"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ce qui frappe les visiteurs de Vitrolles, en ce début du XXIe siècle, ce n'est pas seulement le dynamisme industriel et commercial qui caractérise cette pimpante cité, proche de l'étang de Berre et à égale distance d'Aix et de Marseille, mais aussi l'harmonie qui existe entre son modernisme évident et son patrimoine architectural médiéval, qui n'a rien perdu de son charme et de sa beauté.
Ici, pas d'opposition tranchée entre le présent et le passé, mais une ville parfaitement en accord avec son temps qui a su préserver sa richesse historique. Une promenade dans le village, le quartier ancien de la ville ou du côté de la Tour sarrasine et de Notre-Dame-de-Vie, superbe chapelle romane, suffisent pour se convaincre qu'ici, Vitrolles-lou-Roucas n'est pas oubliée.
Au gré d'une plume alerte, l'auteur nous entraîne dans un voyage à travers le temps et l'espace, qui nous conduit des origines lointaines de Vitrolles, antérieures à l'époque gallo-romaine, jusqu'au début du XXe siècle. Nous apprenons ainsi qu'il y avait un habitat celtique, au tout début, sur le plateau du Castellas qui surplombe l'endroit où se constitua, plus tard, le village ; qu'après l'occupation romaine et les invasions des Goths, des Francs, des Lombards et des Sarrasins, au cours desquelles les habitants de la région se réfugiaient dans les forteresses élevées sur les lieux les plus escarpés, la période féodale, à Vitrolles, fut caractérisée par le règne des seigneurs de Baux, pendant près de 300 ans et ensuite par la création de la communauté vitrollaise et les prouesses des Libertat, qui étaient d'origine corse. Les baillis, les viguiers et les maires renforcèrent leur autorité au XVIIe siècle : il fallait faire face à la peste, donner une instruction aux enfants, inventorier les biens de la communauté, rappeler à l'ordre le vicaire qui cultivait le cimetière, veiller à l'ordre public.
Au XVIIIe siècle, on travaille longuement sur le cadastre, on reconstruit l'église, la chapelle des Pénitents étant en mauvais état et les offices ayant dû être assurés dans le local qui servait de moulin à huile ; on publie aussi un règlement en 9 articles sur l'importation des olives et pendant la Révolution, un mémoire est rédigé pour la récupération des Salins, par la commune, à l'intention de l'Assemblée nationale, mais sans succès ; c'est la guerre en Europe et l'anticléricalisme d'État qui affectent le plus les Vitrollais, à l'époque. Au cours du siècle suivant, deux foires sont créées, l'une le lundi de Pâques et l'autre le 14 août ; on refait le cadastre, on tente de prévenir le choléra qui sévit à Paris, on s'emploie à améliorer le réseau routier, on construit le chemin de fer qui traverse le territoire de Vitrolles sur plus de 6 km...
Et le chanoine Pascal cite aussi, comme étapes dans sa déambulation, Martigues, Rognac, Cabriès, Marignane, Les Pennes, Saint-Victoret, Berre-l'Étang et (bien entendu) Aix, Arles et Marseille.
© Micberth
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