"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le 25 juin 1985, la République Populaire du Mozambique fêtait le 10ème anniversaire de son indépendance. Le 1er octobre 1986, Samora Machel, son premier Président, et deuxième Président du FRELIMO, mourait dans l'accident (?) du Tupolev qui le ramenait à Maputo. En fait, cette seconde circonstance clôt, du point de vue de la conjoncture historique, la première décennie non coloniale du Mozambique. Dix à douze ans ne représentent pas grand-chose à l'aune de l'Histoire : mais à celle des rythmes révolutionnaires, des flux et reflux du mouvement social, c'est considérable. La nécessité d'une première analyse approfondie des divers aspects de l'évolution du jeune Etat et des peuples qui le composent ainsi qu'une première synthèse se font cruellement sentir. Qu'est-ce que le FRELIMO ? Quelle est la nature de l'Etat mozambicain ? Quelle est la réalité concrète du pouvoir populaire ? Quelles sont les causes sociales et politiques de l'indifférence (ou de l'hostilité) de la population face aux projets de développement officiels ? Qu'est-ce qui, dans la crise des rapports sociaux peut expliquer le maintien d'une rébellion favorable au pays de l'Apartheid ? Etc. Dans l'état actuel des sources, commencer à répondre à ces questions n'est pas chose aisée. Mais il faut au moins les poser et justement l'auteur s'y emploie. Là est son mérite.
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