"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Orphéa en mission chez les Vikings !
Orphéa débarque sur un drakkar en Norvège au IXème siècle, alors que le roi et ses troupes s'apprêtent à partir en guerre. Dernière étape avant que les soldats ne prennent la mer : les prêtresses-voyantes doivent contacter les dieux pour s'assurer que le raid sera victorieux. Malheureusement, les Yeux du Dragon, les cristaux magiques qui assurent la connexion avec Odin et Freyja, sont introuvables ! Pour faire revenir la chance et apaiser le roi, ébranlé par ce mauvais présage, Orphéa doit absolument retrouver les pierres... et pour cela, elle pourra compter sur l'aide d'une jeune prêtresse et de ses deux petites soeurs, toutes trois bien déterminées à aider leur peuple !
La série d'aventures historiques d'une espionne détonante ! Dans la même collection :
Orphéa Fabula et le Cristal d'Osiris et Orphéa Fabula et les coulisses de Versailles.
Des romans illustrés idéaux pour les lecteurs et lectrices de 8/10 ans !
Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du tome 3 d'Orphéa Fabula, Les larmes du dragon, signé Marie Alhinho et illustré par la très talentueuse Miss Paty. Je sais, je lis cette saga dans l'ordre décroissant de parution des tomes mais qu'importe vu qu'ils peuvent se découvrir indépendamment les uns des autres ! Elle est pas belle, la vie ?
Dans ce tome-ci, nous retrouvons notre jeune agente secrète de choc chez les Vikings pour récupérer et mettre en lieu sûr à notre époque des runes qui possèderaient un certain pouvoir mystique. Dans un premier temps, j'ai beaucoup aimé le fait que Marie Alhinho "déconstruise" en quelque sorte le mythe du Viking en pointant du doigt des clichés concernant cette civilisation ayant aujourd'hui encore la peau dure et en nous fournissant tout au long de l'intrigue des informations vis-à-vis de leur mode de vie, de leur histoire, croyances ou bien encore hiérarchie sociale qui nous sont explicitées plus en détails en fin d'ouvrage. De façon globale, j'apprécie énormément la dimension très ludique de cette saga avec ce mélange tout ce qu'il y a de plus réussi de comique de situation et de véracité historique que j'avais déjà pu remarquer dans le quatrième tome, L'étoile de Saint-Pétersbourg. En lisant un Orphéa Fabula, on passe un franc moment de divertissement tout en apprenant des choses fort intéressantes. Que demander de plus ?
S'ajoute à cela que, quelque soit l'époque à laquelle Orphéa voyage, on se sent proches et on s'attache aux personnages qu'elle rencontre et avec lesquels elle noue parfois des liens parce que Marie Alhinho les fait agir et parler de façon toute naturelle et spontanée, comme nous le faisons au quotidien en somme. De cette manière, le passé ne nous semble pas figé, solennel et barbant mais au contraire encore plus intriguant que la quête mouvementée et trépidante d'Orphéa en soi ! Dans le cas présent, c'est d'autant plus frappant qu'au sein de notre (entendre "mon") imaginaire, les Vikings sont représentés comme des guerriers sans peur et sans reproche n'ayant guère de point commun avec nous autres, commun des mortels et tout ce qu'il a de plus éloignés de notre réalité. Ici, on parvient aisément à s'identifier à eux car l'autrice les "humanise" de façon délibérément drôle mais aussi intelligente : au fond, ils n'étaient eux aussi que des êtres humains faillibles, avec leurs rêves, leurs espoirs et leur rage de vaincre. Cette dernière qualité caractérise tout spécialement les filles dans ce tome-ci, pour mon plus grand bonheur. J'ai remarqué que dans tous les romans que j'ai lus de l'autrice jusqu'à présent, la part belle était clairement laissée aux femmes, toutes différentes qu'elles soient ; leur vaillance et leur magnificence sont honorées comme elles le méritent et cela fait juste un bien fou.
Dernier point que je tenais à aborder et qui vous paraîtra peut-être n'être une broutille mais pour moi, ça veut dire beaucoup : ce roman est truffé de références aux dessins animés de mon enfance et à d'autres univers (cinématographiques notamment) qui me sont chers. Il semblerait que Marie Alhinho ait insufflé ses propres musts, en tout point similaires aux miens, en matière de pop culture à son héroïne et elle a bien fait parce que je me suis régalée à chaque mention qui était faite à ce que je considère être des incontournables. Cela a grandement facilité mon immersion dans le récit et renforcé mon puissant sentiment de connivence envers ma mignonne petite Orphéa.
Pour conclure, je pense répéter ce que j'avais déjà énoncé dans ma chronique de L'étoile de Saint-Pétersbourg mais qu'importe : Orphéa Fabula est sans conteste une série que j'aurais adoré découvrir, lire et relire au cours de mon enfance ou à tout le moins de ma pré-adolescence. C'est une série doudou addictive et très instructive à de nombreux niveaux qui, je l'espère, comptera encore bien d'autres tomes. Hors de question de me séparer de mon Orphéa maintenant, ils sont de si bonne compagnie, elle et son fantastique et inénarrable chat Sphinx ! Cependant, il ne faut pas que je me montre trop capricieuse : il me reste encore les deux premiers tomes de la saga à me procurer et cette nouvelle m'emplit le cœur de joie ! Egypte antique et cour de Versailles, me voilà !
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