Pierre Trigano présente le second volet de son approche psychanalytique de la vie et de l'oeuvre de Jung. Cette confrontation du maître, à rebrousse-poil de la tradition hagiographique du milieu jungien, s'appuie sur la contemplation passionnante de ses rêves et expériences intérieures, entre 1920 et 1946.
Dans les années 20, Jung semble bien s'éloigner du risque de décompensation psychotique qui l'affecte depuis sa petite enfance. Il rencontre le principe alchimique de l'union du masculin et du féminin comme le contrepied salvateur de l'affect de toute puissance masculine unilatérale, dont il souffre lui-même. Il crée les bases de sa psychanalyse tournée vers le Soi, centre guérisseur et harmonisateur de la psyché présent au coeur de l'inconscient.
Mais la montée du nazisme, qui incarne l'activation collective de cette toute-puissance, va venir remettre en question cette guérison et renvoyer Jung dans ses zones d'ombre.
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