De merveilleuses découvertes littéraires, pour tous les goûts !
Février 2017, Olivier, éducateur d'une trentaine d'années, assiste à la veillée funèbre d'Ismahane, qu'il connaissait depuis sa plus tendre enfance. Ismahane l'insolente, la libre et charismatique Ismahane, s'est suicidée à la veille de ses seize ans. Pour lui rendre hommage et pour tenter de comprendre son geste inconcevable, il décide de mener l'enquête. L'occasion pour lui de revenir sur ses débuts - chaotiques - d'éducateur dans ce quartier difficile de la banlieue de Toulouse. Un quartier régi par ses propres lois qui vous broie et vous recrache aussi bien qu'il peut vous porter.
Un livre coup de poing ;
De merveilleuses découvertes littéraires, pour tous les goûts !
Quartier libre de Vincent Lahouze, Michel Lafon, 2020
J’ai connu Vincent Lahouze sur les réseaux sociaux, puis je l’ai rencontré lors de la sortie de son premier roman d’inspiration autobiographique.
Son deuxième livre était dans ma PAL depuis sa sortie, acheté lors d’une rencontre en librairie. Je ne saurais expliquer pourquoi j’ai mis tant de temps à le lire si ce n’est au vu du nombre impressionnants de livres dans mes PAL. Mais une fois commencé, je n’ai plus pu le lâcher.
Cette fois, Vincent Lahouze nous offre un véritable roman noir dont l’intrigue se déroule dans un milieu qu’il connaît bien, celui des animateurs de centres aérés et de clubs ados dans les quartiers dits difficiles.
Il y a « quartier » dans le titre… Avoir « quartier libre », c’est pouvoir profiter de son temps, être autorisé à sortir ou à faire ce qu'on veut. Mais peut-on sortir des quartiers dits difficiles ?
Olivier, le héros de ce roman, aurait bien aimé avoir quartier libre pour continuer à glander avec ses potes, mais ses parents l’ont mis au pied du mur : trouver un travail et s’assumer. À tout juste vingt ans, avec pour tout diplôme un Brevet d’animateur, il découvre les réalité des enfants du quartier du Mirail, à Toulouse ; malgré son peu d’expérience, il y trouve sa place et quelques années plus tard, il est directeur du club d’ados.
En février 2017, Olivier assiste à la veillée funèbre d'Ismahane, une jeune fille insolente, libre et charismatique qui était sa protégée depuis son enfance. Pour tenter de comprendre les raisons de son suicide, il va mener son enquête au sein d'un quartier régi par ses propres lois et où la violence est le lot quotidien.
Un roman percutant, captivant, immersif.
Une narration bien rythmée par des aller-retour entre les débuts d’Olivier, sa rencontre avec Ismahane et sa situation présente.
Plusieurs niveaux de lecture avec l’évolution du personnage principal, une plongée dans l’univers des quartiers, un zeste de romance, une ambiance de thriller autour des trafics de drogue, des réseaux sociaux, des attentes des jeunes des quartier…
Une écriture au plus près de la réalité, dans un milieu social et professionnel que l’auteur connaît bien, maitrise…
De beaux portraits, des personnages criants de vérité.
Un dénouement de tragédie classique, où se profilent les ombres de destinées prévues d’avance, où l’horreur se mêle à la pitié.
Un excellent roman !
Quartier libre est le second roman de Vincent Lahouze – promis je rectifierai en écrivant « deuxième » à la sortie du prochain – et après une immersion dans son histoire personnelle, ce jeune romancier nous amène dans le monde qu’il a bien connu, celui de l’animation dans les quartiers de Toulouse et plus précisément au Mirail.
Quartier libre par Lahouze
L’histoire est celle d’Olivier, geek que ses parents désespèrent de voir un jour entrer dans la vie active. Persuadés qu’un électrochoc ne pourra que lui être bénéfique, il l’envoie à Toulouse pour travailler en tant qu’animateur. Lui qui ne connaît rien à Toulouse, rien aux enfants et qui se verrait bien continuer sa vie ainsi se retrouve du jour au lendemain dans une nouvelle ville et une nouvelle vie : animateur débutant dans un quartier difficile de Toulouse, le quartier du Mirail. Mais n’est pas animateur qui veut et Olivier apprend le métier et surtout apprend de ses erreurs jusqu’à devenir un élément essentiel de cette vie de quartier et un repère pour la jeune Ismahane, pré adolescente puis adolescente vive, intelligente et piquante mais avec un sacré caractère !
Sur l’histoire, je ne vous en dirai pas plus car l’intrigue ne se résume pas à un carnet de bord du métier d’animateur, loin de là ! C’est aussi l’histoire d’un quartier de Toulouse que beaucoup connaissent de nom mais qu’ils n’ont jamais vu. Certes la drogue y est présente mais pas seulement. Le Mirail c’est aussi des rencontres enrichissantes, formatrices et des jeunes attachants -même s’il parfois ils flirtent avec l’atta-chiant et je sais de quoi je parle j’ai enseigné en tant que professeure à beaucoup d’élèves issus de ce quartier. Alors le roman de Vincent Lahouze me parle, me touche, me frappe car ce n’est pas un roman fait de mensonges, de fictions, d’imaginaires. C’est au contraire au creux de la fiction toute la réalité sociale, tous les maux et les biens que l’on peut trouver dans ces quartiers. Derrière les mots de Vincent Lahouze, j’entends ceux que j’ai souvent entendus dans la bouche de mes anciens élèves : l’espoir impossible de sortir du quartier, une ligne d’horizon qui n’existe pas, l’envie de s’en sortir mais le mur que notre société construit autour des quartiers.
Ce roman est « un miroir que l’on promène le long du chemin » des banlieues et des quartiers de Toulouse et d’ailleurs. Il soulève des questions, bouscule le lecteur mais aussi le happe dans une intrigue digne d’un bon polar – parce qu’Olivier, par la force de la douleur, va aussi devenir enquêteur.
Olivier et Vincent, c’est un peu le même combat « planter des graines, avec l’espoir que certains finissent par germer avec le temps ».
En résumé : pour un second coup d’essai, c’est encore une réussite, dans une autre veine, mais avec un même talent, celui des mots mais aussi celui des émotions.
A Toulouse, dans le quartier du Mirail, Olivier assiste aux obsèques d’Ismahane, une jeune fille qu’il connaît depuis des années. Ismahane la belle et lumineuse rebelle s’est suicidée. Olivier veut découvrir ce qui a motivé son geste incompréhensible.
Flash-back de quelques années, quand le jeune Olivier débarque dans ce quartier du Mirail à Toulouse pour travailler comme animateur social dans une école. On ne peut pas dire qu’il ait la vocation, mais il n’a pas le choix. Son père lui impose de prendre ce poste. Ses parents en ont raz le bol de voir leur fils de vingt ans planté devant son ordinateur et ses jeux en ligne à longueur de journée. Il est temps de se confronter au monde du travail.
La découverte va être totale, face à ces jeunes des quartiers difficiles, venus de familles souvent issues de l’immigration et qui vivent dans ces immeubles où il est plus facile de vendre de la drogue que d’espérer trouver un emploi. D’abord intrigué par son nouvel environnement de travail et souvent découragé, Olivier peu à peu apprend à connaître et aimer ces enfants qui le testent puis l’acceptent. En particulier la jeune Ismahane, rebelle, courageuse, meneuse de groupe et particulièrement intelligente.
La vie pourrait devenir belle avec Sophie son amoureuse, les enfants qu’il accompagne et cette vie d’animateur dans laquelle Olivier s’épanouit chaque jour un peu plus. Mais c’est sans compter sur les déboires sentimentaux. Sans compter surtout sur les caïds qui veulent mener la loi et maintenir sous leur coupe ces jeunes qui pourraient leur échapper. Et qui n’apprécient pas qu’on leur fasse de l’ombre.
Quartier libre est un roman très actuel, social et humain, ancré dans la réalité, prenant et terriblement émouvant.
lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/12/09/quartier-libre-vincent-lahouze/
Ça commence par un saut dans le vide.
Ça commence fort, ça t’envoie valser dans le décor tout de suite. Pas le temps de respirer. Tu te fais prendre aux tripes et t’as pas le choix.
C’est l’histoire d’un gâchis, et même pas beau le gâchis. C’est peut-être un peu l’histoire de ce que nous sommes en train de faire de notre société. C’est une histoire qui prend aux tripes, qui broie un peu le coeur. Une histoire de rage et de fureur, de bruit et de douleur.
C’est l’histoire d’Olivier, qui débarque dans les pas beaux quartiers, au Mirail, à Toulouse, et qui va tenter de comprendre l’inacceptable, ces raisons qui poussent une adolescente qu’il a vu grandir à se jeter dans le vide.
C’est l’histoire d’Olivier et de son métier de d’animateur social. du jeune homme inexpérimenté, aux préjugés faciles jusqu’à l’homme qui se bat, au quotidien, pour ces jeunes qu’on regarde de travers.
C’est un regard sur les banlieues, sur notre société, absurde et un peu dégueulasse. C’est un roman qui se lit d’une traite, comme on se retrouve prisonnier d’une histoire qu’on ne peut pas lâcher. Comme on ne reprend pas son souffle.
C’est un polar, c’est un roman d’apprentissage, c’est un plaidoyer, c’est un roman social, c’est un témoignage, c’est beaucoup de choses à la fois, c’est un roman qui n’a pas besoin d’étiquette pour exister.
Vincent Lahouze, offre, avec ce deuxième roman un livre absolument percutant. Que j’ai dévoré en quelques heures tant il m’a emporté ! Tu sais, ces lectures qui t’amènent aux petites heures de la nuit, le regard fou et le bras douloureux !
Un deuxième roman, différent, qui va là où on ne l’attend pas. Qui va là où ça fait mal pour notre bien à tous. le roman d’une société malade et mise à mal. Ce livre n’est pas un remède mails il a le mérite de poser les questions.
« – Tu ne peux pas guérir dans l’environnement qui t’a rendu malade. C’est impossible. »
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