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Ultra-moderne poésie." c'est parée de strass et de diamants que la star très appréciée du public s'est présentée à la cérémonie sous une pluie de flashes elle a tenu à rendre hommage aux morts et aux survivants avant de brandir sa statuette en larmes un prix amplement mérité pour un rôle difficile où elle ne cesse de croiser et décroiser ses jambes devant des corps mutilés et carbonisés "Sur les talons d'une star étincelante, nous passons de la fiction à la réalité avec ce nouveau texte de Patrick Bouvet qui, comme ses autres livres, relève du sampling ou de l'installation poétique et qui parle du cinéma américain. Ou, plus exactement, trouve sa source et son inspiration dans les films américains des années 70 et début 80 qui ont marqué durablement son adolescence, période où se cristallisent les émotions et de nouveaux rapports au monde. Ces films, qui mettaient en scène des anti-héros, des rebelles, des marginaux, des zombies, abordaient de front la violence, le pouvoir, la morale, la sexualité et inventaient des genres : le road movie, film de guerre hallucinogène, théorie du complot... Au même moment apparaissaient sur les écrans le "blockbuster", avec des productions, comme Les Dents de la mer ou Star wars, et des moyens dignes d'une véritable industrie : star system, manipulation du spectateur, débauche d'effets spéciaux.Dans Pulsion Lumière, Patrick Bouvet propose son propre " montage " de cette période cinématographique et de ses influences. Après avoir abordé la vidéo (In situ, 1999), la photographie de presse (Shot, 2000), la télé (Direct, 2002), le jeu vidéo (Chaos Boy, 2004) et la photographie de mode comme représentation de la femme (Canons, 2007), il se devait d'aborder le cinéma, principal pourvoyeur en images de notre univers contemporain.
Patrick Bouvet, autrefois rocker, aujourd’hui poète et écrivain, pénètre au cœur du cinéma et de ses effets spéciaux avec des vers très cours ou, au contraire, de longues phrases agencées au milieu de la page. Tout cela est très visuel, comme le film qui se déroule sous nos yeux. La star, « très appréciée du public » est l’héroïne à la plastique parfaite d’un film apocalyptique. Contraste saisissant entre les « jambes très appréciées du public » et les scènes terrifiantes « au milieu des morts et des survivants ».
Tandis que l’auteur déroule des récits de sexe, de drogue et de violence, la star captive son public
« Elle marche dans les rues ses pulsions monstrueuses mêlées au public. »
Tout s’ordonne comme des séquences cinématographiques avec des images flash violentes. Et le public, captif, vibre « et s’accroche à cette promesse de furie ».
Patrick Bouvet dénonce l’effet dévastateur dissimulé sous ce monde factice. Dans notre monde contemporain, nous sommes bombardés d’images et de son, tout cela fabriqué. Nous nous laissons séduire par l’artifice de la création. Où donc est passée l’authenticité ?
L’auteur écrit par flashes, c’est une poésie à effet stroboscopique qui peut séduire ou agacer. J’avoue avoir été vite lassée par ce côté répétitif.
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