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« J'ai 52 ans, cinq enfants, et un bateau avec lequel j'ai fait le tour du monde. Pour participer à cette aventure du Vendée Globe, j'ai tout cédé, tout sacrifié, tout vendu. Aujourd'hui, je ne possède rien, ni carrière, ni chez-moi. Mais j'ai peut-être conquis le bien le plus précieux : ma liberté.
De l'Atlantique aux mers du Sud, je n'ai pas doublé grand monde, mais je me suis dépassé chaque jour, chaque nuit, chaque heure, presque chaque minute. « Il ne passera pas l'équateur... », avançaient les plus optimistes. Finalement, je l'ai passé. Dans les deux sens. Et aussi le cap de Bonne-Espérance, le cap Leeuwin, le cap Horn, ce caillou mythique où tant de marins ont englouti leurs rêves. Le mien a survécu. Je sais enfin ce qu'est devenu l'enfant qui s'était juré de briser l'injustice et d'épater les siens.
De là-haut, je suis sûr que mon père, avec qui ce fut si difficile quand j'étais petit, me regarde. Peut-être même est-il étonné... ».
Le livre de Sébastien Destremau n'est pas l'histoire d'une course, c'est l'histoire d'une vie. Dix-huitième et dernier à avoir franchi la ligne d'arrivée aux Sables-d'Olonne, le 11 mars 2017, celui qui n'avait jamais fait une course en solitaire a remporté une formidable victoire sur lui-même.
Après une enfance assez malheureuse d'enfant bouc émissaire de la famille, battu par son père, en rupture avec l'école, refusant toute forme d'autorité, exclus de tous les établissements de l'Education Nationale et ayant le seul BEPC pour diplôme - passé d'ailleurs en candidat libre !
Cette enfance m'a rappelé celle décrite par Lionel Duroy dans le chagrin - mêmes difficultés financières, père en décalage avec la réalité, conditions de vie sordides tout en ménageant les apparences et menant grand train sur l'eau ...
Bref Sébastien Destremau a la passion de l'eau, de la voile, des régates, et jusqu'à ses 52 ans il a vécu de petits ou grands boulots, faisant toujours passer sa passion avant ses femmes, ses (cinq !!!) enfants.
A 52 ans il court le Vendée Globe, sans grand sponsor, sans grand bateau, en passant de justesse les tests de sécurité ... et sans avoir vraiment payé l'intégralité de l'équipement de son bateau
Dans cet ouvrage il raconte sa recherche de bateau, de financement, la traversée de l'atlantique et de l'Océan Indien en intercalant dans son récit des souvenirs d'enfance, de jeunesse, de sa famille ...
Après la traversée mouvementée de l'Océan Indien ... on se retrouve rapidement aux Sables d'Olonne ... Les dernières semaines de son périple ayant été totalement passées sous silence !
Etait-ce le signe d'un ras-le-bol de l'auteur qui souhaitait passer à autre chose et choisissait d'écourter son livre auquel il avait consacré trop de temps ?
Bref cela à contribué à mon sentiment de ne pas apprécier ce livre ni son auteur ... pour qui je n'ai pas réussi à avoir d'empathie ... auteur qui, grâce à son égoïsme et son bagout réussit à mener à bien son goût de l'aventure, en fonçant tel un bulldozer sans tenir compte des obstacles ni de ses proches ...
J'ai lu cet ouvrage dans le cadre de l'édition 2018 du prix des lecteurs du Festival Terres d'Ailleurs.
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