Quels sont vos conseils de lecture de ce début d'année ?
Sorcière voleuse d'âme pour les uns, farouche et frêle victime pour les autres, Nour est simplement une jeune femme qui rêve de pouvoir un jour être elle-même. Forte de sa différence, elle sait qui elle est, et ce qu'elle veut.
Fuir le Bénin, traverser le continent jusqu'à la Lybie.
Obtenir les papiers.
Passer coûte que coûte.
Mais le périple vers le Nord est long et les démons guettent. Sur son chemin surgissent des hommes sans foi ni loi. Elle est prête à jouer avec leurs armes, à se faire plus impitoyable que le pire des leurs.
Avant d'atteindre la dernière mer à franchir, elle devra durcir son coeur, endurer la faim, la solitude et l'abandon. L'espoir n'a pas de prix.
D'une voix de conteur où chaque phrase tombe comme un couperet, Malik Sam retrace l'itinéraire d'une survivante. Ce roman initiatique aussi noir qu'expiatoire ne se lâche pas !
Quels sont vos conseils de lecture de ce début d'année ?
Nour est une jeune femme qui rêve de pouvoir être elle-même. Forte de la promesse faite à sa sœur jumelle, elle sait ce qu’elle veut. Fuir le Bénin, traverser le continent jusqu’à la Lybie. Obtenir les papiers. Passer en Europe puis au Canada coûte que coûte.
Mais le périple vers le Nord est long et les démons guettent. Sur son chemin surgissent des hommes sans foi ni loi.
D’une voix de conteur où chaque phrase tombe comme un couperet, Malik Sam retrace l’itinéraire d’une survivante. Ce roman initiatique est d'une noirceur abyssale.
La laideur est le déni de l'humanité. Le chemin fait de sang et de fureur emprunté par Nour, frêle migrante lumineuse, montre à quel point l'homme est capable de laideur.
Ce magnifique roman est un cri contre la violence des hommes et un hommage à la puissance des femmes. Les faits sont réels et d'une cruauté inhumaine. Nour croise des sauveurs, des corrompus, des lâches et des impitoyables. Sont-ils des gens normaux ou extraordinaires, des bourreaux ou des fous dégénérés ?
Malik Sam chante et le temps s'arrête. J'ai terminé ce texte cernée d'un silence absolu.
Merci beaucoup à Babelio pour cette masse critique privilégiée et aux Éditions Eyrolles – Aparté pour cette belle lecture.
Cette histoire nous raconte le parcours de Nour, de sa fuite du Bénin à ses tentatives pour gagner l’Europe. Un voyage très difficile fait de rencontres, de pertes et de moments très durs.
Fuyant le Bénin avec sa sœur, laissées pour mortes dans le désert, seul Nour sortira vivante. Elle échouera dans le camp de réfugiés de Choucha où elle espère obtenir ses papiers pour l’Europe, mais elle sera déboutée.
Il ne reste plus qu’une solution, les passeurs. Ces hommes sont imbus de leur personne et se croient tout permis dans le camp (viols, vol d’argent, violence). Nour va travailler pour eux, mais elke ne perd pas son objectif, regagner l’Europe, afin de se faire opérer et vraiment devenir femme. Dans ce camp, être une femme, pactiser avec le diable n’aide pas, ni la drogue.
Nour Arrivera-telle à survivre et passer en Europe ?
Arrivera-telle à se libérer ?
Un sujet d’actualité, pour tous ces migrants qui veulent aller en Europe et que l’on entasse dans des bateaux aux risques de se noyer.
Ce dur voyage à effectuer pour la liberté, tel est le sujet de ce livre, ainsi que la quête d’identité pour Nour. Naître homme, mais se sentir femme et le vouloir absolument
Un livre dont l’écriture est fluide et que l’on n’a pas envie de lâcher. Nour est un personnage attachant et également, certains personnages secondaires.
Un premier roman poignant, très documenté, dont le sujet est bien d’actualité et qui ne laisse pas indifférent.
Un roman qui marque et que l’on n’est pas prêt d’oublier.
Lu en janvier 2024
Évalué 3-4 étoiles, un roman très noir qui me laisse dubitative…
Seul le mensonge est vrai de Malik Sam, Eyrolles, 2024
Un premier roman sur le sort des migrants à travers le parcours de Nour, originaire du Bénin, jusqu’à la Lybie, jusqu’à la dernière mer à franchir avant de gagner l’Europe où tous les espoirs semblent permis.
Une galerie de personnages féminins, autant de destins tragiques et de vies brisées…
Un système où seuls les passeurs sans scrupules gagnent…
Un roman terrible au style percutant.
Une mise en avant du langage des corps des femmes, de leur marchandisation…
Un constat de l’hypocrisie générale autour des questions migratoires, de l’impuissance organisée des instances humanitaires…
Une histoire d’enfermements physiques, moraux, identitaires…
Un livre qui me laisse une impression complexe et mitigée.
En effet, Nour est différente, née fille dans un corps de garçon ; nous le savons dès le début du récit mais son histoire complète tiendra en quelques feuilles une quarantaine de pages avant la fin.
Très sincèrement, j’ai jugé peu crédible la manière dont elle parvient à cacher son corps trans, à continuer à se procurer des médicaments hormonaux… J’ai davantage cru à son absolutisme dans sa quête d’une possibilité de traversée, coûte que coûte, même en devenant complice des passeurs criminels…
Finalement, dans ce roman très noir, il faut signer le pacte de lecture proposé par le titre. « Seul le mensonge est vrai » est une citation d’Omar Khayam, un poète et savant persan des XIème-XIIème siècles. Le mensonge prend ici des allures d’évidence.
Être migrant c'est déjà être dans une situation quotidienne périlleuse, précaire, un combat de chaque instant. Mais être migrant et transgenre, c'est presque une gageure !
Ainsi, il va falloir à Nour beaucoup de courage et d'habileté pour cacher sa différence aux yeux des autres et survivre dans cet environnement dangereux.
Si Nour a fui son pays le Bénin, c'est qu'elle ne peut y assumer son identité en plein jour sans conséquence, fuir est donc une question de survie.
Atteindre l'Europe est son objectif, il représente un futur hypothétique où elle décide seule de son identité sexuelle, peut-être même pourra-t-elle y être opérée…
L'avenir immédiat semble incertain mais tout ce que veut Nour c'est passer. Passer malgré tout ce que cela implique de violence, de repli sur soi et d'abandon.
Ce roman initiatique explore un sujet finalement très peu évoqué lorsqu'on parle d'émigration. On parle de migrants qui fuient leur pays pour des raisons religieuses, politiques ou économiques mais jamais pour des raisons de genre telle que la transidentité !
Alors, qui est Nour ? Elle ne se laisse pas si facilement apprivoiser. Les pièces du puzzle se mettent en place au fur et à mesure de son avancée et des flash-back sur ce qu'elle a vécu avant d'arriver dans le camp de réfugiés.
Nour est tout et son contraire, force et fragilité, espérance et désespoir. Elle est attachante, mystérieuse parfois dangereuse aussi.
Plus largement, Malik Sam brosse un portrait très réaliste du cheminement des migrants qui tombent dans le piège des passeurs, des difficultés quotidiennes dans les camps de réfugiés, de la traite des femmes qui sont toujours les premières victimes.
C'est un roman qui dénonce tout ça.
Je me suis sentie en empathie avec Nour et ses réfugiés qui ne font qu'attendre des heures, des jours, des mois, parfois des années dans des camps de fortune et qui continuent malgré tout d'y croire, n'abandonnant jamais l'espoir d'une vie meilleure.
Ce livre de Malik Sam est un coup au cœur et un coup de cœur, comment rester insensible ?
Nour, 17 ans, vient du Bénin. Née femme dans un corps d’homme, son identité transgenre lui attire haine et outrages dans son pays. Avec sa sœur jumelle, elles décident de fuir, de traverser le continent et la Méditerranée pour gagner l’Europe et le droit pour Nour de vivre sans se cacher.
Leur parcours est une traversée du désert, au propre et au figuré. Sauvée in extremis par des soldats nigériens au milieu du Ténéré, Nour aboutit dans le camp de migrants de Choucha en Tunisie, un camp géré par le HCR, à un jet de pierre de la frontière libyenne.
Convaincue que révéler sa transidentité l’exposerait à nouveau à une cruelle ségrégation, aussi bien de la part des femmes que des hommes, Nour se fait passer pour une femme, avec toutes les difficultés que cela entraîne en l’absence de traitement hormonal digne de ce nom : pilosité, voix rauque, nécessité de porter des vêtements amples pour cacher ce qu’elle a en trop ou en trop peu. Elle est tellement décidée à garder jusqu’en Europe le secret de sa véritable identité et de sa tragédie personnelle que, dans le cadre de sa demande d’asile, elle ne raconte pratiquement rien de son parcours. Et, forcément, sa demande est refusée par le HCR, faute d’éléments justificatifs. Désormais rejetée dans le camp de ceux qui n’ont aucune chance de passer légalement en Europe, elle devient rabatteuse pour des passeurs libyens sans scrupules, qui lui promettent des papiers à condition qu’elle leur ramène suffisamment de candidates à la traversée.
A ce stade de désespoir, il n’est plus question que de survie. Nour comprend vite que la plupart des femmes qu’elle pousse dans des canots pneumatiques en direction de Lampedusa se noieront ou seront interceptées par les garde-côtes libyens et jetées dans d’infâmes prisons. Mais, obnubilée par son rêve d’Europe et de liberté, elle fait taire son dilemme moral, devient impitoyable et détestable, s’isole de plus en plus, refuse de voir les rares mains qui se tendent encore vers elle. Dans ce milieu ultra-violent, elle ne croit plus guère à l’humanité.
Pour être relativement bien renseignée sur les parcours migratoires, je pense que « Seul le mensonge est vrai » est malheureusement très réaliste, et que toutes les horreurs qu’il donne à lire sont largement plausibles. Pas de doute que l’auteur s’est bien documenté sur son sujet. Il y a non seulement la terrible épreuve de la traversée du Sahara, la promiscuité de la vie de sans-papier en Libye et dans les camps de migrants, la corruption des autorités locales qui empêche le travail humanitaire, la cruauté des passeurs qui n’ont rien à perdre et qui menacent, violent, torturent, réduisent en esclavage et tuent sans états d’âme. Mais je me demande si le plus cynique, le plus amoral, le plus innommable, ne se trouve pas dans l’attitude de certaines autorités européennes (en l’occurrence italiennes à l’époque de Salvini en particulier), qui finançaient la Libye pour repousser les bateaux de migrants vers les côtes africaines (les opérations de push-back).
Par ailleurs, je ne peux m’empêcher de me demander ce qui se serait passé si Nour avait osé révéler sa transidentité au moment de sa demande d’asile à Choucha. Et j’ai des doutes sur la vraisemblance de son « camouflage » en femme (quid des poils de barbe, par exemple?) dans des conditions de vie aussi sordides et précaires.
Quoi qu’il en soit, « Seul le mensonge est vrai » emmène au cœur d’une violence difficilement soutenable. Le style de l’auteur est à l’image de son sujet : des phrases dures, acérées, brutales, cassantes, qui parlent de déshumanisation et d’intolérance. Et même si quelques lueurs d’espoir semblent surgir pour Nour, il ne faudrait pas perdre de vue que les migrants restent bien trop nombreux à se décomposer au fond de la Méditerranée ou à croupir dans des camps de rétention sur ses rives. Forteresse Europe, honte à toi.
En partenariat avec les Editions Eyrolles via une opération Masse Critique privilégiée de Babelio.
L’immonde marché de la misère
Je remercie Babelio et les éditions Eyrolles pour ce privilège de lecture.
Un prologue qui vous laisse sans voix, et sans voie au milieu du désert du Ténéré, où sous une chaleur de plomb, les gens crèvent, leurs cadavres s’amoncèlent. Ce ne sont que de pauvres hères qui fuient la misère ou la guerre ou la famine ; ils espèrent juste aller ailleurs vers une vie meilleure.
Parmi Nour, 17 ans, androgyne, transgenre qui fuit la persécution de sa famille et de son village en raison de ce qu’elle est.
« Je suis Nour Rassol. Je viens du Bénin. »
Dans le camp de Choucha au sud-est de la Tunisie, Nour n’est pas à l’abri. Un camp de transit ? Plutôt le concentré de ce qu’il y a de pire dans l’humanité, la loi du plus fort pour exploiter encore plus la détresse qui les conduisent là.
Mais Nour ne veut pas être une victime, elle est comme un fauve toujours sur ses gardes, prête à en découdre au risque de sa vie.
« Elle doit se méfier de tous. Et de toutes. Mais surtout d’elle-même. Elle garde ses distances. L’amitié est un terrain dangereux. Elle pourrait s’attacher. Se livrer. Et alors, elle serait nue et vulnérable. Son secret la protège et l’éloigne. Même de sa seule amie. »
Dans ce camp elle aura pour alliée Loubna une Syrienne, surnommée la lionne. Loubna a beaucoup subi et veut protéger à tout prix.
Il y a aussi le docteur qui fait ce qu’il peut avec ce qu’il a, c’est une oreille attentive.
Surtout il y a Amou et sa bande. Amou est trafiquant fils d’une Libyenne et d’un Italien, qui a abandonné mère et enfant. Sa famille Libyenne les a rejetés tous les deux.
Ces quatre personnages dans leurs interactions vont nous faire vivre au cœur de la réalité de ce camp.
Cette histoire est racontée sur le rythme d’un lamento à ceci près que des perles d’espoir infusent ce désir d’aller jusqu’au bout de cette horreur.
Sombre, cruelle, réaliste la vie quotidienne est juste insupportable et les commandes du lieu sont données ou prises par des hommes qui ne sont que des bombes à retardement.
Les drogues sont omniprésentes plus facile à trouver que la nourriture et l’eau.
Pour Nour sa vie entière tient à un papier qui soit conforme à ce qu’elle veut être.
Pour découvrir Nour il faut que le lecteur suive les petits cailloux semés sur cette voie faite d’embûches.
Cette lecture est souvent insoutenable, il faut laisser du temps mais elle me semble au plus près de la réalité.
L’interrogation demeure à qui profite le crime ?
Dans son discours parlementaire du 1849 Victor Hugo disait :
« Je ne suis pas, messieurs, de ceux qui croient qu'on peut supprimer la souffrance en ce monde ; la souffrance est une loi divine ; mais je suis de ceux qui pensent et qui affirment qu'on peut détruire la misère. »
Quand on voit l’état du monde l’angoisse est grande.
©Chantal Lafon
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2024/01/20/seul-le-mensonge-est-vrai/
Malik Sam publie un premier roman comme un cri qui ne peut que s’écrire ! Décidément, la littérature fait œuvre d’humanité en cette rentrée littéraire 2024. Seul le mensonge est vrai est le récit d’une différence et d’une nécessité : celle de vivre quoi qu’’il en coûte et quoiqu’on fasse !
Au cœur de la réalité vécue par les réfugiés, âpre et insoutenable à certains moments, ce récit de Malik Sam décrit un enfant de 15 ans dont la mutation identitaire n’est pas complète mais qui se sent, dans l’intimité de toutes ses cellules, une femme à part entière depuis si longtemps.
Originaire du Bénin, Nour Rasool partage avec le lecteur son secret qu’elle ne confie jamais, à personne. Pour elle, le passage vers l’Europe est indispensable pour continuer sa mutation et être reconnue dans son identité. Le récit du harcèlement et des sévices vécus colle à une réalité malheureusement d’actualités. Et si le système la rejette, alors elle fera partie de celui-ci, jusqu’à en perdre son âme, coûte que coûte. Avec, pour continuer à pouvoir se supporter, le mantra Seul le mensonge est vrai à répéter à l’infini.
Ainsi, elle sera recrutée comme rabatteuse de femmes destinées à la prostitution au camp de Choucha. Ensuite, elle travaillera pour les passeurs avant d’être enfermée dans l’usine de thon. Celle-ci est dirigée par un membre de Boko Haram, qui tient un marché aux esclaves le vendredi soir. Auparavant, elle servait de poupée sexuelle aux soldats chaque nuit.
Malik Sam est bien énigmatique ! Son éditeur le décrit musicien et traducteur, mais je n’ai pas trouvé son genre musical ! Seul le mensonge est vrai est publié dans la collection Apparté des éditions Eyrolles. L’un de leurs axes éditoriaux est la résonance d’un texte avec son lecteur.
Malgré la réalité cruelle dont il rend compte, Malik Sam sait capter son lecteur pour le rendre dépendant tout au long de cette quête. Le regard qu’il nous oblige à porter sur son héroïne est celui de l’empathie, malgré ses nombreuses trahisons. Il n’y a, ici, aucune délectation dans la noirceur. Au contraire, Sam Malik sait restituer à Nour toute son ambivalence, dont le final permettra d’en comprendre la portée.
Ce ne sera pas facile d’oublier “Réza dans le conteneur. Sanglé et saignant.(…), Loubna, humiliée et violée, qui a préféré se laisser couler, Zina, la laveuse des mortes, immolée par le feu.” et les paysages du désastre, le camp de réfugiés, les zodiacs éventrés, sans eau, sans nourriture, le moteur repris par les passeurs et tant d’autres choses, difficile à lire, mais nécessaire de découvrir. Premier roman de Malik Sam stupéfiant !
Chronique illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2024/01/16/malik-sam-seul-le-mensonge/
Un roman poignant, qui m’a glacée d’horreur à certains moments mais que je n’ai pas pu lâcher car il traite d’un fait dont on entend parler quasi-quotidiennement dans les médias mais dont on ne prend pas toujours la pleine mesure : le parcours qu’empruntent les migrants dans l’espoir d’atteindre l’Europe et qui ressemble plus à une traversée de l’enfer qu’à un voyage. Ce récit m’intéressait d’autant plus que dans le lieu d’accueil PMI où j’interviens nous avons quelques enfants qui ont suivi ce parcours. Deux petits garçons l’un de treize mois, l’autre de deux ans ont perdu leurs papas qui se sont noyés pendant leur traversée.
Le personnage principal est Nour, dix-sept ans, née au Bénin dans un corps de garçon mais qui s’est toujours sentie fille. La vie dans son village est très compliquée : harcèlement, insultes, agressions physiques sont le lot de son quotidien. Si elle a pu commencer un traitement hormonal en vue de sa transition, elle rêve d’aller en Europe où elle pourra se faire opérer.
Accompagnée de sa soeur jumelle, elle quitte son pays en faisant confiance à des passeurs qui doivent leur faire traverser le désert. Cette première étape ne sera que le début d’un voyage au bout de l’enfer, jusqu’en Lybie.
Pour survivre, elle devra faire des choix, devenir impitoyable.
Malik Sam a extrêmement bien documenté son roman. Il décrit tous les mécanismes monstrueux mis en place par les passeurs, de véritables trafiquants d’êtres humains, notamment dans les camps de réfugiés où ils font régner leur loi : intimidation auprès des réfugiés, corruption des soldats qui sont censés les protéger et les difficultés rencontrées par le HCR.
Une plongée dans l’horreur que tempère l’écriture de Malik Sam qui m’a donnée envie d’accompagner Nour jusqu’au bout de son voyage.
» Seul le mensonge est vrai » est un roman qu’il faut absolument lire pour comprendre les réseaux, que je qualifierai de mafieux, gravitant autour de ces pauvres gens qui risquent leurs vies dans l’espoir d’une vie meilleure.
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