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« Ma poésie est née de mes voyages », écrit Pieris. L'étincelle poétique, chez lui, résulte de la rencontre entre le poète et un lieu. Une ville de préférence. À preuve, la présente anthologie qu'il publie d'abord en 1999, puis en 2009 dans une version augmentée, puisant dans tous ses recueils antérieurs : 300 pages de poésie dans l'édition grecque, dont la moitié se retrouve ici. Elles sont toutes là, semble-t-il, les villes qu'il a visitées, qu'il a le plus souvent aimées, Sidney, Londres, Amsterdam, Lund, Hambourg, Moscou, Saint-Pétersbourg, Paris, Bordeaux, Genève, les villes italiennes en force (Milan, Venise, Ravenne, Ferrare, Naples, Palerme, Catane, Syracuse.), Grenade revenant comme une obsession, les villes grecques (Athènes, Thessalonique, Florina, les crétoises Rethymnon et Heraklion.), sans oublier les villes de sa patrie, bien sûr, Limassol et Nicosie en tête. Villes moins décrites qu'évoquées, moins vues que souvenues, moins vécues sans doute que rêvées. Aucun pittoresque, décors limités à l'essentiel : la ville est une femme, les détails de son visage et de son corps importent moins que les émotions partagées.
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