"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le catalogue raisonné enfin complet des peintures d'Alberto Magnelli en deux volumes, en édition de luxe, avec plus de 700 tableaux dont un grand nombre d'inédits.
Né à Florence en 1888, Magnelli, bien qu'il n'ait jamais suivi l'enseignement d'une école d'art, expose pour la première fois à 21 ans, à la 8e Biennale de Venise. Quatre ans plus tard, il découvre les peintres futuristes (Severini, Balla, Carrà, Boccioni, Soffici...), à l'occasion de leur première exposition à Florence, et se lie d'amitié avec eux. Ce sont eux qui l'incitent à les accompagner à Paris en 1914 pour visiter le Salon des artistes indépendants. Il y découvre une modernité de la création artistique qui n'est pas encore apparue à Florence et qui va décider de toute son oeuvre future... Il devient ami avec Apollinaire (avec lequel il entretient, revenu en Italie, une longue correspondance), Max Jacob mais aussi Picasso et Léger.
De retour à Florence, il réalise en 1915 (5 ans après les premières abstractions de Kandinsky et Kupka) des peintures abstraites qui le situent dans le petit groupe des premiers artistes abstraits.
Avec la fin de la guerre, où l'Italie s'est engagée à côté de la France en 1915, apparaissent les Explosions lyriques, qui deviendront, grâce à la force de leurs gammes colorées et leurs figures éclatées, l'une de ses séries les plus célèbres.
Mais c'est après la seconde guerre mondiale que Magnelli (qui s'est installé en France en 1931) devient, lors de sa rétrospective en 1947 à la galerie René Drouin, une figure majeure de l'abstraction. De Nicolas de Staël à Vasarely, une nouvelle génération d'artistes français le considère comme la figure de proue de l'abstraction et une sorte de modèle. Il en est de même en Italie où, la période fasciste terminée, les jeunes artistes comme Dorazio, Perilli ou Accardi viennent lui rendre visite et le considère d'une certaine manière comme le père spirituel de leur génération.
À partir de ce moment, de nombreuses expositions mettront son oeuvre en valeur : au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (1954), au Musée d'Eindhoven (1955), au Musée d'Antibes (1955), au Kunsthaus de Zurich (1963), au Palazzo Strozzi à Florence (1963), au Folkwang Museum d'Essen (1963), au Musée national d'art moderne à Paris (1968), au musée Cantini à Marseille (1970), au musée des Beaux-arts de Nantes (1971).
Magnelli décède en 1971 à Meudon. Ses oeuvres se trouvent aujourd'hui dans de nombreux musées en Europe et en Amérique du Nord.
Parce qu'elle semble scindée en périodes différentes - et par là-même complexe - l'oeuvre d'Alberto Magnelli a souvent fait l'objet de lectures partielles, voire contradictoires. Ainsi, la génération de jeunes artistes qui, après-guerre, s'enthousiasmèrent pour sa peinture en la découvrant, entre celle de Dubuffet, de Fautrier ou de Wols, dans la grande exposition de la galerie René Drouin, a vu en Magnelli un aîné qui préfigurait à leurs yeux ce vers quoi tendaient leurs recherches.
Aucun d'eux, parisiens comme Vasarely, Dewasne ou Jacobsen, italiens comme Dorazio ou Perilli, tous fidèles visiteurs de son atelier parisien, ne pensait alors à lui comme à un artiste.
La raison de cette disjonction pourrait sembler à la fois simple et dérisoire : Florentin, Magnelli avait laissé en Italie la presque totalité de ce qu'il avait peint jusqu'à son départ pour la France en 1930, et n'en reprit possession qu'une vingtaine d'années plus tard, lors de la vente de la maison familiale. On pourrait sourire de cette apparente indifférence si la raison n'en avait été, à l'inverse d'autres artistes italiens, l'opposition à Mussolini et au fascisme.
En rassemblant l'ensemble des peintures (dont nombre d'inédits) réalisées par Magnelli, les deux volumes de ce catalogue raisonné ne se contentent pas de juxtaposer des tableaux mais cherchent, en particulier par l'étude des couleurs (plus de 700 tableaux sont reproduits en quadrichromie), à reconstruire le cheminement de l'artiste et à révéler la réflexion constante qui fait de ce millier d'oeuvres une seule et même histoire.
Musées conservant des oeuvres de Magnelli Europe :
Allemagne : Essen : Folkwang Museum / Ludwigshafen : Wilhem Hack Museum / Mannheim : Kunsthalle / Remagen : Stiftung Hans Arp und Sophie Taueber-Arp / Swäbisch Hall, Musée Wurth ;
Belgique : Bruxelles : Musée Royaux des Beaux-Arts de Belgique / Liège : La Boverie / Verviers : Musée des Beaux-Arts.
Danemark : Aarhus : Aarhus Kunstmuseum ARoS / Alborg : Nordjyllands Kunstmuseum ;
Finlande : Helsinski : Ateneum, Nordjyllands Kunstmuseum / Tempere : Sara Hilden Museum ;
France : Antibes : Musée Picasso / Colmar : Musée d'Unterlinden / Grenoble : Musée de Grenoble / La Rochelle : Musée des Beaux-Arts / Les Sables-d'Olonne : Musée de l'Abbaye Sainte-Croix / Nantes : Musée des Beaux-arts / Paris : Centre Georges Pompidou / Paris : Fond national d'art contemporain / Paris : Musée d'art moderne de la Ville de Paris / Rennes : Musée des Beaux-arts / Saint-Etienne Métropole : Musée d'art moderne / Strasbourg : Musée d'art moderne et contemporain / Toulouse : Les Abattoirs / Vallauris : Musée Magnelli / Vitry-sur-Seine : Musée d'art contemporain du Val-de-Marne MAC/VAL ;
Hongrie : Budapest : Musée des Beaux-Arts ;
Italie : Bergame ; Gallleria d'arte moderna e contemporanea GAMeC / Florence : Museo novecento / Macerata : PalazzoRicci / Milan : Civico Museo d'Arte Contemporanea CIMAC / Pieve di Cento : Museo delle Eccellenze artistiche e storiche / Rome : Galleria nazionale d'arte moderna / Trento e Rovetero, Museo di arte moderna e contemporanea MART / Turin : Galleria civica d'arte moderna e contemporanea ;
Monaco : Nouveau Musée national de Monaco ;
Norvège : Hovikodden : Henie-Onstadt Kunstsenter ;
Suisse : Bâle : Kunstmuseum / Genève : Fondation Gandur pour l'art / Locarno : Pinacoteca civica Casa Rusca / Locarno : Fondazione Marguerite Arp / Zurich : Kunstmuseum / Zurich : Kunsthaus / Saint-Gall : Kunstmuseum / Winterthur : Kunstmuseum.
Amériques du Nord et du Sud :
Brésil : Juiz de Fora : Museu de arte moderna Murilo Mendes / Rio de Janeiro : Museu de Arte moderne / Sao Paulo : Musée d'art contemporain, Université de Sao Paulo, MAC/USP ;
Canada : Québec : Musée national des Beaux-Arts ;
Etats-Unis : Buffalo, Albright-Knox Museum / New York : The Solomon R. Guggenheim Museum / North Carolina : Bechtler Museum of Modern Art ;
Venezuela : Caracas : Museo de arte contemporaneo.
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