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Frère de Giovanni Francesco (Il Fattore) et de Bartolomeo Penni (qui travailla en Angleterre entre 1531 et 1533 à la cour d'Henri VIII), Luca se forma, dit-on, près de Raphaël, puis de Perino del Vaga. Venu en France vers 1530, il est cité, avec de très hauts gages, dans les comptes de Fontainebleau, puis, à partir de 1537 et jusqu'en 1540, dans l'équipe de Primatice à la salle haute du "pavillon des Poësles" et dans celle de Rosso à "la galerie François-Ier".
Il est aussi mentionné comme auteur de cartons de tapisseries. Vers 1547, Penni se fixe définitivement à Paris. En 1549, il est au service de Mme de Guise, dont il fera le portrait en miniature. Il travaille alors beaucoup pour les graveurs (Mignon, Davent, Boyvin et surtout Delaune). Le 21 septembre 1556, Penni rédige son testament ; son inventaire après décès du 12 avril 1557 mentionne des dessins pour des armes, des portraits, des médailles, des gravures.
C'est par les gravures et les dessins (Louvre, Albertina, Windsor) que l'on peut imaginer son style, qui a transmis à Fontainebleau la tradition de l'école de Raphaël. Les nombreuses gravures exécutées d'après ses oeuvres, de son vivant et après sa mort (Ghisi, Nelli, Rota, Lafrery, Cock), attestent son influence fort importante sur l'art français du XVIe siècle, et que son fils Laurent Penni, graveur, contribua sans doute aussi à diffuser.
Mais Luca Penni a été sensible à l'influence de Rosso et de Primatice. Sa personnalité de peintre reste encore à retrouver : on peut proposer de lui attribuer la "Justice d'Othon", récemment acquise par le Louvre, et, avec moins de certitude, "la Pietà" du musée d'Auxerre. Son oeuvre est probablement en partie confondue avec celle des Cousin (problème des tapisseries de l'Histoire de Diane). En octobre 2012, se tiendront en parallèle au musée du Louvre l'exposition "Raphaël, les dernières années", au château de Fontainebleau l'exposition "Le roi et l'artiste - François Ier et Rosso Fiorentino" et au Louvre-Lens l'exposition inaugurale "Renaissance".
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