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Sorcellerie, oracles et magie chez les azande

Couverture du livre « Sorcellerie, oracles et magie chez les azande » de Evans-Pritchard E.E. aux éditions Gallimard
  • Date de parution :
  • Editeur : Gallimard
  • EAN : 9782070282005
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

En abordant l'étude de la société zandé (Soudan méridional), E. E. Evans-Pritchard a constaté que le surnaturel jouait un rôle primordial dans la vie d'un peuple par ailleurs très positif d'esprit. Vingt mois de recherches l'ont éclairé sur l'insertion sociale de certaines notions mystiques:à... Voir plus

En abordant l'étude de la société zandé (Soudan méridional), E. E. Evans-Pritchard a constaté que le surnaturel jouait un rôle primordial dans la vie d'un peuple par ailleurs très positif d'esprit. Vingt mois de recherches l'ont éclairé sur l'insertion sociale de certaines notions mystiques:à peu près tous les aspects de la vie des Azandé se trouvent impliqués dans la sorcellerie. Être sorcier, c'est avoir reçu dans son héritage la faculté de nuire à autrui. Le Zandé dirige ses pulsions agressives vers son semblable. Or la société maîtrise tout réflexe de défense. On recherche le sorcier qui a nui; on lui demande, avec l'assentiment du prince, de retirer son influence maligne. Il proteste de sa bonne foi, non sans se déclarer surpris d'être tenu pour sorcier; et, après décès, les siens peuvent procéder à un examen des entrailles pour en être sûrs. Au cours des séances de divination, des exorciseurs localisent l'être nuisible. Ces détectives de la sorcellerie se doublent souvent de guérisseurs. On consulte surtout des oracles. En dernier ressort, on s'adresse à l'oracle du poison du prince, qui se trouve être ainsi le surveillant et le régulateur des conflits de personnes. Le roi et les princes sont les seules sources du droit, parce qu'ils sont les maîtres de l'oracle. Enfin, la magie est un recours constant:bonne, même si elle est destructrice comme la magie de vengeance; mauvaise, si elle nuit en dehors des lois, sans souci d'équité. Pressentant que les catégories de la pensée européenne l'empêcheraient de saisir les mécanismes de ce système complexe, E. E. Evans-Pritchard s'est attaché à connaître d'abord l'idiome propre de ces notions et à en examiner l'emploi, cas par cas. Son ouvrage, pubié en 1937, demeure le grand classique de sa discipline.

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