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La Recherche du temps perdu est constellée de références à la peinture et l'empreinte italienne est, de ce point de vue, capitale.
Chez Proust, c'est l'imaginaire qui va créer le réel. L'originalité de cet ouvrage est de montrer combien la peinture italienne a fourni à Proust couleurs, matières et décors à sa fresque et, surtout, à quel point l'oeuvre proustienne a été marquée par les lignes invisibles de l'art de Giotto, de Mantegna et de bien d'autres maîtres italiens. Ce sont des tableaux que Proust n'a pas toujours pu approcher directement.
Le musée italien de la Recherche est un mélange hétérogène de peintures contemplées au Louvre, de reproductions en noir et blanc, d'images volées, de voyages inaccomplis (Florence et Rome), de villes rêvées et enfin découvertes (Venise et Padoue). Ce que Proust recherche chez les peintres, ce n'est pas une simple référence esthétique mais bien une nouvelle perspective, une vision du monde unique et en même temps universelle, éternisée dans le geste de l'écriture.
Dans le jeu perpétuel entre beauté et vérité, chaque peintre apporte sa propre originalité: le luxe et les fastes d'une soirée mondaine chez les Guermantes puisent dans les opulences vénitiennes des toiles de Carpaccio et de Véronèse, l'attitude sensuelle et languissante d'Odette de Crécy se profile dans les frêles femmes de Botticelli tout comme le réalisme de Giotto bâtit la figure de la fidèle Françoise.
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