Évoquer notre enfance en Normandie, dans les années 1960 et 1970, c'est tout d'abord regarder des clichés en « noir et blanc ». De rares images de cultivateurs dans les champs, autour du Neubourg, qui furent les derniers à travailler la terre avec deux énormes chevaux de trait. Image d'une époque où le temps était rythmé par le pas de l'homme.
À la même date, les jeunes filles de Normandie concourraient à Evreux pour le titre envié de « Fée régionale du logis » avec une cuisinière à gaz pour premier prix ! À Dieppe, les quais du bassin de commerce flottaient alors dans un doux parfum de banane !
Mais le premier port bananier de France ne résistera pas à l'augmentation de la taille des navires.
Peu à peu, les images prennent de la couleur. Celles des fameuses Renault 16 qui sortent des chaînes de Sandouville. Celles des conteneurs qui permettent au port du Havre d'accéder au club des plus grands ports français. Désormais, le temps est compté.
Il est précieux, surtout pour partir en week-end. Alors on abandonne les routes nationales pour goûter à ces nouveaux tronçons d'autoroute qui peu à peu relient Paris à Deauville.
Direction les plages de la côte fleurie et les fameuses planches, celles du film Un homme et une femme, celles également du Festival du cinéma américain. Merveilleuses années 1970 où les curieux pouvaient à loisir côtoyer acteurs et réalisateurs « made in USA ».
C'est en 1978 que le festival engage les premiers gardes du corps. pour protéger de l'hystérie collective les acteurs du film Grease avec un certain John Travolta.
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