"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Après avoir esquissé une présentation de la genèse du film, l'essai souhaite proposer une ré- flexion sur la symbolique, l'esthétique et la narration de Mort à Venise (1971) de Luchino Visconti. Ins- pirée de la nouvelle éponyme écrite entre 1911 et 1912 par Thomas Mann, cette oeuvre livre, en guise de testament, l'exploration fébrile de thèmes récurrents dans le cinéma viscontien : la décadence du corps et de l'esprit, le rôle de l'art dans la société, l'imbrication conflictuelle entre morale et désir, le châtiment (autobiographique) d'une vieillesse solitaire, hantée de souvenirs et de regrets. L'essai montre ainsi comment l'esthétique crépusculaire et picturale du film se lie à une narration non linéaire, ponctuée de flashbacks - conçus comme des madeleines proustiennes - dans laquelle la musique de Gustav Mahler et la ville de Venise sont des personnages à part entière. L'analyse converge enfin vers une interprétation et une contextualisation politique de la pestilence qui sévit dans la ville et dont les présages, semés par Luchino Visconti dès le début du film, révèlent un malaise social et culturel.
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