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Premier ouvrage d'une série écrite par Tetsuya Honda et qui a pour héroïne le lieutenant Reiko Himekawa, étoile montante de la brigade criminelle de Tokyo, policière sans peur qui résout les crimes les plus atroces, tout en dirigeant avec brio une équipe masculine.
La série dépasse les quatre millions d'exemplaires vendus au Japon et le premier roman a été adapté au cinéma et trois fois à la télévision.
Quand un corps enveloppé dans une bâche de plastique bleu et attaché avec de la corde est découvert dans les fourrés d'un parc, le lieutenant Reiko Himekawa et son équipe sont sur l'affaire.
Le corps atrocement mutilé est le premier d'une longue série qui conduira Reiko dans les méandres du dark web et d'un site où le sang a la couleur des fraises mûres la nuit.
Dans un quartier paisible de Tokyo, un corps est retrouvé, enveloppé d’une bâche au bord d’un étang de pêche. La victime a été atrocement mutilée. C’est la lieutenante Reiko Himekawa qui est chargée de l’enquête. A vingt-neuf ans, la jeune femme est à la tête d’une équipe de la Division Criminelle du Département de la Police Métropolitaine de Tokyo. Un poste qu’elle ne doit qu’à sa volonté de fer, sa détermination et sa capacité à se faire respecter par ses hommes, ce qui n’est pas une mince affaire, tant le machiste et la misogynie règnent en maître dans la police japonaise. Mais Reiko est tenace, intuitive et douée et elle fait fi des critiques, des remarques sexistes et même de la hargne de certains de ses collègues.
La voilà donc embarquée dans une enquête où le seul indice est un site internet : Strawberry Night. Elle est loin de se douter qu’elle vient de mettre le pied dans un univers sordide, sanglant et meurtrier où la vie humaine ne pèse rien, la sienne pas plus que celle des victimes.
Premier tome d’une série mettant en scène la lieutenante Reiko Himekawa, Rouge est la nuit est un polar qui flirte avec le sordide bien loin de l’image policée de la société japonaise. Ici, il est question de folie, de meurtres, de mutilations, de torture et de la fascination pour la mort. Une ambiance glauque donc pour cette première enquête d’une policière au caractère intéressant. C’est après un drame personnel qu’elle a décidé d’entrer dans la police et elle y a réussi au point d’être à la tête d’une équipe à même pas trente ans. Cela fait des envieux et des aigris dans une institution très hiérarchisée qui laisse peu de place aux initiatives personnelles et encore moins aux femmes. Dans ce monde d’hommes, Reiko s’est fait une place à la force du poignet, cachant ses faiblesses et sa fragilité pour ne mettre en avant que sa pugnacité, sa fougue, son esprit de synthèse et sa capacité à mener son équipe malgré les obstacles.
Féministe, ce polar dénonce aussi les violences faites aux femmes et la pression subies par les célibataires, surtout quand elles atteignent trente ans. Faire carrière n’est pas une option facilement envisageable pour des jeunes femmes harcelées par leur famille qui organise des rencontres arrangées.
Autant de problèmes pour Reiko qui doit ménager, imposer ses choix de vie et résister aux coups bas de ses collègues.
On aura plaisir à suivre son évolution dans la suite de ses enquêtes, tant son personnage aux multiples facettes est intéressant.
Un polar surprenant et addictif.
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