fin dans ce livre. J’ai eu cependant l’impression de passer à côté de quelques éléments qui ont peut être fait l’objet d’un précédent livre.
Dans ce livre on ne s’ennuie pas. Les chapitres sont courts et s’enchainent très vite. L’écriture est fluide. Le rythme est excellent. Ce livre est un livre d’ambiance. On est à la fois fasciné par ce monde souterrain mais aussi terrifié. Les révélations viennent au compte-goutte avant une apothéose finale qui vous scotche ! On enchaine les surprises pour notre plus grand plaisir.
Ce fut donc une très bonne lecture ! Les amateurs de polar en auront pour leur compte avec ce livre qui nous plonge dans les bas-fonds parisiens comme jamais.
Si je ne connaissais pas l'auteur, celui-ci est pourtant bien installé dans le monde du polar français. Et après lecture de ce titre, je ne vous cache pas que je vais m'attarder sur sa bibliographie ! En effet l'auteur a l'art et la manière de jouer avec nos peurs et nous entraîne à sa suite dans les plus sinistres recoins souterrains de la capitale pour nous livrer une intrigue aussi sombre que prenante. Tout a été minutieusement pensé et réfléchi pour nous offrir du suspense et du frisson, dans les profondeurs de Paris oui, mais pas seulement car le passé a lui aussi ses recoins sombres.
Déjà aux prises avec l'atmosphère qui se veut pesante et angoissante à souhait, le lecteur se retrouve ainsi soumis à un suspense de tous les instants aux côtés de personnages fort bien construits et très intéressants, oscillant entre indices et fausses pistes qui ne lui laissent aucun répit, tendu au point de ne pas pouvoir lâcher ce bouquin avant d'en connaître la fin.
La plume est fluide, incisive, le style est vif, efficace, de quoi faire passer quelques heures de lecture d'une remarquable intensité.
Chronique complète : http://deslivresetmoi7.blogspot.com/2018/07/chroniques-2018-sous-terre-personne-ne.html
Un Polar bien mené , sobre et efficace ! Attention si vous avez peur du noir
Un premier chapitre qui vous saute à la « gueule » comme une bombe, dommage pour l’auteur, je l’ai dénoncé à la SPA pour maltraitance envers les rats, petites bêtes que j’affectionne.
A partir de là, le lecteur entend le bruit du tictac du compte à rebours et le suspens déferle sans interruption.
Lionel Jonzac, vieux briscard sur le retour du 36 quai des orfèvres, se trouve confronté à ce qu’il y a de pire dans son métier, un collègue entre la vie et la mort et la découverte que la jeune femme trouvée dans les catacombes parisiennes, assassinée et mutilée, est sa nièce Claire.
« Lionel se force à approcher de la table lorsqu’ils se penchent sur les blessures au thorax.
Curieux, murmure le praticien. Vraiment curieux.
Une idée de ce qui a pu faire ça ?
Des dents.
Son assassin l’a mordue ?
Dévorée serait plus exact, mais ce n’est pas l’œuvre d’un homme. La mâchoire est trop petite ? »
Pourquoi ? Par qui ?
Par qui, le lecteur le sait vite et va amorcer une descente aux enfers, plutôt dans les catacombes où Mikael, un marginal qui a dans la tête un Autre, rôde…
« Ce premier meurtre a été son baptême du feu. Une répétition en quelque sorte.
Maintenant l’attend le combat le plus important de toute sa vie. Il doit affronter Lionel Jonzac et l’anéantir. Toute son existence n’a tendu que dans ce but. Aujourd’hui il est sur le point de réaliser ce pour quoi il a vécu, ce désir qui l’obsède depuis des années.
Tuer Lionel Jonzac. »
Evidemment Jonzac ne peut enquêter sur le meurtre de sa nièce, même s’il ne se gêne guère pour marcher sur les plates-bandes de sa consœur Nadia Brochard avec qui il a un contentieux.
Mais Jonzac n’a pas fini de découvrir toutes les ramifications de cette sordide histoire et pas sûr qu’il apprécie les poupées russes…
Dans une construction aussi classique que puissante, l’auteur nous engloutit dans les ténèbres de nos angoisses avec une montée en puissance sans faille.
Lecteur vous passerez de l’anxiété à l’angoisse, de l’angoisse à l’épouvante…
Deviendrez-vous cataphile ?
Après avoir refermé ce livre un bon bol d’air pur vous fera du bien.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 07 juillet 2018.
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